Loin de se limiter à une précision incertaine et aléatoire, le calibre 12 dispose de capacités remarquables. La compréhension du tir, ainsi que l’utilisation et la sélection des munitions diffèrent grandement entre un fusil calibre 12 à canon lisse et son homologue à canon rayé. Pour un canon lisse, même conçu pour le tir de balles, la précision est fortement dépendante du type de projectile.
Il n’y a pas de « projectile précis » ou de « canon précis », mais plutôt une combinaison précise « canon/balle » performante. Cette précision est souvent obtenue après de multiples tests pour trouver le couple idéal. Sans les rayures qui confèrent une stabilisation gyroscopique, les projectiles les plus fiables sont ceux équipés de dispositifs stabilisateurs. Ainsi, la « balle flèche » de Sauvestre (propulsée entre deux demi-coques avec un empennage stabilisateur) et les balles qui génèrent un effet aérodynamique stabilisateur (comme la Rottweil Exact) se distinguent.
La théorie ne remplace jamais une vérification pratique au stand de tir, et tester la cible à 50 mètres est crucial.
Le comportement d’un canon rayé est plus similaire à celui d’une carabine. La stabilisation du projectile est assurée par la rotation due aux rayures, rendant ce type de canon plus tolérant à une plus large gamme de projectiles. Pour le choix des munitions, la logique est inversée par rapport au canon lisse : plus une balle est conçue pour se stabiliser par elle-même, moins elle convient à un canon rayé.
Chez les bécassiers, le canon rayé fait partie des habitudes depuis des décennies, cependant ce type de rayure vouées à disperser la gerbe de plomb ( le pas étant très long) n’est en aucun cas apte à stabiliser et rendre précise une balle de calibre « lisse». Des rayures « spéciales balle» sont alors requises. très marquées à l’instar de celles présentes dans les canons de nos carabines. Leur pas spécifique très «lent» (de l’ordre d’un tour pour 30 pouces à un tour pour 35 pouces) stabilise idéalement le projectile, naturellement court, lourd et de fort diamètre. A titre de comparaison, une carabine de calibre type 444 Marlin dispose généralement d’un pas de 1 tour pour 24 pouces et un calibre.
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Conçus spécifiquement pour les canons rayés, les projectiles spécifiques combinent haute vitesse et précision extrême. Ils sont constitués de deux éléments : un sabot en polymère très résistant, qui garantit une prise de rayures optimale dans lequel une balle. Le desseinde ce concept est d’égaler les caractéristiques balistiques d’une balle chemisée, généralement utilisée dans nos carabines.
Le fabricant américain Hornady est le leader incontesté de cette technologie, proposant des balles FTX (19,4 g à 480 m/s), Monoflex (monométallique 19,4 g à 594 m/s), Interlock (21,1 g à 556 m/s) et SST (19,4 g à 610 m/s) dans ses munitions dédiées. Le « toujours americain » Winchester emboite le pas sur cette technologie en « ensabotant » son excellent projectile Extrem point Copper Impact. Les performances, théoriques et confirmées sur le terrain, sont similaires ou supérieures à celles d’une carabine de gros calibre. La seule perte de performance se manifeste par la trajectoire descendante du projectile : avec une chute moyenne de 10 cm à 100 m, un calibre 12 équipé de cette manière a une portée utile estimée à 50 m, légèrement inférieure à celle d’une carabine tirant des balles de poids similaire.
Le système fédéral américain est unique en ce fait qu’il permet à chacun de ses 51 états de déterminer leur propre législation interne. Ainsi, les lois sur les armes et la chasse varient grandement, créant des situations parfois aberrantes ou cocasses. Par exemple, l’utilisation de munitions à étuis métalliques pour la chasse est interdite dans certaines régions, même pour le grand gibier. Celà est particulièrement paradoxal dans un pays où le port d’armes par les civils est souvent autorisé et même encouragé!
Face à ces restrictions, les chasseurs et fabricants américains ont su s’adapter. En 1954, la célèbre entreprise Marlin a lancé le fusil « modèle 55 », une arme à verrou de calibre 12 avec un canon de 92 cm et un chargeur amovible de deux cartouches, plus une dans la chambre, connue en France sous le nom de « GOOSE GUN ». Ce modèle a rapidement évolué vers le « SLUGMASTER », avec un canon raccourci de 61 cm et des rayures pour le tir de balles. Ce concept, littéralement « comme une carabine » Like rifle, répondait aux restrictions législatives mentionnées et s’adaptait parfaitement à la chasse américaine, qui implique souvent le tir de grands animaux à environ 70 mètres. Le calibre 12 est devenu une alternative avantageuse aux calibres traditionnels comme le 45-70 Government ou le 450 Marlin.
La spécificité du tir en battue réside dans le fait qu’il est généralement effectué à des distances inférieures à 50 mètres. Dans cette pratique, les carabines de gros calibre (9.3X74R, 9.3 x62, etc.) dominent incontestablement. Cependant, le calibre 12 a son mot à dire face à de grands animaux robustes. Ses projectiles lourds et de large diamètre ont une capacité remarquable à transférer l’énergie cinétique de la balle à l’animal. Néanmoins, le tir en battue ne justifie en aucun cas une précision aléatoire. Le choix de la munition et le réglage de l’arme sont aussi cruciaux que pour une carabine.
