La chasse à l’approche est une pratique qui allie discrétion, observation et maîtrise de soi. Ce mode de chasse, particulièrement prisé pour le grand gibier, exige une connaissance approfondie du terrain et du comportement des animaux. Alliant finesse et technicité, la chasse à l’approche est une discipline exigeante qui demande patience et persévérance. Elle récompense les chasseurs capables de lire la nature et d’interagir avec elle en toute discrétion.
Contrairement à la chasse à l’affût, qui consiste à attendre le gibier depuis un poste fixe, la chasse à l’approche repose sur une progression discrète en direction de l’animal. L’objectif est de réduire la distance sans être repéré afin d’effectuer un tir précis. Cette chasse cynégétique permet de contrôler la population des différents gibiers, et il est possible de la pratiquer sur de nombreuses zones de chasse, plus particulièrement sur les terrains de chasse où la pratique de la chasse en battue est rendue impossible par une trop forte végétation, ou pour un terrain de taille limitée.
La chasse à l’approche peut être pratiquée en solitaire, et elle se déroule en journée, dans le plus grand silence. En effet, pour le chasseur, le but de cette chasse est d’évoluer aussi discrètement que possible parmi la végétation, jusqu’à identification d’une cible. Le chasseur doit ensuite libérer sa vision de tir de tout obstacle, et patienter jusqu’à l’immobilité de la cible pour tirer, en visant une zone mortelle pour prélever l’animal selon la règle de la “balle propre”. Ce type de chasse se pratique entre le 1er juin et le 28 février, et permet notamment de chasser le grand gibier (cerf, chevreuils, les sangliers, mouflon, chamois) ainsi que les renards.
Comme vous l’aurez compris, il s’agit d’une chasse d'endurance, qui nécessite un maximum de discrétion, ainsi que de nombreux déplacements. La chasse silencieuse par excellence, nécessite patience, goût de l’effort, désir de rechercher en solitaire un animal afin de l’approcher et de pouvoir le tirer dans les meilleures conditions.
La chasse à l’approche se pratique avec une carabine de chasse, une arme qui doit être adaptée au plus près au type de gibier que vous souhaitez tirer, à votre environnement ainsi qu’à votre gabarit. La carabine de chasse est une arme rayée, vous permettant de profiter d’une très bonne portée, ainsi que de la puissance d’arrêt attendue.
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Si l’univers des armes de chasse vous est encore inconnu, le choix de la carabine la plus adaptée à la pratique de l’approche pourrait vous paraître complexe, et il vous faudra pour cela prendre en compte les caractéristiques techniques des carabines, pour vous assurer que l’arme dont vous souhaitez profiter s’adapte parfaitement à la pratique de la chasse à l’approche. Pour le choix de la carabine qui pourra vous accompagner pendant de nombreuses chasses, vous devrez notamment prêter attention au calibre de l’arme, au gabarit de l’utilisateur de la carabine, sans oublier la technologie la plus adaptée à la chasse pratiquée - s’agissant généralement d’une carabine à verrou à réarmer entre chaque tir pour la chasse à l’approche.
Pour la chasse à l’approche, mieux vaut privilégier une carabine aussi légère que possible, qui ne vous causera que peu d’encombrement, et que vous pourrez facilement transporter dans tous vos déplacements, même sur des zones difficilement praticables, qui vous demandent un effort physique suffisant pour ne pas avoir à y ajouter le poids important de votre carabine.
Parmi les armes dont vous pourriez vous servir pour la chasse à l’approche, on retrouve la carabine kipplauf. Cette arme a été spécialement développée pour la pratique de cette chasse, et elle dispose d’un seul canon, monté sur un mécanisme à bascule, permettant à la carabine de disposer d’un maximum de précision, tout en restant très légère. Pour autant, cette carabine ne vous permettra pas de rater votre cible au premier coup, puisqu’il n’est pas possible de doubler suffisamment rapidement pour toucher la cible, du fait de la conception de la carabine. C’est une arme que vous pourrez conserver pendant de très nombreuses années, et qui dispose de très bons avis et de performances optimales pour la chasse à l’approche.
Certaines armes permettent de changer de canon et donc de calibre. Cela vous offre un véritable avantage car vous conservez vos repères tels que la prise en main, l'équilibre, le rechargement, l'épaulement, l'optique etc... tout en ayant un calibre adapté à votre pratique. Imaginons, vous chassez le chevreuil l'été, il vous faut donc un petit calibre, agréable, tendu et précis comme un 308 ou un 243.
Le choix du calibre est l’un des points les plus importants lorsqu’il s’agit d’acheter une carabine adaptée à la chasse que vous aimez pratiquer. Bien que ce calibre puisse déterminer la précision de vos tirs, le principal critère concernant le calibre à choisir est déterminé par le type de gibier que vous souhaitez tirer. Par exemple, pour le type de nuisibles, de petits gibiers dont le renard, vous pourrez choisir un calibre 22 Hornet, 22-250 Rem, 222 Rem, 223 Rem ou encore 243 Win.
