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En transformant son penalty dès la 13e minute du match face à Reims, Neymar a inscrit son 9e but de la saison en Ligue 1, son 17e toutes compétitions confondues avec Paris cette saison. Bilan honorable, en 30 matches disputés.

Néanmoins, 7 de ces 17 buts (dont 5 sur 9 en Ligue 1) l’ont été sur penalty, soit plus de 40 % de son total. L’occasion de se plonger dans les stats de penaltys du Brésilien, mais aussi du PSG.

Statistiques Collectives du PSG en Matière de Penaltys

Avant de se pencher sur les stats individuelles de Neymar notamment, un petit rappel sur les données collectives : le PSG a inscrit cette saison 12 penaltys, sur autant de tentatives. Cette saison, le PSG a transformé les 12 penaltys qu’il a obtenus en Ligue 1 (Icardi en a inscrit un récemment à Metz).

En Ligue des Champions cette saison, le PSG en a donc réussi 3 sur 4 (2 par Mbappé et un par Neymar). Avec 14 %, le PSG est très légèrement au-dessus de la moyenne de Ligue 1 (13 %).

Les 12 penaltys transformés par le PSG cette saison en Ligue 1 (après 37 journées) ne constituent cependant pas un record dans l’histoire du club. Le graphique ci-dessus met bien en évidence le changement de dimension du PSG depuis l’arrivée de QSI (2011) : entre 2000 et 2010, le PSG réussissait en moyenne 3.5 penaltys par saison. Sur la dernière décennie, cette moyenne est passée à 8. En revanche, le taux de réussite lors de la première décennie du siècle est meilleur (97 % contre 89 %).

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Seul Pauleta a en effet perdu son duel en 2007-2008 sur les 36 tentatives de cette période.

Buteurs Historiques du PSG en Matière de Penaltys

L’évocation de Pauleta nous fait nous plonger dans les buteurs historiques du PSG en matière de penaltys. Le plus prolifique est Ibrahimovic avec 24 penaltys transformés en Ligue 1. Il n’en a raté que 3, soit un taux de réussite de 89 %. Neymar n’est que troisième puisque Cavani s’est intercalé entre les deux « Galactiques ».

Derrière ces quatre Fantastiques, on trouve Néné qui a la particularité d’avoir transformé les 10 penaltys qu’il a tirés avec le PSG en Ligue 1. Impossible de ne pas s’arrêter sur la saison 2011-2012 de Néné, auteur d’un coquet 9 sur 9. Mbappé suit avec 7 penaltys (sur 8 tentatives), puis on trouve trois buteurs 100 % fiables : Ronaldinho (6/6), Hoarau (5/5) et Lucas (4/4).

L’autre fait notable est l’incroyable réussite des tireurs parisiens : sur la période analysée, le PSG a transformé 124 des 136 penaltys obtenus en Ligue 1, soit un taux de réussite de 91 %. Le maximum de penaltys ratés sur une saison est de 2, à quatre reprises.

Statistiques de Carrière de Neymar en Matière de Penaltys

Pour conclure, attardons-nous un peu sur les stats en carrière de Neymar. Toutes compétitions confondues (sélection comprise), il a réussi 59 des 72 penaltys tirés, soit 82 % de réussite. C’est bien mais pas exceptionnel. Avec Paris, il en a raté un seul : en décembre 2019 lorsqu'il a frappé sur le poteau face au St-Etienne de Ruffier alors que le score était de 2-0 pour Paris (victoire 4-0 au final).

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Au petit jeu des comparaisons, depuis l’arrivée de Neymar au PSG (2017), le Brésilien présente des taux de réussite supérieurs aux deux autres vedettes : 93 %, contre 85 % pour le Portugais et seulement 73 % pour l’Argentin. Il n’y a pas de doute, Neymar est vraiment hors-concours dans cet exercice du penalty.

Compte tenu de son déchet face au but dans le jeu (seulement 4 buts en 62 tirs en Ligue 1), ces penaltys constituent un peu l’arbre qui cache la forêt. En tous les cas, les supporters parisiens sont totalement confiants quand l’arbitre désigne le point du penalty.

Comparaison avec d'Autres Stars

Dans sa carrière, le crack de Bondy possède un pourcentage de 80% de penalties réussis avec l'Equipe de France et le Paris Saint-Germain. Sur ses 25 tentatives, Mbappé n'en a raté seulement cinq. S'il n'a pas énormément loupé, Kylian Mbappé a raté dans des matchs importants : contre Leipzig en Ligue des champions en octobre 2021, face à l'OM en 2019... Le tir au but à l'Euro contre la Suisse n'est pas pris en compte dans la statistique mais n'en reste pas moins symbolique.

Au-delà de ses pourcentages purement mathématiques, Neymar possède une qualité technique hors pair dans le domaine, notamment marquée par une course très lente qui trompe l'anticipation des gardiens de but.

Si le talent footballistique de la «Pulga» n'est plus à prouver, il n'excelle pas dans le domaine. Avec l'Argentine, le Barça et le PSG, il a tiré un total de 134 penalties et en a tout de même raté 30. À Paris, Lionel Messi enregistre trois tentatives pour un échec, contre le Real Madrid, lors du match aller remporté (1-0) par les Parisiens au Parc des Princes, en 8e de finale de Ligue des Champions.

