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Le choix du calibre est une étape déterminante pour tout chasseur, car la multitude de calibres proposés sur le marché garantit à chaque chasseur de trouver celui qui convient le mieux à ses besoins et à son mode de chasse. Il doit être fait en fonction du mode de chasse, du type de gibier recherché et de l’environnement dans lequel vous évoluez. Si le choix d’une arme est primordial en fonction de vos besoins et de vos modes de chasse, le choix du calibre l’est d’autant plus.

En fonction de votre mode de chasse, certains calibres sont plus adaptés que d’autres. Le .300 Winchester Magnum est l’un des calibres les plus populaires en France pour la chasse du grand gibier. Il combine puissance et précision, ce qui en fait un choix idéal pour les chasseurs recherchant un calibre performant sur de longues distances. Le 7×64, souvent comparé au .30-06 Springfield, est un calibre qui a largement fait ses preuves auprès des chasseurs français. Toutefois, l’arrivée récente de nouveaux calibres tels que le 7mm PRC pourrait bien modifier la tendance à l’avenir. Calibre tendu ou lourd, tel est le dilemme pour un novice !

Balistique et effets des balles

Le tir à la chasse a ceci de différent par rapport au tir dit “de guerre”, c’est que les buts recherchés sont diamétralement opposés. En tir de chasse, le but recherché c’est de provoquer une blessure maximum pour ne pas perdre le gibier, qu’il meure le plus rapidement possible sans souffrance inutile. Alors que le tir dit “de guerre » et selon les “lois de la guerre” : Déclaration de Saint Petersbourg :“Il est interdit d’utiliser des projectiles ou des matières propres à causer des souffrances superflues ou à aggraver les blessures”.

Pourquoi à calibre égal, à point d’impact égal, à poids égal et en admettant que l’on puisse reproduire à l’infini un même tir, pourquoi la structure de balle fait elle toute la différence ? Un exemple de l’ineptie de dire “l’important c’est qu’elle soit dedans” : Vous êtes censés savoir que tout liquide est incompressible. Donc partant de ce principe, prenons un sanglier qui vient de s’empiffrer de maïs toute une nuit. Son estomac est plein à craquer de maïs et de suc gastriques.

Tirons une balle blindée (FMJ) (choix extrême et interdit mais qui va me permettre de bien illustrer mon propos). La balle blindée vient percuter cette masse liquide contenue dans la poche-estomac. Cette balle dotée d’une structure INDÉFORMABLE pénètre en ouvrant devant elle un passage et elle pousse autour d’elle une masse équivalente à sa taille + l’onde mécanique (onde mécanique et non pas « onde de choc ») généré par son passage. Ces deux derniers s’additionnant pour créer un canal beaucoup plus important que la taille de l’ogive.

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Tirons maintenant une balle expansive ou qui champignonne : L’estomac du sanglier est toujours le même, plein de liquide et de mais fermenté. La balle dotée d’une structure DÉFORMABLE double ou triple de diamètre à l’impact, c’est à dire avant d’arriver à l’estomac. Donc la balle pousse devant elle (et c’est plus particulièrement le cas des « hollow point » ou pointe creuse) et ce depuis qu’elle a touchée la peau extérieure, une quantité important de matière : peau, poil, os. Elle met donc en mouvement non seulement son propre poids mais aussi et surtout tout ce qu’elle rencontre devant elle.

Types de balles et leurs applications

Comparons deux balles de chez NORMA en 7×64, la VULKAN et L’ORYX. La VULKAN est pourvue d’une très légère cavité façon “hollow point”, le but de cette cavité est de faire exploser la balle à l’impact et d’améliorer sa tenue en vol. Elle est en plomb mou, elle fragmente à l’impact. Je ne la tire plus, je considère qu’elle fragmente trop au détriment de la pénétration. C’est une balle dite de battue. Hé bien au risque de choquer beaucoup de monde, je suis contre les balles qui fragmente ou qui pétalisent en battue.

A l’inverse de ce que disent les fabricants, les balles qui fragmentent ou qui pétalisent devraient être réservé à l’approche. Oui je sais ! écrit comme cela parait complètement idiot !!! A l’approche, un animal n’a pas le stress, ne produit pas l’adrénaline qu’il produit lorsqu’il est lancé en battue. Les muscles ne sont pas bandés, l’adrénaline ne se déverse pas dans le sang.

En battue, il faut privilégier une balle qui conserve pratiquement entre 90 et 100 % de son poids pour qu’elle atteigne la plus grande profondeur possible, sans pour autant ressortir systématiquement, ce n’est pas contrairement à ce que l’on croit un critère fondamental. Sachant qu’entre 90 et 100% de son poids elle peut sur un gibier léger-moyen se transformer en un projectile blindé et ne pas suffisamment abandonner d’énergie à l’intérieur de l’animal. Mais sur un gibier lourd elle pénétrera plus loin, plus fort, même en cas de rencontre avec un os.

