La pêche de la carpe est une pratique qui s’est considérablement développée au fil des années, avec une attention particulière portée aux appâts utilisés. Parmi les appâts les plus populaires, on retrouve les bouillettes, que de nombreux pêcheurs choisissent de fabriquer eux-mêmes. Pour faciliter la confection de ces appâts, divers outils sont disponibles, notamment le pistolet à bouillette pneumatique.
La fabrication de bouillettes maison est devenue une alternative populaire à l'achat de bouillettes du commerce, souvent coûteuses. Les prix des bouillettes disponibles dans le commerce peuvent varier considérablement, allant de 3€ le kilogramme pour les options bas de gamme à plus de 15€ pour les produits haut de gamme. Faire ses bouillettes soi-même permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi de personnaliser les appâts en fonction des préférences des carpes locales et des conditions de pêche spécifiques.
Rouler ses propres bouillettes présente de nombreux avantages, notamment dans le contexte économique actuel. Avec un peu de bonne volonté et avec un peu d’huile de coude, il est possible de fabriquer de très bons appâts à un coût relativement réduit. Rouler ses propres bouillettes est un moyen de disposer d’une grosse quantité d’appât qui permettra de répondre à vos besoins (amorçage, pré-amorçage, eschage…) durant toute une saison.
Pour préparer une pâte à bouillettes homogène, voici quelques conseils :
Si la pâte est trop sèche, humidifiez-la avec de l'eau. Si elle est trop collante, ajoutez un peu de mix. Malaxez pendant environ 15 minutes pour assurer une bonne consistance.
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La création de bouillettes nécessite une sélection minutieuse des composants. Plusieurs ingrédients primordiaux interviennent dans la confection des bouillettes maison.
Élaborer sa propre recette doit être le point de départ du projet roulage. Une bouillette est composée de différentes farines, le mix. Il convient d’élaborer une base composée de maïs blé soja ou maïs blé noix tigrées.
La base joue un rôle essentiel dans la mécanique du mix et permet d’avoir le gros du volume de la bouillette. La base peut être bonifiée par des farines lourdes et collantes comme la farine de riz ou des farines riches comme l’arachide ou la levure de bière. À cette base, il est nécessaire de rajouter des farines plus protéinées. C’est là qu’interviennent les farines de poissons, appelées fishmeal (thon, saumon, poisson blanc, sardine, anchois…), les farines de pellets, les farines de krill, de calamars, de poulet, de sang séché, de lait en poudre, etc.
Il est également intéressant d’incorporer entre 5 et 10% d’épices. Les épices jouent un rôle fondamental dans l’attractivité de la bouillette. Les propriétés de ces dernières sont très intéressantes, notamment en termes d’instantanéité et en termes de coloration naturelle de la bouillette.
L’ajout de liquides dans la recette d’une bouillette est primordial. Ces derniers viennent directement bonifier, agrémenter et compléter l’action des farines. Parmi les liquides il est primordial de commencer par l’arôme, c’est lui qui impactera le plus l’odeur de la bouillette. Il y a de nombreux débats dans le milieu des pêcheurs de carpe sur l’importance de l’arôme. Il ressort souvent de ce débat que l’arôme joue un rôle plus important encore pour le pêcheur que pour le poisson. Du coup, à titre personnel, j’aime bien sous-doser l’arôme dans ma recette, un dosage de 3 ml par kilo me convient très bien.
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Enfin dans la catégorie des liquides, il est impossible de ne pas parler des huiles. Les lipides jouent un rôle fondamental dans l’alimentation de nos chers carpes. J’ai parfois le sentiment que plus une bouillette est grasse plus elle fonctionne, particulièrement l’hiver lorsque l’eau est froide. Force est de constater que l’incorporation d’huile aide à la mécanique et au roulage. Parmi les huiles utilisables nous pouvons citer les célèbres huiles végétales, colza, tournesol, olive, chènevis (…), les huiles de poissons (sardines, saumon, anchois) ainsi que les différentes huiles à base d’insectes. Parmi les huiles, impossible de ne pas aborder le sujet des huiles essentielles. Les huiles essentielles sont caractérisées par une très forte concentration de molécules odorantes. Quelques gouttes suffisent à marquer durablement la bouillette. Les huiles essentielles les plus connues étant le poivre noir, ail, citron, fenouil…
Préparer et mélanger son mix n’est pas une étape à prendre à la légère. Un bon mix doit être parfaitement homogène, c’est-à-dire qu’il doit être très bien mélangé. Il existe plusieurs méthodes. Une que j’apprécie tout particulièrement est de raisonner par sacs de 25 kg de mix. Une fois l’ensemble des ingrédients bien préparés dans la bassine, je mets le tout dans une bétonnière électrique, bien propre. Certaines farines sont très volatiles, sertir la betomix avec du plastique évite le gaspillage. À noter que certaines farines sont très volatiles. Une fois la bétomix bien préparée, je laisse tourner le tout 5 bonnes minutes. Je conditionne ensuite mon mix en fût si la session de roulage n’est pas imminente ou, à défaut, dans des sacs plastiques solides, étanches et résistants.
