La modification d'une arme à feu, comme le sciage d'un canon de fusil juxtaposé, est une opération délicate qui nécessite une attention particulière à la sécurité et à la précision.
Avant de commencer, il est impératif de bien comprendre les implications légales et les risques potentiels associés à cette modification. Il est également crucial de s'assurer que l'opération est réalisée dans un environnement sécurisé et avec les outils appropriés.
Un armurier a même dit que pour raccourcir un canon, il préférait le dévisser (cas d'un Remington), le couper, refaire le pas de vis et le revisser pour avoir un résultat propre.
Une fois le canon coupé, il est essentiel de reprendre la bouche de l'arme correctement. Si la bouche n'est pas propre, cela peut nuire à la précision globale de l'arme.
Pour refaire la bouche, il est conseillé d'utiliser de petites meules coniques ou en boule vendues dans les centres de bricolage (en poudre granuleuse grise ou rose agglomérée). Il faut prendre les gros modèles pour obtenir un chanfrein de 45° et surtout le faire à la main : 2 ou 3 tours dans un sens puis l'autre, et ensuite terminer au papier de verre 400 grains.
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Un vrai armurier bien équipé possède une fraise de bouche, une fraise à 45° avec un guide de centrage (plusieurs guides interchangeables pour s'adapter à différents diamètres de bouches). Bien sûr, il est possible de le faire avec une meule conique, mais il faudra s'assurer que les rayures se finissent proprement.
Il existe des fraises ou alésoirs munis d'une tige guide un peu semblables aux alésoirs à chambrer, mais pour l'autre bout. Cela ne doit pas être très difficile à faire fabriquer.
Il est crucial de fixer l'arme dans un étaux orientable avec d'épais mors en caoutchouc rigide. Utiliser une grosse loupe lumineuse sur pied ou un kit de loupe de bijoutier pour une précision accrue. Les outils de guidage sont également indispensables pour garantir un résultat de qualité.
Il faut s'assurer que la nouvelle tranche avant du canon soit dans un plan normal (perpendiculaire) à l'axe du canon, sous peine de dévier la balle à la sortie. En outre, il faut recréer le cône de bouche avec soin.
Pour la scie électrique, l'échauffement peut changer les caractéristiques de l'extrémité sciée et avoir des impacts sur le trajet du projectile (dilatation, recristallisation du métal ou autre). Il est important de contrôler la température de la découpe.
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Il y a une discussion sur un forum concernant la transformation d'un juxtaposé Manufrance Robust 222 en calibre 12. Un utilisateur souhaite savoir s'il peut tirer des cartouches à balle en toute sécurité avec ce fusil, car son stand accepte uniquement ce type de cartouches. L'option de faire scier le canon pour le "déchoker" est évoquée, mais l'utilisateur n'est pas emballé par cette idée.
Les participants suggèrent des balles type brénéke sous calibrées qui peuvent être tirées même avec un canon choké, ainsi que des balles flèche "sauvestre" ou Duplek "monoltit".
Il est important de connaître la législation en vigueur concernant la longueur minimale du canon et la longueur totale de l'arme pour rester dans la catégorie appropriée. En France, pour une arme à répétition manuelle, la longueur totale doit être supérieure à 80 cm, et la longueur du canon rayé supérieure à 45 cm.
Un fusil à pompe à canon lisse est classé en 4ème catégorie, sauf s'il a une capacité inférieure à 3 cartouches, auquel cas il est en 5ème.
| Type d'Arme | Canon | Capacité | Catégorie |
|---|---|---|---|
| Fusil à pompe | Lisse | Illimitée | 4ème |
| Fusil à pompe | Lisse | Inférieure à 3 cartouches | 5ème |
| Fusil à pompe | Rayé | 10 cartouches maximum | 5ème |
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