En battue, une balle qui fragmente va disperser son énergie inutilement et sans provoquer ce que l’on appelle un effet de choc. Qui plus est en battue, il est très rare de pouvoir placer une balle là où on veut. A l’inverse, à l’approche et sur un animal calme, une balle FRAGMENTABLE ou qui pétalise va provoquer un multi-criblage dans la région visé, cœur, tête, et comme il n’y a pas de poussé perpendiculaire opposée, l’animal ne bouge pas, les effets seront bien plus importants qu’avec une balle expansive que je qualifierai de plus directionnelle alors que la balle FRAGMENTABLE est plus multidirectionnelle.

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Donc je tire (à l’époque j’avais du 7×64, je suis passé au 375) l’ORYX de chez NORMA ou la SAUVESTRE FIP. L’ORYX est une balle dont le noyau en plomb est fusionné à la chemise. La FIP possède une flèche additionnelle (deux en 375 HH) portée qui continue sa course. Ceci a toute son importance car ce n’est pas la fragmentation qui est recherchée mais la conservation du poids et donc une pénétration la plus profonde possible.

L’important c’est que la balle travaille en profondeur, plutôt qu’un projectile qui rentre et sort sans abandonner son énergie. Une balle efficace doit abandonner son énergie dans le milieu qu’elle travaille, en conservant presque 100 % de son poids d’origine. Contrairement à une idée reçue fortement répandue, le plomb N’ENTRE PAS EN FUSION LORS DU TIR, LE PLOMB SE DÉFORME ET S’APLATIT SUITE A UNE ACTION MÉCANIQUE : L’IMPACT.

Privilégiez des balles à noyau soudé à la chemise, les fabricants le mentionne sur les documentations.

NOSLER est une société créée par JOHN NOSLER qui mit au point la balle dénommée « PARTITION ». L’avant est en plomb conventionnel, la partie arrière de la balle est séparé par une cloison épaisse voire blindée qui stoppe la déformation de la partie avant. La partie arrière plus lourde, cloisonnée, continue alors sa progression dans un formidable élan.

MONOLITHIQUE : En cuivre à pointe creuse. Ogive BARNES X. Le top du top pour gros sangliers et grands cerfs. Ne se fait que dans les gros calibres, même si SELLIER & BELLIOT la charge en 7×64. C’est quand même une ogive qui demande beaucoup de matière pour pouvoir expanser.

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Magnifique projectile bimétallique, sans plomb, d’invention Française. Là aussi à ne pas tirer sur des gibiers trop léger, aurait tendance à se comporter comme une balle blindée du fait de sa construction. Mais une balle terrible pour sangliers dits “normaux”, cerfs, etc…

Balles de calibre 12

Tous les chasseurs savent à quel point une balle de calibre 12 peut être efficace pour prélever un sanglier, et jamais le choix n’a été aussi étendu. Cependant cette efficacité se fait souvent au prix d’un recul conséquent pour viser des performances optimales. Mais sont-elles impératives en fonction de ce que l’on tire : plus de bêtes de compagnies que de gros solitaires ?

Dans notre battue où la conjoncture hexagonale et la pression du public, semble devoir être de plus en plus difficile pour les carabines, et face à la prolifération du sanglier, il faudra abandonner la confiance aveugle à faire comme Papa, appel à la vieille « Brénèque » qui rôdait depuis dix ans au fond du paletot.

Mais à tirer beaucoup et souvent, sur bêtes rousses et ragots, les impeccables balles « techniques » qui certes en imposent, (mais coûtent un bras !) sont-elles impérativement nécessaires ? Qu’elles passent dans tous les chokes c’est une chose, mais avec quelle précision et dans quel choke ? Toutes les armes pour la chasse devant soi standard étant désormais dotées de chokes amovibles, ce qu’il faut retenir, c’est que tout se passe la plupart du temps à courte portée (moins de 30m.), et que ça nous fait une belle jambe de savoir que la célèbre balle-flèche règle à 90 mètres !

Une balle aussi parfaite soit elle n’est jamais qu’un projectile propulsé à une certaine vitesse et qui dépend entièrement de la qualité et de la quantité de poudre nécessaire à son efficacité théorique. Cela parait évident, mais en fait, à moins de passer ces cartouches au banc de mesure, qui peut dire que les chargements de telle ou telle cartouche sont corrects.

Autant dire tout de suite qu’en calibre 12 c’est l’arme absolue !!! Ce projectile quand il sort du canon représente pratiquement deux fois la surface d’une SAUVESTRE (très bon projectile aussi mais plus fragmentable que la FIER (la SAUVESTRE cuivre et le mini-magnum entre en concurrence maintenant) sa taille représente à peu prés la surface de l’ongle du pouce.

Attention !! Il n’y a pas comme pour la SAUVESTRE, 2 demi-coques qui se séparent à la sortie des canons. Tout ce que vous voyez est moulé dans le plastique. Comme pour les balles de carabine je suis absolument contre les balles de 12 qui fragmentent. En fragmentant elles perdent de leur pénétration.