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Technique de Tir de Neymar

Le temps est loin où le jeune Neymar ratait trois penalties d'affilée avec le Barça lors de la saison 2015-2016. Sa recette est immuable : une course d'élan décomposé, avec un fort ralentissement au milieu avec une succession de petits pas pour jauger le gardien de but et affiner la zone du but visé, puis une dernière foulée plus affirmée pour placer son appui avant la frappe. Dans son déroulé, le geste se rapproche fortement de celui de Sergio Ramos.

« Il a parfaitement le droit d'arrêter sa course et de repartir dans sa course d'élan pour ensuite frapper, explique Saïd Ennjimi, ancien arbitre et président de la Ligue de Nouvelle-Aquitaine. Ce que le joueur n'a pas le droit de faire, c'est, lorsqu'il est à proximité du ballon, de tenter la frappe et d'arrêter son mouvement, et ensuite de tirer. »

Une règle mise en place en 2010 à l'international, en raison des abus, notamment par un certain... Neymar, dans le Championnat brésilien. A l'époque, la « paradinha » (littéralement « petit arrêt ») avait déjà une longue histoire - Pelé lui-même l'avait notamment utilisée contre les Bleus à Colombes en 1963 -, Neymar avait abusé de l'astuce, au point que la FIFA prenne les choses en main. Sa « double paradinha » avec Santos contre Ceara, où il a feinté la frappe puis tiré réellement une fois que le gardien avait plongé, en mai 2010, en est l'illustration parfaite.

Aujourd'hui, Neymar n'a même pas besoin de chercher à placer de manière optimale sa frappe. Puisqu'il prend le plus souvent le gardien de but à contre-pied (84 % selon Canal +), il peut marquer en tirant près du sol et pas forcément au ras du poteau.

Dans un sujet diffusé dans le Canal Football Club, Mickaël Landreau - qui s'était spécialisé dans l'arrêt des penalties pendant sa carrière de gardien de but - a donné des pistes pour faire dérailler Neymar : « Quand le gardien de but ne donne pas d'indication sur son dernier appui, Neymar a un côté préférentiel : pied ouvert à gauche du gardien de but, proche du poteau. (...) Il ne faut pas se faire polluer par sa course d'élan. Je ferais à ce moment-là une petite feinte à droite pour pouvoir à l'arrêter à gauche. »

Au moment de son dernier appui, Neymar a la tête levée. Dreyer est figé sur sa ligne, avec la volonté de ne donner aucune indication pour le côté de son plongeon. Au moment de la frappe, Dreyer a à peine esquissé un mouvement mais ses appuis écartés l'empêchent de vraiment plonger même s'il se prépare à un tir sur sa gauche. Neymar a tiré sur la droite du gardien, à ras de terre et dans une zone assez centrale.

Sa technique actuelle, qu'il partage avec Sergio Ramos, semble donc imparable. « C'est une technique qui est très pénalisante pour nous les gardiens, surtout pour ceux - dont je fais partie - qui aiment partir au dernier moment, explique l'ex-gardien de l'OM et du PSG, Jérôme Alonzo, consultant pour L'Équipe.

« C'est la lenteur de la course qui est difficile, prolonge le gardien Charleroi Nicolas Penneteau. Plus le joueur va lentement, plus il a cette faculté d'avoir la tête levée le plus longtemps possible. Ce qui rend le penalty un peu plus abordable pour nous, ce sont les joueurs qui vont vite sur la balle. Ils vont devoir baisser leurs yeux plus vite, donc on va pouvoir prendre une décision plus tôt pour pouvoir partir. Quand ils vont lentement vers le ballon, ils ont tout le loisir de continuer à nous regarder parce qu'ils savent où est le ballon, ils savent comment poser leur pied d'appui. Le fait d'arrêter sa course, ça nous fige un peu. Ou on décide de partir mais alors on part trop tôt, ou alors on essaie d'attendre, et comme il les frappe très fort, ça nous fige un peu sur la ligne et on peut partir qu'un peu en retard. »

Difficultés et Risques de la Technique

Mais avec cette technique, c'est un peu comme avec la panenka, mieux vaut réussir sous peine d'avoir l'air ridicule. Car elle est très loin d'être simple. « Il faut une coordination oeil-jambe qui est fantastique, reprend Alonzo. Et c'est vrai que très peu de joueurs peuvent le faire. Au haut niveau, Ramos, Neymar peuvent le faire. Messi aussi... En fin de compte, ça revient à tirer son penalty sans élan.

« Combien de matches de Coupe j'ai commentés où les mecs rataient ça..., se rappelle Alonzo. Sans manquer de respect à qui que ce soit, le foot, c'est comme tout, il y a des niveaux et le Real, c'est Nadal-Federer. Quand tu n'as pas ce niveau technique et de coordination, et que tu n'es pas habitué à le tenter, tu vas arriver de manière désordonnée face au ballon, ton pied d'appui va être ou trop près ou trop loin, tu vas donner une indication au gardien car tu vas vouloir rattraper ta position... Et surtout, tu peux le rater tout seul. »

Tableau Récapitulatif des Statistiques de Penaltys au PSG

Joueur Penaltys Transformés en Ligue 1 Taux de Réussite
Ibrahimovic 24 89%
Cavani N/A N/A
Neymar N/A N/A
Néné 10 100%
Mbappé 7 87.5%
Ronaldinho 6 100%

tags: #neymar #statistiques #penalty

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