La question de la légalité des répliques d'airsoft est un sujet de débat dans le contexte de la législation européenne. Les diverses réglementations sur les armes à feu et les produits similaires (comme les pistolets à air comprimé) signifient que nos répliques préférées sont traitées différemment selon les pays. Avant de décider d'acheter une réplique d'airsoft, il est bon de se familiariser avec les lois en vigueur dans votre pays.
La loi française impose des restrictions et des obligations aux joueurs, pour garantir leur sécurité ainsi que l'ordre public. Considérées comme des armes factices, la grande majorité des répliques utilisées sont donc soumises à des limitations et leur port et leur transport sont également réglementés. Selon le Décret n°2013-700 du 30 juillet 2013, l'énergie ne doit pas dépasser 2 joules pour les personnes majeures. Dans le cas où vous voudriez acquérir un pistolet, un sniper ou une carabine factice qui dépasse cette limite, il pourra vous être demandé de fournir un permis de chasse avec validation pour l'année en cours ou une licence valide émanant de la FFTir.
Des dispositions particulières ont été prises pour les joueurs de moins de 18 ans, qui ne peuvent pas acheter des répliques qui développent une énergie en sortie dépassant 0,08 joule. Il est de leur devoir de s'assurer que les acheteurs ont l'âge légal pour se procurer les équipements et qu'ils détiennent les permis nécessaires pour les articles de catégorie D. Tenez-vous par ailleurs informé de la réglementation locale, car les préfets sont autorisés à mettre en place des arrêtés qui interdisent complètement le port et le transport dans les lieux publics.
Il est fréquent de vouloir emporter ses répliques et accessoires d’airsoft partout avec soi. Concernant le transport des répliques d’airsoft, la loi française ne prévoit pas de réglementation spécifique comme c’est le cas pour les armes à feu réelles.
Afin d’éviter tout problème lors de vos trajets entre votre domicile et le terrain de jeu, il est recommandé d’adopter certaines précautions lors du transport de votre équipement d’airsoft:
Lire aussi: Test et Avis : Pistolet à Eau Électrique M416
Si vous êtes amené à être contrôlé par les forces de l’ordre lors du transport de votre matériel d’airsoft, il convient de garder son calme et de se montrer coopératif. Expliquez clairement la situation et indiquez que vous transportez une réplique d’airsoft pour une activité sportive. Il peut être utile d’avoir sur soi un document prouvant votre appartenance à une association ou un club d’airsoft, ainsi que les factures d’achat de vos répliques pour justifier de leur provenance licite.
Les gel blasters en France, phénomène émergent au carrefour du jeu et de l’airsoft, gagnent rapidement en popularité en France. Ces dispositifs, souvent méconnus du grand public, suscitent un engouement croissant grâce à leur combinaison unique de réalisme et de sécurité. Les gel blasters en France, également appelés “soft gels“, sont des répliques d’armes à feu qui utilisent des projectiles en gel biodégradables, souvent appelés “gels”.
En France, la législation entourant les gel blasters est spécifique et évolutive, visant à concilier le plaisir des amateurs avec la sécurité publique. La possession et l’utilisation de gel blasters en France sont généralement soumises à des restrictions d’âge. Selon la réglementation en vigueur, il est impératif d’avoir au moins 18 ans pour acquérir un gel blaster. L’utilisation des gel blasters est autorisée dans des espaces dédiés et agréés, tels que des terrains de jeu spécifiques ou des complexes dédiés aux activités de type airsoft. Il est strictement interdit d’utiliser les gel blasters dans des lieux publics, sur la voie publique ou dans des endroits non désignés. Il est essentiel de les transporter de manière discrète et sécurisée, par exemple dans des étuis spécifiques, pour éviter tout malentendu potentiel avec les forces de l’ordre ou le grand public.
L’achat d’un gel blaster peut être une expérience passionnante, mais il est essentiel de prendre en compte plusieurs critères pour trouver le modèle qui correspond à vos besoins et préférences de jeu:
Avant d’acheter, assurez-vous de vérifier les avis et retours d’utilisateurs, ainsi que de respecter la réglementation locale en matière de puissance et d’utilisation des gel blasters. Les gel blasters offrent une expérience de jeu unique, mais leur utilisation nécessite une approche responsable et sécurisée.
Lire aussi: Comprendre les balles de pistolet
Début février 2024, un important réseau de fabrication d’armes à feu imprimées en 3D fut interpellé par la Police nationale. Vendues entre 1 000 euros et 1 500 euros sur les réseaux sociaux, ces armes dont le corps est constitué de plastique sont efficaces à 95% par rapport aux armes conventionnelles. Peu chère à produire et facile à trouver, ces armes incarnent une véritable menace.
C’est en 2013 que le Liberator, le premier pistolet imprimé en 3D vit le jour. Le 27 mars 2020 sont publiés sur internet les plans du FGC-9 pour Fuck Gun Control 9MM (J’emmerde le contrôle des armes en français). Cette arme a été conçue par un ancien militaire allemand de 28 ans du nom de JStark1809. Le FGC9 est un fusil semi-automatique conçu à 80% en plastique, mais dont certaines pièces comme le canon sont constituées de métal pour assurer une certaine fiabilité et effectivité.