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Un protocole spécifique au calibre 12 doit être suivi : qu’il s’agisse d’un canon lisse ou rayé, il est crucial de tester plusieurs munitions pour trouver celle qui conviendra le mieux à votre arme. En cas de désaccord marqué, l’imprécision peut atteindre plusieurs dizaines de centimètres, ce qui est inacceptable, quel que soit le type de chasse. En termes d’énergie dégagée, le traditionnel calibre 12 n’a pas à pâlir face au maître des calibres de battue, le 9.3x74R. Seule sa balistique, naturellement inférieure, et un poids plus élevé qu’une balle plus aérodynamique, entraînent une chute plus rapide du projectile.
Dans la chasse en battue, afin d’obtenir un tir rapide et efficace il faut comprendre que tout se décompose en trois temps : Le « Temps de Détection » TD, le « Temps de Réaction » (TR) et le « …
Tout ça pour rappeler au lecteur que pour le grand gibier comme pour le petit gibier, la conscience et la vision de la valeur de l’avance à mettre devant la cible est primordiale pour effectuer un tir réussi. Par souci d’éthique tout d’abord. Le but de tout chasseur est de tirer proprement un animal et de ne pas le faire souffrir inutilement.
Comme le dit fort justement l’association nationale des chasseurs de grand gibier (ANCGG) : « Il identifiera formellement l’animal avant de tirer. Il doublera le même animal s’il est raté plutôt que d’en tirer un autre dans l’éventualité où ce premier ait été atteint. Il ne tirera pas un animal de dos où les risques de blessures non mortelles sont plus importants.
Si vous tirez un peu trop derrière, vous risquez de mettre une balle de panse. Vous ne pourrez donc plus commercialiser votre venaison.
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Calibre | Caractéristiques | Avantages |
---|---|---|
.30-06 Springfield | Polyvalent | Portée et précision satisfaisantes |
.300 Winchester Magnum | Grande puissance | Précision à longue distance |
9,3 x 62 mm | Puissance d'arrêt significative | Excellent pour le gros gibier en battue |
7x64mm | Trajectoire tendue | Bonne précision à distance, recul acceptable |
L'attraction des sangliers vers votre site de chasse est essentielle pour le succès de votre battue. Parmi les méthodes utilisées, on trouve l'utilisation d'attractifs spécifiques pour les sangliers. Le goudron, par exemple, dégage une odeur forte qui attire les sangliers. Il peut être appliqué sur des troncs d'arbres ou des poteaux pour créer des points d'attraction.
La préparation et la cuisson du sanglier sont des compétences essentielles pour tirer le meilleur parti de cette viande savoureuse.
Une bonne technique de tir consiste en 3 éléments principaux :
Pour ne pas être bloqué dans votre geste, il est important de bien se placer par rapport à la battue et à la venue du gibier. Un chasseur, au même titre qu’un joueur de tennis, doit avoir un bon " jeu de jambes " . Le tir de grand gibier est souvent un tir sur une cible en mouvement. Un chasseur doit être capable d’avoir un mouvement libre et sans contrainte sur un grand arc de cercle, sans être déséquilibré.
Un mauvais épaulé et un bon swing donnent un mauvais tir. Un bon chasseur avec une arme A peut devenir un mauvais chasseur avec une arme B, malgré une bonne technique. Un bon épaulé ne pourra être obtenu qu’avec une arme " à sa couche " , c’est-à-dire avec une crosse à la bonne longueur et à la bonne hauteur. Si votre oeil ne " tombe " pas correctement sur votre mire, il faudra certainement le remettre à votre couche. C’est encore plus souvent le cas lorsque vous ajoutez un optique (lunette, point rouge) sur votre carabine ; sans surélévation de la crosse, votre oeil " tombera " trop bas et nécessitera un temps d’adaptation pour être aligné avec le réticule ; pendant ce temps d’adaptation, votre cible ne vous attend pas!
Il faut retenir deux choses pour avoir un bon épaulé :
Le tir de grand gibier est un tir de précision, et non de mouvement. Il est donc important d’avoir son oeil qui " tombe " directement dans la ligne de visée. Pensez à ajouter un busc si vous avez monté une optique.
Le tir de grand gibier est un tir de précision, et non de mouvement contrairement au tir de petit gibier. Les 3 paramètres suivants sont à prendre en compte :
Il est essentiel de connaître et de respecter l'angle de 30 degrés pour éviter de toucher les autres chasseurs. Cinq pas en direction des chasseurs postés de chaques cotés puis trois perpendiculaires , on pose un objet que l'on peut facilement repérer puis aprés on épaule que lorsque le gibier à passé cet angle.
Lorsque le sanglier sort à découvert, vous devez déjà avoir épaulé (ou pré-épaulé) votre carabine et laissez le sanglier venir à vous. Souvent il marquera des poses pour écouter l’évolution de la battue et déterminer la direction de sa fuite. Il s’arrêtera aussi pour sentir le danger. Son odorat lui permet facilement de savoir si les chiens ou des chasseurs sont à proximité.
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