Bienvenue dans notre série d'articles dédiés à la construction d'arcade ! Pour cet article, nous allons vous parler de la fabrication du modèle le plus connu de tous : la borne d’arcade !
De plus en plus de joueurs férus d’arcade ont envie de construire une machine gaming upright ou assise pour rejouer à leurs classiques d’enfance, ou alors vivre des expériences modernes en jouant aux derniers jeux d’arcade sortis.
Si vous avez déjà testé les émulateurs pour PC ou visionné des tutoriels sur Internet, vous savez peut-être approximativement comment cela fonctionne. Mais construire une borne d’arcade, c’est bien plus dur qu’il n’y paraît… (mais heureusement il existe des solutions pour simplifier la tâche !)
Comme chacun a des compétences ou des connaissances différentes, il est toujours un peu difficile de répondre à cette question. Si vous avez un niveau plutôt avancé en travaux manuels, vous pouvez vous aventurer dans la construction de A à Z d’une borne d’arcade.
Toutefois attention : qui imaginerait fabriquer sa Playstation ou Xbox soi-même ? (personne) => Du processus de fabrication, au choix des matériels et matériaux jusqu’à l’assemblage des pièces, l’obtention d’une arcade de qualité requiert des semaines/mois de lecture et de recherche : menuisier, électricien, ou informaticien, ça reste un métier.
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Comme pour tout projet de construction, des fondations sont nécessaires. Avant de fabriquer un objet, vous devez fabriquer vos idées. C’est joliment dit, mais on ne peut plus réel. Il est inconcevable de se lancer dans un tel investissement si l’on n’a pas idée de sa portée sur le long terme.
Pour nous, fabricants, il convient aussi d’aller au-delà de l’aspect de la jouabilité en mobilisant des compétences liées à la recherche et au développement. La R&D, c’est le processus qui permet d’améliorer un produit de manière substantielle en vous proposant la version finale la plus innovante qui soit.
En plus des connaissances liées au produit, cela nécessite d’évaluer les coûts, la qualité et les délais. Vous l’aurez compris, l’amont de la fabrication, c’est la phase d’anticipation.
Alors sur quoi désirez-vous partir ? Une stand up machine ou un bartop sur table ? Un jeu en solo ou à plusieurs ? Une résolution rétro en 4/3 ou modern-gaming en 16/9 (ou les deux) ? C’est seulement une fois que vos envies seront définies que vous pourrez rentrer dans le vif du sujet, à savoir les maquettes pour le tracé des pièces.
En premier lieu, il vous faudra des plans pour prévisualiser l’installation et le design de votre borne d’arcade. Comment ça marche concrètement ? Il faut dessiner en vectoriel, c’est-à-dire de manière graphique et assistée, une maquette 3D.
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Il est aussi possible de concevoir un plan en 2D pour définir les dimensions adéquates de sa borne d’arcade. Les dimensions sont plus qu’importantes : ce sont elles qui régissent l’emplacement du control panel (panneau de contrôle), de l’écran, et des autres périphériques externes.
Encore une fois, tout le monde n’est pas designer produit. C’est pourquoi il est envisageable d’acheter des pièces à assembler, et commencer à partir d’un manuel et des patrons. Au sein d’Arcade for Good, le designer produit utilise la technologie pour déterminer le comportement d’un objet sans avoir à le tester dans la réalité.
Il utilise des environnements virtuels, donc des logiciels de conception et des calculs informatiques pour tester les performances et optimiser les formes des produits modélisés grâce à l’impression 3D. Et oui, la construction d’une borne d’arcade implique aussi des connaissances solides en informatique.
Ce n’est pas pour rien que les entreprises ont besoin d’ingénieurs en électronique, de programmeurs de micrologiciels ou de concepteurs pour leur R&D.
Maintenant vient la question du matériel à acheter pour fabriquer sa borne d’arcade. La localisation des achats est diverse et dépend des pièces nécessaires à la fabrication de vos bornes. Comme on ne fait pas ses courses n’importe où, il en va de même pour l’achat de l’équipement.
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Si vous êtes intéressé par la tâche titanesque que représente la construction d’un meuble d’arcade à partir de zéro, il y a encore beaucoup à apprendre sur l’achat, la compréhension et la personnalisation de votre propre matériel d’arcade.
Dites vous que certains ingénieurs ne disposent pas de toutes les compétences requises dans leur secteur. Alors il est normal pour un simple joueur de ne pas tout connaître des composants, surtout quand ils proviennent parfois de l’étranger.