L’autre méthode, pour bien mélanger le mix est de déposer toutes les farines (en respectant scrupuleusement la recette) sur une grande bâche. Ensuite, pour mélanger le tout, utilisez une pelle et de l’huile de coude jusqu’à ce que le mélange soit parfaitement homogène. Une fois le mix parfaitement homogène, stockez-le en fûts ou en sacs plastiques étanches. Il doit être à l’abri des prédateurs (souris, rats, vers de farines…) qui raffolent des farines fraîches hautement protéinées. Le mix ne doit pas prendre l’humidité, l’hygrométrie doit être faible et stable.
L’étape du pétrissage n’est rien d’autre que la préparation de la pâte avant de la mettre dans le pistolet. C’est le moment où l’on vient humidifier puis malaxer le mix. À ce stade, il y a 2 grandes écoles, l’utilisation d’œufs frais (soumis à certaines normes pour les sociétés) ou l‘utilisation de la poudre d’œuf. Les 2 approches présentent des avantages et des inconvénients. Personnellement, pour l’instant, je n’utilise que des œufs frais. J’y vois là, un gage de qualité (sûrement à tort) et les vieilles habitudes ont la peau dure.
Voici donc la méthode que j’utilisais jusqu’alors : tout d’abord, je prépare mes boules avec 5 kg de mix, c’est tout simplement le plus gros volume qu’accepte mon pistolet à bouillette. Je casse en 1er lieu mes œufs avec les coquilles dans un grand seau, soit environ 35 œufs, selon les mix et selon le volume d’additifs liquides. J’ajoute ensuite mes liquides avec des seringues et des verres doseurs. Puis, avec un malaxeur à plâtre, je viens battre les œufs et broyer finement les coquilles. J’ajoute enfin mes 5 kg de mix et mélange le tout au malaxeur avec insistance jusqu’à ce qu’une boule compacte se forme dans le seau. Je finis le pétrissage à la main sur une table solide. Avec cette même boule, je forme ensuite un gros boudin au diamètre de mon pistolet, en faisant rouler la boule.
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Le pistolet à bouillette n’est pas obligatoire pour rouler de petites quantités, mais il facilite grandement la tâche, surtout pour les gros rouleurs. Il permet de sortir facilement des boudins de pâte de différents diamètres (15mm, 20mm ou plus).
Avant de pouvoir rouler les bouillettes à proprement parler, il faut commencer par « tirer des boudins » avec un pistolet. Cette étape demande pas mal d’énergie et de « puissance », la pâte étant lourde et collante. Il existe de nombreux modèles de pistolet à bouillette, petits manuels portatifs, petits pneumatiques portatifs, gros pneumatiques fixes ou encore les imposantes extrudeuses. La pâte est poussée soit grâce à un piston soit grâce à une vis sans fin. Certaines machines peuvent être dangereuses, restez toujours prudent et vigilant. Charger ou recharger un pistolet, ça peut prendre du temps. Plus la contenance d’un pistolet est petite et plus il faut le recharger fréquemment. Attention donc aux pertes de temps, un pistolet de gros diamètre avec une grande contenance permet de considérablement gagner du temps. Comme à chacune des étapes du roulage, le matériel doit être adapté à la quantité et au volume souhaités.
Il existe plusieurs types de pistolet à bouillettes, les manuels qui fonctionnent comme un pistolet de travaux (pour faire des joints de salle de bain), vous allez donc presser la gachette plusieurs fois afin de sortir votre boudin. Puis une version pneumatique, qui fonctionnera généralement avec un compresseur à air.
Un pistolet pneumatique nécessite une pression d'au moins 8 bars pour fonctionner correctement. Il existe des modèles avec et sans réservoir. Les modèles avec réservoir, bien que plus encombrants, offrent un confort d'utilisation supérieur en réduisant le bruit constant du compresseur. Un modèle avec réservoir de 25 litres permet de rouler pendant environ 45 minutes sans être dérangé par le bruit du moteur.