La section d’une balle de fusil, calibre 12, est égale à celle d’un calibre à éléphant et donc se suffit à elle même. La TERRIBLE “FIER EXPANSIVE” avec son pénétrateur en plomb ou en laiton. Le modèle de FIER 24 “spécial battue” qu’il faudrait rendre obligatoire en périphérie urbaine, portée efficace sur sanglier : 40 mètres.

Pour obtenir le maximum de précision, on doit imprimer à la balle un mouvement gyroscopique. Sauf concernant les balles Européennes longues, de type SAUVESTRE qu’il est souhaitable de tirer dans des canons lisses, parce qu’elles volent comme un volant de badminton, avec le centre de gravité à l’arrière. Mais elles donnent aussi de bons résultats dans des canons faiblement rayés, 860 mm en moyenne.

Si le canon de votre fusil est rayé, Attention !!! c’est le pas de rayure de votre arme QUI VA DÉTERMINER LE COMPORTEMENT DE LA BALLE durant son vol. Plus la balle est longue comme les SAUVESTRE ou la BRENNEKE verte à empennage, plus le pas de rayures doit être important, en valeur je précise ! Quoique ces 2 projectiles citées volent idéalement dans un canon lisse. En moyenne de 860 mm.

Les balles Françaises et Européennes : FIER et SAUVESTRE, ont été mises au point pour être tirées dans des canons lisses. Mais elles passent aussi dans des canons rayés. Canon Européen = balles Européennes.

DONC étant donné, l’expertise et les exigences des chasseurs-tireurs Américains (qui tirent le gros gibier beaucoup plus loin que nous. 100 mètres et +) en matière de balistique et de chasse.

Divers types de balles calibre 12

La balle Hypershock de Baschieri et Pellagri se présente avec une ogive lourde de 35 gramme de forme conique creuse type hollow point (18 stries extérieures) et une structure tête + queue équilibrée et propulsée à 475 m/s générant une énergie cinétique de plus de 400 kgm. Avec ces performances, Hypershock est idéale pour le tir des gibiers les plus lourds tels que les sangliers et cervidés.

La Brenneke Rubin Sabot est une autre balle sous calibrée conçue pour le tir dans les canons lisses ; moins rapide que la Sauvestre, elle donne également de bons résultats en précision.

Les fabricants américains proposent également des balles sous calibrées qui sont généralement, aujourd’hui, des balles demi blindées de calibre de calibre 50 installées dans des sabots de plastique. Ces balles nécessitent l’usage d’un canon rayé pour être stable, il peut arriver qu’elles basculent sur leur trajectoire quand elles sont tirées dans un canon lisse.

Le règlement de la chasse oblige de se conformer à une règle de base : l’utilisation de projectile expansifs. La balle Blondeau, ainsi que divers projectiles en acier, dits blindés, ont été écartés du marché.

Une recommandation est d’exclure l’usage, à la chasse, des balles destinées au tir récréatif, généralement proposées en boîtes de 100 cartouches. Leurs chargements sont moins puissants, et les balles, plus légères, ont des parois fines qui s’éclatent lors d’impacts violents.

Conseils pour le choix et l'utilisation des balles

Au résultat toutes les balles destinées à cet usage peuvent être employées pour la chasse du sanglier ; la sagesse conduit à employer des balles connues, de se fier au sens commun en utilisant des produits éprouvés. De nombreux projectiles, aux carrières éphémères, sont régulièrement mis sur le marché, seuls les très bons restent.

Toutes les balles du marché vont dans tous les fusils du marché : tous sont obligatoirement validés par les normes établies par la CIP qui assurent de la compatibilité des produits commercialisés entre eux.

Avant de l’utiliser à la chasse, la première condition au choix d’une balle est de cibler de son fusil : des surprises, bonnes ou mauvaises, peuvent se produire. Bien tester le modèle de la balle que l’on emploiera : dans un même type de balle plusieurs chargements ne donneront pas forcément les mêmes résultats.

Pour une balle donnée, un chargement en 70 peut convenir au fusil, mais le chargement Magnum donnera un autre résultat…ou le même. Autre exemple, sur un fusil double, il est possible que le canon le plus choké soit mieux calé sur le système de visée.

Le test est impératif pour les fusils dont les canons sont équipés de canons aux chokes interchangeables : à l’opposé des canons à chokes fixes, leurs axes sont très souvent légèrement divergents ce qui engendre un premier tir portant bas.

La qualité du tir est limitée par les performances des balles : généralement très puissantes jusqu’à 30 mètres, leur trajectoire s’infléchit au-delà, bien plus qu’une balle de carabine. Leur tir nécessite un devancement de la cible mobile plus important dès que la distance s’allonge, et les systèmes de visée qui conviennent au tir du plomb ne sont pas adaptés au tir à balle, et rendent hasardeux les tirs dépassant la même distance. Notons que les fusils « slug » sont équipés de systèmes de visée améliorés.

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