Les pistolets à roulette sont considérés comme obsolètes par beaucoup, mais ils conservent une place importante dans l'histoire des armes à feu. Cet article explore l'histoire, le fonctionnement et l'utilisation de ces armes emblématiques.
En termes simples, il s’agit d’un outil permettant de résoudre rapidement des problèmes dans des espaces extrêmement restreints. Si vous essayez d’atteindre une petite cible à longue distance ou si vous risquez de vous retrouver dans une longue fusillade, ce n’est pas le choix idéal. Même pour un tireur expérimenté, les rechargements sont lents et la longue et lourde détente à double action peut s’avérer difficile.
L’histoire du jeu de la roulette russe demeure incertaine. En considérant la possibilité de faire tourner le barillet d’un revolver avec une seule balle dedans, on estime sa création au cours du XIXe siècle. Sans réelle preuve d’une pratique avérée, les premières allusions à la roulette russe se retrouvent dans la littérature, en particulier dans l’œuvre de l’auteur russe Mikhaïl Lermontov et son roman Un héros de notre temps. Il s’agit alors d’une allégorie sur le déterminisme de l’existence. Certains y voient aussi une forme de duel détourné.
Une grande partie de ce que nous savons sur le combat avec des revolvers provient du monde criminel ou, comme le dit Calderon, de la « merde meurtrière ». Les revolvers sont l’outil préféré de nombreux sicarios du tiers-monde en raison de leur grande disponibilité, de leur fiabilité, de leur facilité de dissimulation et du fait qu’ils ne laissent pas de traces (douilles). Parmi ces utilisateurs, la dissimulation profonde est un mode de vie et les étuis sont un concept étranger - ils glissent simplement l’arme dans leur ceinture, leur poche ou même un sac de nourriture où elle peut être accessible et tirée en une fraction de seconde.
Pour ceux d’entre nous qui portent des armes de poing semi-automatiques bien réglées avec des gâchettes améliorées, des viseurs à point rouge, des compensateurs et des étuis en Kydex, l’idée de porter un petit snub-nose dans une poche peut sembler aussi dérangeante que d’échanger une Lamborghini contre une Toyota Tercel. Il peut s’agir d’aller courir en short de sport, de faire des travaux de jardinage ou simplement de transporter son arme à l’intérieur de sa propre maison. Le revolver à roulette est bien plus efficace que le fait d’être désarmé, et il vous permet de gagner du temps pour trouver une autre arme si la situation se détériore.
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Alors, quel calibre choisir ? Selon Calderon, cette question n’est pas aussi importante qu’on pourrait le penser. Lorsqu’il travaillait pour les forces de l’ordre mexicaines, il a souvent trouvé des revolvers bon marché de calibre 22 LR sur les scènes de crime. Les calibres préférés de Calderon pour les revolvers sont le .22LR et le 9 mm (c’est-à-dire le Ruger LCR), suivis de près par le .38 Special.
Les revolvers peuvent être fiables, mais ils ne sont absolument pas à l’abri des pannes. Un problème courant, en particulier chez les tireurs habitués aux semi-autos, est le fait de ne pas appuyer suffisamment sur la détente. En essayant de tirer plusieurs balles rapidement, le tireur peut ne pas relâcher la détente suffisamment pour réinitialiser le chien, ce qui fait que la deuxième pression sur la détente fait « clic » alors qu’elle est censée faire « bang ».
Pire encore, le bord de l’étui peut glisser devant l’éjecteur, rendant ce dernier inefficace et empêchant le barillet de se refermer tant que l’étui n’a pas été retiré. Calderon a expliqué qu’il est généralement impossible de recharger un revolver pendant un combat.
En ce qui concerne la sécurité, la gâchette lourde d’un revolver moderne à double action permet de le transporter en toute sécurité dans une poche, mais il faut veiller à ne rien transporter d’autre dans cette poche qui pourrait appuyer sur la gâchette ou l’accrocher. Si vos vêtements le permettent, les étuis Kydex à l’intérieur de la ceinture sont également un bon moyen de sécuriser l’arme - dans une situation où un combat semble imminent, l’arme peut être discrètement retirée de l’étui et rangée dans une poche pour un accès plus rapide. Enfin, à distance de contact, en particulier lors de la saisie, il est trop facile de se balayer avec la bouche d’un revolver à canon court.