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Pour un gibier à peau fine de type moyen à léger, dont le chevreuil, privilégiez les calibres suivants : 243 Win, 270 Win, 270 WSM, 280 Rem, 7x64, 30-30 Win, 30-06 Springfield, 30R Blaser, 308 Win ou 8x57 JRS / JS. D’autres types de calibres vous seront conseillés pour la chasse des grands gibiers.
Tout d’abord légalement parlant, votre choix doit se porter sur une munition à percussion centrale développant 1000j/100m. Le chevreuil est le plus petit de nos grands gibiers. C’est également le moins ‘’résistant’’ à la balle même si en période de rut il peut encaisser des atteintes bien placées et sprinter quelques centaines de mètres avant de s’effondrer.
Serez vous capables de vous limiter EXCLUSIVEMENT au tir du chevreuil et du renard ? Si oui, des calibres de diamètre 5.5 ou 6mm sont envisageables. Le choix est vaste, 222rem, 22-250, 243win etc… Sinon, optez pour des calibres de minimum 6.5mm ,voir 7mm.
La réussite de la chasse à l’approche commence par l’observation. Jumelez du plus près au plus loin et pas l’inverse. Rien ne sert de repérer un brocard à 400 m si la chevrette que vous n’avez pas vue démarre de vos pieds en aboyant… chasse terminée ! Soyez en place au lever du jour, mais pas trop tôt. Essayez de vous placer soleil levant au dos et, plus important encore, vent de face. Surtout, lorsque vous avez repéré votre animal de chasse.
Avancez lorsque le brocard a la tête baissée. Mais attention, s’il vous a repéré mais non identifié avec certitude, il pourra se baisser pour se relever rapidement. Le danger analysé, il aboiera et filera. S’il reste à vous fixer, immobilisation totale, essayez de ne plus ressembler à un homme, baisser les yeux. Ça peut durer longtemps. Suivant les conditions, il pourra se remettre à manger, mais vous n’aurez plus droit à l’erreur.
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Lorsque le rut approche vraiment et même avant suivant les cas, l’utilisation de l’appeau de bouche ou à main (Buttolo) sera votre meilleur allié. Si vous n’avez pas de « mentor » vous apprendrez sur le tas, comme je l’ai fait. Croyez-moi, ça fonctionne très bien.
Si malgré tout, le brocard du matin vous résiste, il y a une option que beaucoup ignorent ou ne mettent pas en pratique pour diverses raisons. Sortez aux « heures chaudes » entre 12 et 14 heures, surtout si la nuit et la matinée ont été humides ou orageuses. N’hésitez pas à sortir après les averses d’été. Les chevreuils sortent aussi se sécher et s’alimenter.
Si nous sommes les seuls à pouvoir utiliser des armes dans un milieu naturel, ce n’est pas un privilège mais un droit jadis transmis de génération en génération, aujourd’hui acquis avec l’examen du permis de chasser. Ce droit à l’usage des armes de chasse nous confère des responsabilités et des devoirs, au premier rang desquels figure le devoir de sécurité.
Toute activité, a fortiori de loisirs et de nature, comporte des risques et induit des dangers, la chasse ne fait pas exception à la règle. C’est pourquoi les chasseurs ont développé depuis de nombreuses années une véritable culture de la sécurité.
Dans une logique de responsabilité, la loi consacre plusieurs articles à la sécurité à la chasse. Derrière la haie, le champ de maïs, le coin du bois, peut se trouver une personne totalement ou partiellement soustraite à la vue du tireur. Il est évident qu’on ne tire que vers un gibier clairement identifié, pas une simple forme.
Nous sommes ici dans les circonstances typiques où le chasseur devra particulièrement tenir compte de l’environnement, ne pas se laisser aveugler par le gibier, ni tirer vers des habitations ou lieux ouverts au public. La meilleure façon d’accroître la sécurité à la chasse est de ne pas causer d’accidents ! C’est la sécurité active.
Mais on peut craindre la seconde d’inattention d’un chasseur qui ne tiendra pas compte de l’environnement, et prévenir l’accident en portant des vêtements qui nous rendront visibles de loin, même à travers un écran de végétation. C’est la sécurité passive.
Il est un principe de base incontournable pour la chasse à l'approche : LA BALLE PROPRE. Les trois conditions à remplir pour tirer une balle propre : l’animal doit être arrêté, il doit être de travers et aucun obstacle ne doit s’interposer entre l’animal et le chasseur. Le chasseur respectera, avant tout, les règles de sécurité et il s’assurera donc, et préalablement, qu’il peut tirer sans danger.
| Calibre | Avantages | Inconvénients | Utilisation recommandée |
|---|---|---|---|
| .243 Win | Précision, recul modéré | Sensible au vent | Chasse en plaine, chevreuil |
| 7x64 | Polyvalence, bonne portée | Recul plus important | Chasse en forêt, chevreuil et grand gibier |
| .308 Win | Très répandu, précis, efficace | Peut être excessif pour le chevreuil | Chasse polyvalente, chevreuil et sanglier |
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