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La Nuit du revolver est un récit poignant où un reporter enquête sur le sujet le plus sombre qui soit : sa propre vie. David Carr, journaliste au New York Times, cocaïnomane pendant plus de vingt ans, prend conscience que ses souvenirs de cette période ont été altérés par la drogue : certains sont flous, d'autres erronés.

Minnesota, début des années 1980. David Carr est un jeune journaliste brillant et prometteur. Mais tous les soirs, la nuit tombe et les masques avec : l'enfant terrible écume les bars, se bat, sniffe, s'injecte, fume, engloutit, vole et deale tous les poisons sur lesquels il fait main basse.

Cette double vie va durer vingt ans - jusqu'à la chute, et un douloureux combat pour revenir de l'ombre à la lumière. Ou presque, car il n'en sort pas indemne : le crack laisse de longues balafres dans sa mémoire. Nombre de ses souvenirs ont glissé dans l'oubli, et son cerveau a réécrit les plus inavouables pour échapper aux remords...

L'Enquête d'une Vie

Comment affronter la vérité de ce terrible passé ? Pour l'ancien junkie, devenu grand reporter au New York Times, la solution s'impose : il va faire de sa propre vie son prochain sujet d'investigation. C'est le début d'une enquête de trois ans, au cours de laquelle il accumule plus de soixante témoignages de proches, policiers, médecins et officiers de justice.

Ainsi, David Carr se lance dans une enquête sur sa propre vie. Une auto-enquête, comme d’autres se complaisent dans l’autofiction. Se réapproprier son histoire. Après vingt ans de dérive, oublier la coke, s’occuper de ses deux filles.

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« Un reporter enquête sur le sujet le plus sombre : sa propre vie », précise le sous-titre. Et la vie de Carr, c’est quelque chose. Un sommet de la déglingue, de la défonce… On résume : découverte de la cocaïne à l’université, on y ajoute l’alcool. Immédiatement, entre Carr et la coke, c’est le coup de foudre. Passion toxique, ça durera de nombreuses années malgré des cures de désintox… Le point de non-retour, Carr sait ce que ça veut dire pour y être allé tant et tant de fois.

Et puis, le déclic. Le crack, fini. Et la décision de comprendre, ou pour le moins d’écrire cette période de vie. Mais, à trop avoir fréquenté les paradis artificiels, la mémoire a flanché.

Un Style Direct et Sans Fard

À l’image d’un Hunter S. Thompson (l’un des inventeurs du gonzo journalisme), David Carr ne s’embarrasse pas avec l’écriture fictive ou romanesque. « En pratique, je buvais dès que je me levais et je m’injectais toute la coke que je pouvais trouver. Je me rappelle un jour où, particulièrement bourré, j’ai enfilé une chemise blanche bien repassée, ce qui était rarissime.

L'Auteur

Né le 8 septembre 1956 à Minneapolis, Minnesota, David Carr était journaliste et écrivain. Il a grandi à Hopkins, où son père possédait un magasin de vêtements. Ensuite, il étudie le journalisme et la psychologie à l’Université du Minnesota avant de collaborer au journal « Twin Cities Reader » puis au « Washington City Paper ».

Plus tard, il s’installe à New York, écrit pour le site Inside.com et des magazines comme « The Atlantic Monthly » et « New York » puis intègre en 2002 la rédaction du « New York Times » dont il devient une des plus brillantes signatures, spécialiste des médias et réputé pour son humour et son style percutant.

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Le 12 février 2015 un peu avant 21 heures, il s’écroule dans la salle de rédaction du « New York Times ».

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