Laissez nous vous prodiguer un premier conseil : pour les outils ou matériaux de construction comme le bois de vos panneaux, les tasseaux, les scies, et les vis, optez pour des magasins de bricolage ; pour vos composants électroniques (hardware, disque dur, carte mère) et accessoires gaming (bouton, joystick, stickers, système de jeu Recalbox ou autre), rendez vous sur un site Internet spécialisé ou une marketplace.
A la différence des consoles de jeux vidéo, vous êtes ENTIÈREMENT maîtres de la conception de votre borne d’arcade, des choix du support, jusqu’à l’outillage, l’assemblage et la peinture. Le prix n’est que représentatif de la qualité du produit que vous allez construire de vos propres mains !
Chaque détail est important, comme la résolution de l’écran sur lequel vous allez faire tourner vos jeux, ou le système de jeux qui va être l’élément phare de votre expérience gaming (émulateur, accès à Steam, etc…).
Les émulateurs sont nécessaires pour piloter vos jeux d’arcade qui sont appelés ROMs. C’est le programme informatique qui permet d’avoir accès aux jeux rétro sans passer par le matériel d’origine. Les plus connus sont les MAME.
La plupart des émulateurs d’arcade se concentrent sur l’émulation de plusieurs systèmes dans un seul programme. A l’époque, les machines variaient souvent de par leur conception et, contrairement aux consoles, étaient souvent adaptées à un seul jeu.
Entre les jeux sur pcb unique et les données éparpillés, il s’agit d’une étape très compliquée à comprendre, notamment pour les néophytes de l’arcade. C’est pourquoi avoir recours à un professionnel pour une borne est préférable car les développeurs de jeux vidéo se chargent généralement de ce process.
Finalement, il n’y a pas de secret. Le choix du matériel dépend de votre budget, de la marque, et des fonctionnalités de chaque pièce. Ce n’est pas tant une question de compétence comme pour les phases que nous vous présenterons prochainement, mais davantage une phase de renseignements qui peut s’avérer être très chronophage.
Le meilleur moyen de répondre à ces questions est aussi de se rendre sur des forums spécialisés. Vous n’êtes sans doute pas les seuls à vouloir vous lancer dans le montage d’une borne d’arcade.
Après l’achat et la réception de l’équipement, il convient de s’occuper du corps de la borne d’arcade en traçant et découpant les panneaux en bois. C’est l’étape de l’usinage, c’est-à-dire la création de tous les côtés de la borne. Un traçage au crayon est souvent préférable en amont pour ne pas dévier.
Le découpage des panneaux en bois est crucial car ce sont les panneaux qui façonnent le squelette de votre meuble-console. Cette étape peut être complexe et c’est pourquoi les professionnels ont recours à certains procédés.
Chez Arcade for Good, l’usinage des bornes s’effectue à partir d’une commande numérique qui définit le diamètre de la découpe. Nous accordons beaucoup d’importance à la qualité du panneau et sa viabilité afin de fournir à l’utilisateur la solution gaming la plus qualitative, naturelle et éco-responsable qui soit .Après la phase de découpe à la scie circulaire (réussie avec succès on l’espère) vient le ponçage et le rainurage des tranches, afin de pouvoir accueillir in fine des chants de protection, aussi appelés bandes de chant ou T-molding.
Même si le bois est de très haute qualité, le chant de protection est une baguette en plastique qui sert à habiller et surtout protéger votre borne ou bartop d’arcade d’éventuels chocs. Notez qu’il est normal de se tromper ou d’avoir quelques accrocs s’il s’agit de votre première installation. Il se peut que les découpes ne soient pas optimales.
Nous n’avons pas oublié le control panel ! (CP)Le panel nécessite d’avoir des plans pour l’emplacement des trous (bouton par bouton). A quoi ressembleraient nos bornes sans des boutons correctement agencés ? Pour fabriquer le control panel, vous pouvez utiliser un gabarit sur un morceau de bois MDF (bois lisse de décoration pour intérieur) et percer les trous des boutons.
Comme vous le voyez, il est possible de construire son propre CP en commandant les boutons et les fils. Mais par faute de temps, il est aussi possible d’acheter un panel pré-construit.
Toute étape d’usinage et de découpe peut être contraignante à réaliser soi-même. Sans formation spécialisée, il est difficile d’avoir le coup de main et d’éviter les erreurs. Si nos bornes sont d’aussi bonne qualité, c’est grâce au travail de notre ébéniste.
En quoi sa mission consiste-t-elle ? Examiner les dessins et les instructions pour assurer une production précise et prendre des mesures pour couper et façonner le bois. Un vrai travail d’artisan, qui nécessite d’allier habileté, vigilance et maîtrise de la géométrie !