Comme nous l’avons déjà mentionné, le revolver à canon court est un outil très proche et personnel, ce qui signifie que de nombreuses façons de l’utiliser peuvent sembler horribles. Mais si vous vous battez pour votre vie, vous ferez tout ce qu’il faut pour survivre.
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M. Calderon a entamé la discussion sur les cibles vitales avec une diapositive PowerPoint sur les tirs au visage des adversaires. Dans les espaces confinés, vous pouvez aussi balayer votre main dominante le long de la poitrine de la cible et appuyer le museau sur le menton. En dehors des tirs à la tête, les tirs à la masse centrale (le cœur ou les poumons) et à la ceinture pelvienne (la structure osseuse de la hanche et les artères fémorales) sont susceptibles d’arrêter rapidement une menace.
Comme dans de nombreux cours du Manifeste d’Ed que j’ai suivis au fil des ans, la partie théorique comprenait l’analyse de vidéos réelles de meurtres dans la rue. Les étudiants ont regardé plusieurs exemples de sicarios au Mexique et en Amérique du Sud qui s’approchent nonchalamment de personnes ciblées dans des lieux publics, regardent autour d’eux s’il y a des témoins, puis tirent une balle à l’arrière de la tête de la victime à distance de contact. Ces attaques se terminent en un clin d’œil et comportent rarement plus de trois coups de feu. Dans un autre exemple, un tueur s’approche d’une victime les deux mains dans les poches de sa veste, tourne la tête pour poser une question sur quelque chose qui se trouve à proximité, et profite de cette distraction momentanée pour tirer un coup de revolver dans l’aine de la victime, à travers la poche de sa veste. Il est évident que l’étude de ces actes criminels vicieux n’a pas pour but d’encourager les étudiants à commettre des crimes similaires.
Une fois que nous avons quitté la salle de classe, la partie du cours consacrée au champ de tir a été dirigée par Martinez et un troisième instructeur, Logan Prather de Send Me Training & Consulting dans l’Oklahoma. Nous avons commencé par travailler sur les principes fondamentaux de notre dégainage avec des armes vides. À partir d’un holster, Prather a indiqué que le dégainage ne devait pas être différent de celui de n’importe quel autre semi-auto, mais il a recommandé de pratiquer différents points de départ pour le processus de dégainage - les mains en l’air, les bras croisés sur la poitrine, les mains jointes à la taille, etc.
Pour saisir un revolver, accrochez le pouce de la main de soutien sur le pouce de la main dominante. Si vous utilisez une poignée pouce vers l’avant comme pour un semi-auto et que vous avez de grandes mains, vous risquez de vous brûler le pouce à cause du gaz qui s’échappe entre l’avant du barillet et le canon (c’est-à-dire l’espace entre le barillet et le canon). En ce qui concerne les rechargements, tous les instructeurs ont insisté sur un point : il n’y a pas de méthode rapide pour recharger, mais seulement des méthodes un peu moins lentes.
Inclinez le pistolet vers l’arrière et appuyez sur la tige d’éjection, soit avec le pouce de votre main de soutien, soit avec la paume de votre main dominante. Tenez à nouveau l’arme à plat dans votre paume et introduisez les cartouches dans le barillet avec votre main dominante (cette main a généralement plus de dextérité pour manipuler les cartouches détachées). Au début de la deuxième journée, nous avons commencé par un exercice à froid comprenant cinq tirs, un rechargement et cinq autres tirs aussi vite que possible. Le meilleur temps des instructeurs était de 12,38 secondes, ce qui est assez impressionnant mais nous rappelle à quel point ces rechargements sont plus lents qu’un changement de chargeur de semi-auto.
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Puisque nous avons établi que les pistolets à rouet à nez retroussé sont des outils de combat à courte distance, il est essentiel d’être préparé à l’autre aspect de cette réalité : vous êtes suffisamment proche pour que l’adversaire puisse vous attraper et/ou saisir votre arme. Si un adversaire se jette sur vous, adoptez une position large et agressive et placez vos hanches face à lui. Une stratégie de redirection rapide consiste à saisir le poignet de l’adversaire d’une main et le col de sa chemise de l’autre, en poussant vers le haut et vers l’extérieur pour détourner sa tête du combat.