Ces armes sont réellement utilisées. C’est par exemple le cas à Marseille [1] où en janvier 2024, un FGC-9 fut retrouvé lors d’une tentative d’assassinat. Ainsi, le problème de ces armes réside dans leur absence de traçabilité et leur facilité d’accès. Il faut compter entre 1 000 et 1 500 euros (imprimante 3D et matériaux compris) pour réaliser le FGC-9.
Moins de dix minutes montre en main ont suffi à se procurer ce qui semble bien être l’ensemble des informations nécessaires à l’impression 3D d’un pistolet semi-automatique parfaitement mortel et efficace. Deux heures pour écrire cet article et finaliser les recherches. Il resterait alors à acheter une imprimante 3D, accessible à partir de 150 euros et quelques bobines de polymère pour l’alimenter. À en croire certains médias, imprimer une arme à feu serait devenu un véritable jeu d’enfant. Plus encore, quelques connaissances basiques et une imprimante 3D de bureau à moins de 300 €, suffiraient à imprimer un fusil d’assaut complet…
La rencontre entre la technologie la plus en vue du moment et l’objet de mort le plus emblématique, a mis le feu aux poudres d’un débat explosif. Cette polémique tout droite venue des Etats-Unis, on la doit à un certain Cody Wilson. Cette même année, celui qui se définit comme un crypto-anarchiste, a créé Defence Distributed, une association en ligne dont le but est de publier librement les plans téléchargeables d’armes à feu.
Lire aussi: Pistolets de traitement du bois
L’organisation pro-armes a subi son premier coup d’arrêt en mai 2013. La DTCC qui est le département d’Etat en charge de la régulation et l’exportation du matériel et des technologies de défense aux Etats-Unis, a contraint Cody Wilson à retirer tous les plans de son site. C’est alors que deux ans plus tard, Cody Wilson a attaqué le gouvernement américain. D’une part pour avoir enfreint ses droits fondamentaux de porter des armes, mais aussi pour avoir diffuser l’information.
Le 10 juillet 2018, après trois ans de bataille juridique, le ministère de la justice américain a fini par lui donner raison en concluant un accord à l’amiable. Le 31 juillet dernier, nouveau rebondissement. La justice américaine suspend cette décision. La raison, huit états opposés à Defense Distributed ont obtenu gain de cause auprès du juge fédéral Robert Lasnik pour émettre une ordonnance restrictive temporaire interdisant la diffusion des fichiers.
Malgré l’interdiction, d’autres sources externes à Defense Distributed (dont on taira les noms) parmi lesquels des sites P2P, proposent ces fichiers en téléchargement. Une étude de Rand Europe et l’Université de Manchester a également démontré l’ampleur des armes imprimées en 3D sur le marché noir.
C’est vrai. La première condamnation du genre a eu lieu au Japon en mai 2014. Un homme de 27 ans du nom de Yoshitomo Imura avait été arrêté pour possession de 5 pistolets et d’un revolver. Les armes à feu avaient été imprimées dans son appartement de la banlieue de Tokio à l’aide d’une imprimante 3D de type Reprap. Un autre cas similaire avait été rapporté en mars 2017 à Sydney. La police avait retrouvé plusieurs armes à feu imprimées en 3D au domicile d’un jeune australien de 27 ans du nom de Sicen Sun. Ce dernier s’était justifié en disant qu’il voulait simplement reproduire les armes d’un jeu vidéo.
En blanc, une platine d’AR15 imprimée en 3D. Fabriquer un fusil d’assaut AR15 complet avec une imprimante 3D de bureau relève clairement de la science fiction. Tout au mieux on pourra imprimer certains éléments en plastique comme la crosse, la poignée ou encore le chargeur. La confusion porte en fait sur la machine vendue par Cody Wilson appelée Ghost Gunner. Cette machine CNC open-source permet d’usiner des platines d’AR15, AR-308 dans un bloc d’aluminium, ou encore la carcasse d’un M1911.
Aussi paradoxal que cela puisse être, aux Etats-Unis la loi autorise la fabrication d’armes à feu sans numéro de série. Cody Wilson a exploité une faille dans la réglementation des platines des armes à feu. Cette pièce en métal qui relie les différents composants de l’arme et porte le numéro de série est normalement interdite à la vente. Il suffit pour cela d’acheter ce que l’on appelle une « platine 80% ». C’est à dire une pièce en métal usinée à 80 % que l’on peut finir avec une machine CNC.
Le fait de fabriquer une arme dans un matériau plastique rend il est vrai plus difficile sa détection dans certains cas. En effet selon la loi américaine « Toute arme à feu doit pouvoir être repérée par un détecteur de métaux configuré pour détecter une masse de métal de 105 g (3,7 onces) d’acier inoxydable de type 17-4 PH (17% de chrome et 4% de nickel).