Ça va jusque là ? Si vous avez tous les bons outils, c’est l’heure de la prochaine étape : l’assemblage de la structure. Mêlant quincaillerie et habillage des revêtements, l’assemblage demande beaucoup d’attention et de temps. Le mieux, c’est donc d’être à plusieurs pour combiner les forces.
Une fois l’usinage achevé, les panneaux en bois doivent être vissés, collés, et assemblés entre eux grâce à des goujons d’ancrage. Le goujon est l’élément mécanique qui permet de relier deux pièces ensemble. Faites bien attention à ce que les panneaux soient alignés des deux côtés.
Une borne maison, c’est comme un meuble en kit ! L’alignement doit donc être au plus proche de la perfection. S’il y a de légères déformations ou imperfections, ce n’est pas grave. Bouchez les trous ou pratiquez le ponçage sur les parties sèches.
L’assemblage est déterminant car il fournit un premier aperçu du produit et permet d’imaginer la taille occupée par l’écran pour vos parties de jeu. Voyez comme votre projet prend forme petit à petit.
Place ensuite à la préinstallation de l’écran et du plexi de protection devant l’écran. Le modèle d’écran est important. Si vous êtes un adepte du pixel perfect (idéalisme du pixel), vous n’êtes pas obligés de viser au-delà de résolutions 800×600. Les écrans cathodiques sont souvent ceux qui fournissent l’expérience de jeu la plus originale sur les jeux classiques.
Fixez le support écran à l’aide de tasseaux (petites planches de bois), les panneaux latéraux, ainsi que le panneau arrière. Il est préférable qu’une personne trace les blocs d’appui pendant que l’autre maintient l’écran en place. D’où l’importance d’être à plusieurs !
A la fin, il suffira de brancher l’écran pour faire tourner les jeux sur votre machine gaming faite maison. N’oubliez pas de prévoir un cadre pour le moniteur et une plaque en plexi à plier au décapeur thermique afin d’éviter les rayures sur votre écran, mais le montage définitif ne s’effectue pas tout de suite.
Tout comme pour la menuiserie, le montage-assemblage est un domaine de spécialisation. En effet, pour notre MacGyver chez nous, assembler des composants en examinant leur ajustement, fixer les pièces et les sous-ensembles, et résoudre les problèmes est une habitude.
Mais quand on construit un meuble gaming pour la première fois, le niveau d’expertise est tout autre. Chez nous, l’assemblage constitue donc l’étape primordiale de fabrication car cela nécessite des compétences transverses (quincaillerie) pour maîtriser les outils, tout en respectant les normes de conformité, de qualité, et de sécurité.
Rappelez-vous bien que la fabrication d’une borne d’arcade n’est pas une opération DIY traditionnelle.
Ça y est, vous avez la structure de votre meuble-console ! Mais les parties de jeux, ce n’est encore pas pour tout de suite… Avant de procéder à l’électronique, vous pouvez d’ores et déjà passer à la pose des stickers et la mise en peinture.
Pour les stickers, attention d’avoir bien dépoussiéré votre support auparavant. Collez votre sticker photo sur les éléments démontés ou bien directement sur le control panel. Mais la pose de stickers peut aussi être professionnelle. Chez nous, on mobilise une technique d’impression sur bois qui permet d’avoir un effet “peinture fait main” écologique et résistant.
Pour la peinture, c’est l’occasion de faire parler votre créativité et d’avoir une borne d’arcade personnalisée selon vos désirs.
Une borne d’arcade, c’est un peu comme une maison. Regardez, vous venez de la construire, maintenant il n’y a rien à l’intérieur ! Occupons nous alors de toute la partie électronique qui comprend également la mise en place du control panel.
Comme notre ami Homer Simpson, il va falloir se préparer à un peu de soudure. Dans un premier temps, au niveau des enceintes pour pouvoir les câbler vers les amplificateurs. Ensuite, faites des soudures pour connecter une multiprise au module d’entrée (bouton ON/OFF pour allumer/éteindre la borne d’arcade).
Ne négligez pas l’activité de soudure car elle n’est pas si simple ! Une fois qu’on a cette préparation de soudure, il faut s’occuper du montage des pièces, prévoir des trous pour visser les hauts parleurs, le système de jeux (Pandora Box, Recalbox, … ou autre), l’amplificateur, et gérer le panneau de contrôle.
Si l’apparence des bornes est semblable à celle d’un meuble, ce n’est pas anodin, car c’est à l’intérieur d’elles que se trouve l’essentiel de l’installation.
Il convient maintenant de procéder au câblage du kit de boutons et de joysticks achetés au préalable, et la mise en place de l’alimentation. Vissez les boutons dans le control panel, connectez le câblage sur un encodeur qui permet de reconnaître les boutons comme ceux d’une manette.
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