L'achat d'un pistolet pneumatique peut être un investissement judicieux pour ceux qui fabriquent régulièrement de grandes quantités de bouillettes. Pour ceux qui ne fabriquent que quelques kilos de bouillettes par semaine, un modèle manuel peut suffire.
Critères de qualité à considérer :
Les techniques de roulage manuel offrent un contrôle précis sur la taille et la forme des appâts.
Le roulage entre les mains constitue la méthode traditionnelle de fabrication des bouillettes. Cette technique nécessite de prélever une petite quantité de pâte et de la rouler délicatement entre les paumes jusqu'à obtenir une sphère parfaite.
La table de roulage représente une solution semi-automatisée pour la fabrication des bouillettes. Cette méthode requiert d'abord la création de boudins de pâte à l'aide d'un pistolet manuel ou pneumatique. Les boudins sont ensuite placés sur la table lubrifiée avec de l'huile.
Une fois la pâte réalisée il faut lui donner la forme que vous avez choisie, le plus généralement il s’agit d’une bille parfaitement ronde. Pour ce faire il faut dans un premier temps fabriquer des boudins qui seront ensuite façonnés en billes dans une table à rouler. Les boudins sont conçus à l’aide d’un « pistolet à boudins » manuel ou pneumatique en fonction de la quantité à réaliser.
Bien souvent dans une chaîne de roulages moderne et automatisée, le pistolet est synchronisé avec la machine à bouillette. Les boudins sont directement découpés avec une « guillotine » à la bonne longueur et ils tombent directement dans les rouleaux de la machine à rouler. Il n’y a donc aucune manipulation à faire entre ces 2 étapes. Tous les rouleurs amateurs ne possèdent pas ce genre de « machine à rouler ». J’utilise encore régulièrement la bonne vieille table à rouler manuelle. Cette dernière, une fois montée sur un pan incliné à hauteur d’Homme, directement à la sortie du pistolet, permet d’obtenir un rendement et une cadence honorable. Avec cette méthode, en jouant avec la gravité, les bouillettes tombent directement dans un grand bac, ça évite de devoir les attraper une à une.
La table à rouler est un autre outil essentiel pour la fabrication de bouillettes. Elle permet de former des bouillettes de diamètre uniforme, ce qui est crucial pour une utilisation efficace avec un cobra (lance-bouillettes). Il existe des tables à rouler permettant de fabriquer des bouillettes de différents diamètres. Assurez-vous de choisir une table adaptée à la taille des bouillettes que vous souhaitez produire.
La table représente un excellent compromis financier, en revanche la machine permet si les boudins sont préparés à l’avance de gagner du temps. Mais le plus intéressant correspond à un ensemble pistolet grande capacité / convoyeur automatique / machine. Il est ainsi possible de fabriquer jusqu’à 1,5 kg de bouillettes par minute pour les versions commercialisées pour les particuliers.
Pour cuire des bouillettes rien de bien sorcier, c’est un peu comme les pâtes. C’est à dire qu’il vous faut de l’eau qui frémit et …. c’est tout ! Vous pouvez prendre une grosse casserole ou fait-tout, ou tout aussi bien utiliser une friteuse. Pour ma part la friteuse avec de l’eau dedans reste le meilleur compromis surtout si vous en avez une qui traine à la maison au fond du garage.
Vous plongez vos bouillettes maison dans l’eau frémissante et vous attendez que les bouillettes remontent à la surface (pensez à ne pas trop en mettre en se disant que ça ira plus vite, car plus il y a de bouillette en sur-couche plus celle du bas vont avoir du mal à remonter).
Malgré que l’on soit à la dernière étape, elle n’est surtout pas a négliger car elle est décisive dans la réalisation de vos bouillettes maison !
La cuisson façonne la tenue et la bouillette, une bouillette mal cuite restera molle et friable. Elle tiendra très mal au cheveu. Pour éviter de se retrouver à pêcher « à la goutte d’eau » le matin, il est indispensable de bien cuire ses bouillettes. Il y a de 2 catégories de rouleurs ceux qui cuisent dans l’eau bouillante et ceux qui cuisent à la vapeur, ceux qui ont tort et ceux qui ont raison ! Personnellement, j’ai très vite abandonné la cuisson à l’eau. Cette méthode est pourtant rapide et efficace. Il suffit de faire monter de l’eau à ébullition dans un grand récipient, d’y jeter les billes crues et de les sortir avec une écumoire dès qu’elles remontent à la surface. Le problème de cette technique c’est que les bouillettes se retrouvent très vite « lessivées ». Un bon pourcentage des additifs et notamment des nutriments solubles se retrouvent dans l’eau de cuisson. La couleur et l’odeur de cette dernière en disent long sur le phénomène de « lessivage » que subissent les appâts. La cuisson vapeur permet de ne pas détériorer l’appât. La cuisson à la vapeur présente de nombreux avantages. Comme en cuisine, la cuisson à la vapeur permet de conserver tous les nutriments, les vitamines, les sels minéraux. Bref, vous l’aurez compris, la cuisson vapeur possède la faculté de moins altérer les propriétés, le goût et la texture des appâts. La chaleur est moins agressive et les appâts...