Si vous ne parvenez pas à rediriger votre adversaire ou à créer une distance, entrez rapidement dans le combat et essayez de le contrôler. Si le crochet est bloqué d’un côté, passez de l’autre côté. Ne sortez votre arme que si vous êtes sûr de pouvoir éviter cela. Pour renforcer cette confiance, chaque élève s’est associé à un autre et s’est exercé à contrôler l’arme tout en s’agrippant, puis a changé de partenaire et a essayé de lui prendre l’arme.
Idéalement, un combat dans le monde réel ne devrait pas en arriver là - vous pouvez paumez l’arme à l’avance ou manœuvrer votre corps pour dégainer d’un angle que votre adversaire ne pourra pas voir. L’un des principes fondamentaux du combat avec un revolver dissimulé est que le méchant ne voit jamais l’arme, il ne la sent que lorsqu’elle est utilisée contre lui.
Avec la plupart des armes à port dissimulé, vous devez dégager votre vêtement de couverture, dégainer l’arme, puis l’utiliser. Avec les fusils à roulettes, vous pouvez passer directement à la dernière étape. Les derniers exercices du cours de La Chata consistaient à tirer avec nos armes depuis l’intérieur d’un vêtement de couverture. Les revolvers à chien bobbé (c’est-à-dire sans éperon de chien externe) se sont mieux comportés, car le chien ne pouvait pas s’accrocher au tissu à l’intérieur de la poche, mais même les revolvers à chien traditionnel ont fonctionné sans problème pour la plupart.
En approfondissant cette leçon, nous avons travaillé sur des exercices en plusieurs étapes qui commençaient par le tir à partir de la dissimulation, puis le dégainage et le tir à nouveau à partir d’une position de rétention près de la taille, et enfin le recul pour tirer à partir de l’extension complète.
Alors qu’il travaillait pour la police de Chicago, Martinez a surpris un groupe de membres de gangs qui traînaient au coin d’une rue. Alors qu’ils se dispersent et courent, l’un d’eux jette le sac de chips qu’il était en train de manger… et le sac fait un bruit sourd en heurtant le trottoir. L’un des étudiants de notre classe a testé la technique et, hormis le nuage de poussière de chili et de citron vert qu’il a laissé dans l’air, le revolver a parfaitement fonctionné.
Les pistolets semi-automatiques riches en fonctionnalités et les revolvers simples et compacts peuvent sembler être deux catégories distinctes, mais s’il existait un point médian entre les deux ? C’est exactement ce que Taurus a entrepris de créer avec l’introduction de la série de revolvers Taurus Optics Ready Option (T.O.R.O.). Pendant ce cours, j’ai principalement utilisé un Taurus Defender 856 T.O.R.O. équipé d’un point rouge Holosun EPS Carry. Le 856 est doté d’un canon de 3 pouces, d’une détente douce à double action, d’une poignée caoutchoutée compacte et peut être chargé de six cartouches de .38 Special +P. (Un pistolet à cinq coups en .357 +P peut être chargé de six cartouches en .38 Special +P).
Ce revolver est disponible en finition noire mate, mais j’ai préféré la finition classique en acier inoxydable microbillé que l’on voit ici. Le 856 a fonctionné sans problème pendant toute la durée du stage, avec environ 400 cartouches tirées en deux jours, sans nettoyage entre les deux. L’optique a bien tenu le zéro et a suscité l’intérêt d’instructeurs et d’autres étudiants qui n’avaient jamais essayé un revolver de petit calibre avec un point rouge.
Lorsque nous ne faisions pas de travail de dissimulation, je portais l’arme dans un étui Monocle Kydex de Harry’s Holsters, spécialement conçu pour la série des revolvers T.O.R.O. Cet étui offrait une rétention solide et une bonne résistance aux chocs, ce qui permettait d’éviter les chocs. Cet étui offrait une rétention solide et restait exactement à l’endroit où je le mettais sur ma ceinture grâce au clip DCC en acier.
À la fin de ce cours de deux jours, je me sentais beaucoup plus à l’aise pour tirer avec un revolver et travailler avec ses limites. Tout comme pour une lame fixe défensive, j’espère ne jamais avoir à utiliser cet outil dans un scénario défensif, car cela impliquera probablement de se battre à « distance de la mauvaise haleine ». J’espère certainement ne jamais avoir à le recharger au cours d’un combat pour ma vie. Mais le vénérable revolver ne devrait pas être relégué dans les livres d’histoire - il peut être porté discrètement et tiré avant qu’un agresseur ne s’aperçoive que vous êtes armé, ce qui fait pencher la balance en votre faveur.
