Un gynécologue sarthois est dans le viseur de la justice. Un gynécologue du Mans (Sarthe) fait l’objet d’une dizaine de plaintes au moins, pour des violences (photo d’illustration). Selon cette même source, ces femmes reprochent au praticien « des allusions sexuelles » , « des pénétrations pour les examens sans demander l’autorisation » ou encore « des actes réalisés sans gants » .
Vendredi 22 juillet, au tribunal judiciaire du Mans, cette Sarthoise est assignée au civil par le gynécologue, qui dénonce des faits de diffamation. Contacté jeudi midi, 21 juillet, Franck-Dominique Bruel, le représentant des médecins sarthois, assurait que l’instance n’avait reçu « aucun élément officiel de la part des patientes, du parquet ou encore du médecin », concernant ces faits.
Où en est la procédure ? Le professionnel - présumé innocent - a-t-il fait l’objet d’une garde à vue ? Selon nos informations, les locaux du praticien ont été perquisitionnés. Contacté, le commissariat de police confirme seulement l’ouverture d’une enquête, confiée à la Sûreté départementale.
Récemment installée à Cannes, Solange1 n’y connaît pas grand monde. Mi-mars, elle a fait des analyses médicales sur les conseils d’un gynécologue consulté quelques jours plus tôt. Il s’appelle Jean-Michel Raynaut et elle ne l’a pas apprécié tant il lui a paru grossier, paternaliste, misogyne. Et puis elle trouve qu’il s’est un peu trop enquis de savoir à quel point elle était isolée. Mais seul ce praticien propose des créneaux rapides quand tous les autres affichent des semaines d’attente.
Contrainte par des résultats sanguins impossibles à déchiffrer pour une profane, la jeune femme de 29 ans se résout à le revoir ce jeudi 25 mars. Dans son cabinet du Cannet, une commune voisine, le médecin évoque immédiatement un cancer de l’utérus. Solange s’inquiète : au vu de ses antécédents familiaux, c’est mauvais signe. Le gynécologue le sait, ils en ont discuté lors du premier rendez-vous. Après avoir lâché le diagnostic, il l’assomme de détails décousus. « Il y avait une confusion permanente entre ce qui relevait du médical et du reste, retrace Solange auprès des Jours. C’était un moulin à paroles, c’était malsain. » Je lui dis : “Mais vous faites quoi ?” Là, je l’ai vu remettre son pantalon.
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Pour le docteur Raynaut, c’est clair, il faut pratiquer une échographie.
Le procès de Phuoc-Vinh Tran, ex-gynécologue de Domont, dans le Val-d’Oise, n’aura pas lieu avant le deuxième semestre de 2027. C’est ce que nous confirme le parquet de Pontoise, après l’avoir annoncé dans un courrier en date du 11 septembre dernier, envoyé à l’un des avocats de parties civiles et transmis aux Jours par une source judiciaire. En mars dernier, nous révélions que ce médecin retraité, âgé de 74 ans, était renvoyé devant la cour criminelle du Val-d’Oise pour des viols et des agressions sexuelles aggravés contre 112 femmes, toutes d’anciennes patientes, dont soixante-quatorze se sont constituées parties civiles (lire l’épisode 16, « Viols : le docteur Tran sera jugé »).
Au terme d’une information judiciaire longue de près de douze ans, l’ancien gynécologue était visé par 130 plaintes, mais plusieurs ont fait l’objet d’un non-lieu en raison de la prescription. Les faits retenus dans l’ordonnance de mise en accusation s’échelonnent de 2003 à 2015. La plupart des plaignantes ont fait état de pénétrations digitales, décrites comme de longs « va-et-vient », de caresses et de palpations sur leurs parties intimes, sous couvert d’actes médicaux effectués lors d’examens gynécologiques. Phuoc-Vinh Tran, présumé innocent, nie tous les faits qui lui sont reprochés.
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