En 2013, le UK Home Office (le Bureau de l’Interieur Britannique) a tenu à clarifier la loi en vigueur sur les armes à feu. Selon le Firearms Act 1968, « si quelqu’un possède, achète, fabrique ou vend une arme à feu ou ses composants autrement que conformément aux dispositions des articles 1, 3 et 5 de la loi de 1968 sur les armes à feu, ils seraient passibles de poursuites. » La loi inclut désormais un texte très explicite à ce sujet. « Les armes imprimées en 3D sont des armes à canon potentiellement mortelles et doivent être considérées comme telles », dit-il. En 2015, les autorités australiennes ont également clarifié la réglementation sur les armes à feu avec un amendement intitulé Firearms and Weapons Prohibition Legislation Amendment Bill 2015.
En France, pays où le port d’arme et la détention sont parmi les plus encadrés au monde, la réglementation relative au fabricant d’armes à feu à feu stipule que « la fabrication d’armes légères, de munitions et/ou de leurs composants est autorisée, seulement si le fabricant est titulaire d’une licence en cours de validité. » Malgré les lois déjà en vigueur, en juillet 2016 des députés républicains avaient déposé une proposition de loi pour mieux encadrer l’impression 3D.
L’impression 3D tente il est vrai à démocratiser la fabrication de certains objets, parmi lesquels les armes. L’amélioration des procédés et des matériaux disponibles, en particulier pour les imprimantes 3D grand public, pourraient dans une certaine mesure compliquer le contrôle des autorités. Concernant le recours à l’impression 3D par des criminels, si plusieurs cas ont été recensés, les malfaiteurs disposent pour l’heure de moyens autrement plus pratiques et économiques pour passer sous les radars.
Concernant la législation française, il n’y a pas de distinction particulière entre une arme imprimée en 3D et une arme « conventionnelles. Sans autorisation étatique, la sanction pour fabriquer une arme en 3D pour son usage strictement personnel est donc mentionnée à l’article 222-59 du Code pénal.
À la suite des attentats de 2015 en France, un projet de loi signé par Bernard Cazeneuve et Christine Taubira visant à encadrer la vente d’armes sur internet fut transmis au Conseil de l’Union européenne. Ce texte prévoyait d’empêcher le partage des fichiers 3D qui permettent d’imprimer ce type d’armes. Des députés républicains ont également tenté de légiférer sur le sujet, notamment via une proposition de loi relative à l’impression 3D et à l’ordre public formulé par Mme Claudine Schmid.
Ainsi, en l’absence de réelle réglementation en France,il est donc impossible d’agir avant la fabrication de l’arme. La solution se trouverait alors peut-être du côté des constructeurs d’imprimantes 3D. En effet, certains d’entre eux déjà pris des mesures pour lutter contre ce phénomène grandissant.
Mais c’était sans compter JStark1809, un libertarien voulant permettre à tous de pouvoir s’armer facilement. Il a développé le FGC-9, littéralement le F*ck Gun Control 9mm. Là, nous changeons de catégorie. C’est terminé le petit pistolet monocoup en plastique ou à l’inverse la complexité importante des armes maison produite par les différents groupes armées.
Le FGC-9 c’est une armes semi-auto tirant des cartouches de 9 mm basé sur le Shuty AP-9. La conception des plans de l'arme à été réalisée pour permettre de fabriquer une partie des pièces via une imprimante 3D de base. Une Creality Ender 3, qui est la même que nous utilisons à La Nouvelle École en est capable. Plus une partie des pièces pouvant être achetée simplement en ligne. Pour produire cette arme, il faut environ 40 heures de travail.
Pour toute personne ayant vu au moins un James Bond, vous savez qu’un canon n’est pas lisse à l’intérieur. Il y a des rayures, permettant à la balle d’avoir plus de vélocité. Vous pourrez facilement acheter un canon métallique mais il faut réussir à la rayer. A la fin, les cartouches de 9mm sont la seule chose devant être achetée pouvant poser des problèmes légaux.
La FGC-9 propose un très bon rapport fiabilité/prix. Pour vous donner une idée du prix pour fabriquer cette armes c’est moins de 1000 € en prenant en compte l’outillage (imprimante 3D, perceuse, électrolyse etc…) Évidemment si vous produisez plusieurs FGC 9 vous n’aurez plus à acheter les outils, le prix décent donc entre 100 et 200 € par unité produite c’est donc très économique.
A tel point que de nombreux groupes ont décidé de produire cette armes. C’est le cas en Birmanie des People’s Defence Force, une guérilla luttant contre la dictature dans le pays. Les People’s Defence Force ont développé de véritables usines dans la jungle birmane avec plusieurs imprimantes 3D produisant des pièces à la chaîne, le tout alimenté par des générateurs électriques. C’est aussi le cas en Europe, ou désormais la police démantèlent des fabriques clandestines d’armes, mais aussi aux État-unis ou le nombre d’armes fantômes a tout simplement explosé.
tags: #pistolet #à #billes #imprimé #en #3D