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Le choix d'une arme, qu'elle soit de poing ou d'épaule, dépend de la sensibilité de chacun.

Les bases de la visée

Pour une visée efficace, plusieurs éléments doivent être pris en compte :

La respiration

Il est essentiel de contrôler sa respiration, car les mouvements qu'elle engendre peuvent perturber le geste du tireur.

La vision

L'œil humain ne peut pas voir simultanément net de près et de loin. Puisqu'il faut, pour viser, aligner plusieurs éléments situés à différentes distances, le tireur devra faire un choix. Il s'efforcera de voir toujours le guidon net.

Voici comment déterminer votre œil directeur :

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  • Regardez la cible, les deux yeux ouverts, à travers un trou percé dans un carton et fermez successivement un œil puis l'autre.
  • Pointez un doigt, les deux yeux ouverts, sur une cible et fermez successivement un œil puis l'autre.

Il est recommandé de tirer en ayant les deux yeux ouverts. Il suffit de pointer le doigt sur la cible et de voir avec netteté, d'abord le doigt, puis la cible et ensuite essayer de voir net les deux à la fois. C'est impossible !

En effet, un léger écart par rapport au visuel, de l'ensemble des instruments de visée bien alignés entre eux, se traduira par un faible écart en cible. Par contre, un alignement imprécis des instruments de visée se traduira par un écart très important en cible.

Il serait à priori logique de viser le centre du visuel pour atteindre le 10 au pistolet ou d'utiliser un guidon qui cerne exactement l'image du visuel à la carabine. Mais dans ce cas, les instruments de visée de l'arme, qui sont noirs, se détacheraient mal sur le noir du visuel. Au pistolet, il est donc préférable de régler son arme pour toucher plus haut que le point visé et de voir se détacher parfaitement les instruments de visée sur le fond blanc du carton. La marge de blanc est une référence de placement de la visée autour de laquelle vous allez décrire de petits mouvements oscillants résultants du contrôle de votre stabilité.

Le lâcher

C'est une phase déterminante de la séquence de tir : un bon lâcher laisse l'arme stable au départ du coup ou n'amplifie pas ses mouvements si elle bouge légèrement. Ce défaut, courant au stade de l'initiation, est très limitant dans la progression du tireur. La partie la plus sensible de l'index se situe au niveau de la pulpe de la dernière phalange (ou phalangette).

Il existe différents types de détente :

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  • La détente filante : la course de la queue de détente n'offre aucun repère entre la position d'origine et le départ du coup. Elle est ressentie comme un glissement uniforme.
  • La détente à bossette : la course de la queue de détente s'effectue sous faible pression dans un premier temps (pré-course) jusqu'à un point dur (bossette). A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante.

Le suivi

C'est la prolongation, au delà du départ du coup, de toutes les actions qui en sont à l'origine (position, visée, lâcher).

Réglage de la ligne de mire

Une balle annoncée dans la certitude que tout était parfait se dit "bien partie" ce qui ne signifie pas que ce soit un dix si l'arme n'est pas encore réglée à la vue du tireur. On appelle "point moyen", le milieu d'un ensemble d'impacts.

Le principe est simple. Avec quatre ou cinq clics (selon les constructeurs) vous déplacez votre tir d'une zone. Elle consiste à décaler le guidon par rapport à la hausse.

Le cas spécifique du fusil Gras 1874

Le fusil Gras 1874 présente des particularités au niveau de sa ligne de mire. Notamment, le cran de mire "But en Blanc" (pour 200m) est décalé de plusieurs millimètres vers la gauche. Avec l'allongement de la distance de tir, les autres crans de mire disponibles regagnent gentiment, au fur et à mesure, l'axe central du canon.

Les Chassepots et les Gras sont connus pour leur dérive s'accentuant particulièrement aux grandes distances. Les soldats corrigeaient d'eux mêmes "au pif " et se débrouillaient pas si mal, comme le montre les rapports d'époque des prussiens qui se plaignaient de l'efficacité des armes françaises entre 500 et 1000 mètres par rapport au Dreyse qui au delà de 200 mètres ne valait plus rien.

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Il est important de considérer également le guidon qui lui aussi est déporté à droite ou à gauche suivant le type d'arme et son système de rayures. En effet les fusils et les autres membres de la "famille" sont rayés dans un sens et le guidon déporté pour compenser la dérive mais le Mousqueton lui est rayé à l'inverse et le guidon déporté de même.

Pour simplifier : le guidon est conçu décalé pour corriger le déport à grande distance avec des crans de mire centrés et la hausse de combat pour courte distance est décalée en sens inverse pour corriger l'absence de déport à courte distance puisque le guidon est décalé... Ne pas oublier que la doctrine de l'époque privilégiait des feux de salve à grande distance (pas de mitrailleuses...).

La dérive n'a été réellement prise en compte qu'à partir de ces années là, avec l'avancée technologique des Chassepots qui donnaient des trajectoires relativement régulières ,avant on ne corrigeait que la flèche. Surtout le snipping avec nos notions actuelles n'existait pas. Il faut que tu vois cela en te mettant en 1866 et pas en 2021. Au delà de 200-300 mètres il fallait simplement que "ça arrive" le tir de salve faisait le reste, d'autant plus que les armes et les munitions étaient peu précises et toucher une cible à ces distances et surtout au-delà est quasi impossible (prends un de tes fusil et essaye). La visée était donc réglée de manière optimale entre 200 et 300 mètres

La raison invoquée pour le guidon déporté était bien la dérive et le fait qu'il soit déporté différemment pour le mousqueton est à mettre en rapport avec le sens des rayures de ce dernier en sens inverse par rapport au fusil.

Pour le mousqueton Gras c'était expliqué dans les cours d'artillerie de l'époque... Il faut partir du Chassepot, qui était conçu ... comme le premier modèle d'un nouveau principe d'arme, donc avec une relative méconnaissance de certains points. En particulier l'intérêt de tirer avec précision jusqu'à 1000 mètres (précision s'entend "arroser un pont ou un carrefour", pas "toucher un bonhomme").

Les raisons du décalage latéral ont été données, c'est une histoire de dérivation à longue distance, et effectivement il ne faut pas s'arrêter au décalage du cran de mire, mais le mettre en rapport avec celui du guidon. Les causes de la dérivation n'étaient pas nettement caractérisées, l'effet Coriolis ne suffisant pas à tout expliquer.

Quand on en est venu au mousqueton, il s'est avéré que pour le faire tirer juste à la plus longue distance prévue pour la hausse, il aurait fallu décaler le guidon (et/ou la hausse) d'une valeur inacceptable (on en attribuait alors la cause au "coup de fouet" du canon). Mais l'idée est venue (à qui ?) qu'en inversant le sens des rayures la dérivation provoquée par la rotation irait à l'inverse de celle du coup de fouet, et minimiserait le problème...

Il est signalé qu'un "petit nombre" de fusils 1874 au début de la production avaient un guidon en une seule pièce, les autres ayant un guidon avec grain d'orge monté à queue d'aronde et qu'un guidon monobloc doit être remplacé si un réglage est nécessaire par un guidon en deux pièces.

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