Ce pistolet mythique de la Première et Seconde Guerre mondiale, sans compter son aspect commercial, est une arme avide de connaissances sur les armes et leur fonctionnement. Son chargeur comporte 8 munitions de calibre 9 mm parabellum. C'est une belle arme avec une ergonomie de prise en main exceptionnelle, très précise pour une arme militaire et très bien équilibrée. Son design est presque unique et elle est assez facile à nettoyer avec ses pièces accessibles. Sa valeur de revente est excellente et ne cesse d'augmenter, surtout si l'arme est mono-matricule.
Au début des armes de poing allemandes, il y a eu le Borchardt. C’est l’ancêtre direct du Luger, très rare et très cher. Ce superbe pistolet, chambré en 7.65 Borchardt, a pavé la voie à une belle lignée d’armes de poings qui ont marqué l’histoire. Imaginé et conçu par Hugo Borchardt pour la Ludwig Loewe Cie en 1893, il fut inspiré du Hyram Maxim Machine gun qui utilisait une action genre Toggle action (genouillère) toutefois fragile selon les munitions employées, surtout modernes.
Il ne faut surtout jamais confondre ce P08 avec des Lahti (Finlande) et le Husqvarna (Suède). Ces deux derniers ont quasiment similaires sauf que des pièces ne sont pas interchangeables forcément. Le Lahti est de meilleure qualité, avec des aciers plus nobles et des épaisseurs plus fortes. La prise en main est plus que parfaite, sauf le poids ! Excellente précision et un calibre de 9 mm parabellum dont les canons acceptent les munitions modernes. Ces armes ont fini sur des policiers qui s'en sont plaint à cause du poids : arme + le chargeur plein + 2 chargeurs dans l'étui + la dragonne et enfin de quoi le nettoyer. En fin de journée, ça pèse à la ceinture.
Comme concurrent (plutôt une évolution) celui qui remplaça progressivement le Nagant 1895 fût le TT33, un beau russe, brut de finition comme souvent : un pistolet en 7,62 x 25. Bonne qualité, faisant le job dans l'armée.
Pour en revenir au P08 il y a cet ensemble pour les bourses pleines : le P08 "normal" + celui nommé "artillerie", un canon bien plus long et surtout le chargeur escargot. C'est superbe mais hors de prix. Encore plus rare le P08 à canon court, il en existe 5 au monde.
La production de ce pistolet a été faite par quelques fabricants :
A la base de toutes les productions, suisse comprise, on trouve trois ensembles de machineries : l'ensemble de départ ayant été développé par la DWM, détentrice des brevets, le second ensemble situé à ERFURT et le dernier à la fabrique d'arme de Brenne en Suisse. Tous les autres producteurs ont hérité de ces ensembles au gré de l'histoire, possédant ainsi les modèles nécessaires au développement de leur propre machinerie.
Le Luger standard de l'armée allemande sera adopté sous la désignation P08 correspondant au modèle de 1908 calibré en 9mm Parabellum avec un canon de 10,2 cm qui sera simplifié en 1914 devenant ainsi le P08/14. Le modèle produit pour la marine de 1904 à 1918 possède un canon de 15,2cm et 20,3 pour les artilleries. Pour les modèles commerciaux la longueur des canon varie entre 9,8 et 35cm pour la version carabine avec une crosse détachable.
Voici les spécifications du Luger P-08 :
| Caractéristique | Valeur |
|---|---|
| Dénomination | Luger P-08 |
| Type | Pistolet |
| Fonctionnement | Semi-automatique |
| Calibre | 9x19 mm Parabellum |
| Cadence de tir | 20 coups/min |
| Capacité | 8 balles |
| Portée | 50 m |
| Masse | 0,855 kg |
| Longueur | 220 mm |
| Longueur du canon | 103 mm |
| Vitesse initiale | 350 m/s |
| Années de productions | 1900-1945 |
Bien que cette arme restait relativement confortable, fiable et précise (dans la limite de la précision d'une arme de poing), il coutait cher à produire et capricieux en comparaison des modèles développés plus tard comme le Browning Hi-Power ou le P38. Cette arme est définitivement devenue une pièce de collection à partir des années 1950.
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