Celle-ci se fait dans l’eau bouillante voire par vapeur. Les deux types de cuisson sont valables avec une préférence pour l’eau bouillante pour les bouillettes contenant une bonne proportion d’hydrate de carbone. En effet cette cuisson permet de parfaitement cuire les amidons, les rendant entièrement digestes. Si vous avez opté pour cette dernière utilisez une friteuse équipée d’un panier cuisson, ceci est très pratique et vous fera gagner un temps considérable. Une bouillette est cuite lorsqu’elle remonte en surface.
La durée de cuisson varie selon le diamètre des bouillettes. Une bouillette de 15mm demande environ 1 minute 40 secondes de cuisson dans l'eau bouillante. Pour les bouillettes de 20mm, le temps s'allonge à 2 minutes. La cuisson à la vapeur constitue une alternative possible.
Une bouillette correctement cuite présente des caractéristiques spécifiques. Elle remonte naturellement à la surface de l'eau. Sa texture devient ferme et uniforme. La surface doit être lisse, sans craquelures ni aspérités. Le test du pouce permet de vérifier la consistance : la bouillette ne doit pas s'enfoncer sous une légère pression.
Le séchage est une étape cruciale qui ne doit pas être négligée. Les bouillettes doivent être disposées sur des cagettes ou un grillage tendu et laissées à sécher pendant 48 à 72 heures. Un endroit propre et bien aéré est essentiel pour éviter les problèmes de moisissure.
Encore une fois, pour limiter le budget, si c’est vos premiers tests de roulage de bouillette, pas la peine d’aller acheter des cagettes en plastiques, certaines grandes surface alimentaire n’hésite pas a les jeter, alors soyez la au bon moment ou demandez leur. Si vraiment vous en trouvez pas, sachez qu’un morceau de grillage tendu fera aussi l’affaire. Si le grillage tendu fera l’affaire au début, ce n’est que pour quelques petits kilogrammes, car vous avez compris qu’il faut étaler les bouillettes, donc étaler 20 kilogrammes, vous allez prendre tout votre salon !
Pour le séchage, une fois les bouillettes bien disposées vous allez pouvoir les laisser entre 48 heures et 72 heures.
Le séchage doit se faire dans des cagettes ou des paniers ajourés. Cela doit être réalisé dans une pièce correctement aérée. Il ne doit pas être trop lent afin que les bouillettes ne soient pas atteintes de moisissure, mais pas trop rapide afin que celles-ci ne craquellent pas. Enfin, pour un séchage optimal positionnez vos bouillettes sur une faible couche, en effet, une épaisseur trop importante ne permet pas à l’air de circuler convenablement.
Voici un tableau récapitulatif des étapes essentielles de la fabrication des bouillettes :
| Étape | Description |
|---|---|
| Mélange | Combiner les ingrédients secs et liquides pour obtenir une pâte homogène. |
| Pétrissage | Travailler la pâte à la main ou avec un pétrin pour la rendre souple et malléable. |
| Roulage | Donner la forme souhaitée aux bouillettes, généralement des billes rondes. |
| Cuisson | Faire bouillir les bouillettes jusqu'à ce qu'elles remontent à la surface. |
| Séchage | Laisser sécher les bouillettes sur des claies pour obtenir la texture désirée. |
Le processus de séchage et la méthode de conservation représentent des étapes fondamentales dans la fabrication des bouillettes maison. Un séchage approprié nécessite un environnement adapté. Placez vos bouillettes sur des claies de séchage dans une pièce bien ventilée, à température ambiante. L'utilisation de cagettes facilite la circulation de l'air. La durée du séchage varie selon la taille des bouillettes : comptez environ 24 à 48 heures pour obtenir une texture parfaite.
Plusieurs techniques garantissent une conservation optimale des bouillettes. La congélation s'avère idéale pour une conservation longue durée. La mise sous vide protège efficacement contre l'humidité et l'air.
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