Dans la presse spécialisée sur l’armement, les publications insistent volontiers sur le matériel détenu par des unités telles que le Groupement de sécurité et d’intervention et de la Gendarmerie nationale (GSIGN)* ou la Garde républicaine.
Il s’agit, pour ces cas spécifiques, d’armes d’exception et de haute technicité ou bien d’équipements destinés à la parade, qui ne renvoient pas à la représentation du traditionnel pandore arpentant la campagne.
Les premiers pistolets sont apparus à l'aube de l'histoire des armes à feu.
Les plus anciens pistolets connus ont été utilisés lors de la bataille de Towton en Angleterre le 29 mars 1461.
D'une taille imposante et dotés d'un canon unique à chargement par la gueule et d'un système de mise à feu par mèche, rouet ensuite par silex, leur poignée était souvent dotée d'un lourd pommeau, la calotte, en métal qui permettait de se servir du pistolet comme d'une arme contondante après avoir tiré l'unique coup.
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Au XIXème Siècle, l'apparition du révolver, arme de poing à barillet, changea radicalement la donne car il offrait la possibilité de tirer successivement plusieurs coups sans recharger.
À la toute fin du siècle les premiers pistolets à répétition automatique, dits « semi-automatiques », font leur apparition, mais il faudra attendre le début du XXème Siècle pour obtenir les premiers modèles fiables.
En 1885, la section technique de l’Artillerie propose de remplacer les revolvers modèles 1873 et 1874.
Le but du ministère de la Guerre est simple : il s’agit de réduire le nombre de modèles d’armes de poing en service.
Dès l’adoption du revolver 1892, les premiers exemplaires sont livrés aux officiers de la gendarmerie et de l’armée de Terre.
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L’attribution réelle de ce modèle a lieu en 1907, pour l’ensemble de l’institution.
Techniquement cette arme est plutôt révolutionnaire pour son époque ou tout du moins à la pointe de la technique.
Le chien rebondissant est équipé d’un percuteur qui frappe l’amorce perpendiculairement, diminuant ainsi le nombre de ratés.
La portière de chargement sert de verrou au barillet.
En position ouverte, le chien se met automatiquement en position de sécurité.
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Quand le chien est en position de rebondissement (à l’abattu), une partie crantée de la détente vient s’encastrer dans de petits carrés sur le barillet.
Ce dernier est ainsi immobilisé.
Pour faire basculer le barillet, il faut ouvrir la portière de chargement puis le faire basculer sur la droite.
Le pistolet Ruby est directement issu de la Première Guerre mondiale.
En 1914, l’armée française sollicite la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne (MAS) afin que sa production d’armes de poing augmente.
Seul problème, sa production est en quasi-totalité tournée vers la fabrication de fusils et de mitrailleuses.
La société Gabilondo et Urresti, implantée au pays basque, produit alors un pistolet automatique appelé Ruby.
C’est une arme au fonctionnement simple et à l’entretien facile.
Il réside dans l’emploi d’une culasse non calée.
La platine, quant à elle, est à simple action.
Ce PA est chambré en 7,65 mm et muni d’un chargeur de neuf cartouches.
En 1924, une modification concernant la sécurité du PA est apportée.
Un rivet à tête ronde est rajouté sur la face gauche de la glissière, dans le but d’empêcher la sûreté de se retirer inopinément lors de l’introduction de l’arme dans l’étui.
Le Ruby est la copie d’un pistolet automatique (PA) existant : le Browning 1906.
À son tour, le PA Ruby est reproduit par d’autres firmes.
Ces créations sont connues sont le nom d’Astra et d’Izarra.
L’Astra est décliné en deux versions.
La première dite de « troupe » est reconnaissable à un canon long et à son chargeur de neuf coups.
L’autre variante, dénommée « officier », a un canon plus court et un chargeur de sept coups.
Quelle que soit la finition, l’Astra est chambré en 7,65 mm.
Le pistolet Luger P 08 et Walther P 38, qui sont en service de 1945 au début des années 1970.
L’arrivée officielle de ces deux PA au sein de l’armée française, et plus particulièrement dans la gendarmerie, fait suite à une prise de guerre conséquente.
En 1945, l’armé de De Lattre se rend maître des usines Mauser à Oberndorf.
Le P 08 est une version améliorée du pistolet de l’ingénieur Borchardt.
Cette arme, en rupture totale avec la production de la fin du XIXe siècle, reste le premier pistolet semi-automatique véritablement opérationnel.
Parmi les nouveautés, il faut noter le système d’ouverture à genouillère, réalisable suite à un court recul du canon.
Qui plus est, pour la première fois, un chargeur est dissimulé dans la poignée.
En 1898, l’ingénieur Luger s’attelle à perfectionner ce modèle.
Son travail s’achève en 1908 : cette année le Kaiser décrète que ce PA devient l’arme d’ordonnance des troupes impériales d’Allemagne.
Le système d’ouverture-fermeture par genouillère est conservé.
Un indicateur de chargement est installé.
Par contre le Lugeur est dépourvu d’arrêtoir de fin de glissière, de sécurité de poignée et de verrou de genouillère (ouverture sur un axe).
Le P 08 est produit pour les armées allemandes jusqu’en 1942, année ou le P 38 de la firme Walther le remplace définitivement.
Par le fait du hasard et des victoires alliées, les armées françaises prennent possession en avril 1945 des usines Mauser.
La déception se fait vite sentir.
À l’exception de quelques armes, les râteliers sont vides.
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