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Introduction

Rares doivent être les tireurs qui n’ont jamais entendu parler du " coup de doigt ", à défaut de l’avoir eux-mêmes déjà expérimenté. Il s'agit d'un défaut courant au stade de l’initiation, et est très limitant dans la progression du tireur. Pour définir ce phénomène du " coup de doigt ", il est intéressant de se référer à sa dénomination anglo-saxonne : flinching, le verbe " flinch " signifiant fléchir, reculer, renoncer.

Les causes du coup de doigt

Si les causes peuvent en être multiples, elles sont souvent intriquées, ce qui impose une analyse soigneuse de tous les paramètres mis en jeu, avant d’essayer de trouver un " remède " qui ne sera jamais miraculeux.

  • Les causes d’ordre matériel ou technique:
    • Avant tout, il peut s’agir d’une mauvaise adaptation de l’arme utilisée.
    • La crosse peut être trop longue, ou dotée d’un espace trop important entre la queue de détente et la face antérieure de la poignée pistolet.
    • La préhension de la crosse (appui-paume trop volumineux), avec une main tournée au-dessus de la poignée, peut entraîner un geste de torsion de la détente vers l’extérieur, au lieu d’une pression directe vers l’arrière.
  • La qualité des départs de l’arme utilisée revêt une importance non négligeable, et il est classique de penser que des poids de départ trop élevés favorisent les coups de doigt.

Les causes d'ordre psychologique

  • En premier lieu, il peut s’agir d’une peur ou d’une appréhension, surtout chez les débutants : crainte de l’arme, peur du recul, de la détonation et du bruit, méfiance vis-à-vis de la puissance d’une cartouche.
  • Le subconscient du tireur refuse simplement de laisser le corps subir une nouvelle agression physique, ce qui se traduit par le coup de doigt.
  • Il peut aussi s’agir d’une anxiété importante, en rapport avec des soucis personnels, ou générée par un enjeu comme c’est le cas en compétition, et il est clair que certains tireurs n’ont jamais ou rarement de coups de doigt lors de l’entraînement.
  • Elles sont également susceptibles de favoriser le coup de doigt.
  • Ainsi, le froid avec un certain degré d’ankylose musculaire, ou la mauvaise visibilité, à l’origine d’une réaction plus lente et d’une diminution globale des réflexes.

On aurait tort de penser qu’un coup de doigt a d’autant moins de chances de se produire que l’arme dont on dispose possède des départs très légers. À la différence du tir de précision à la carabine, qui requiert des départs très sensibles, le tir aux plateaux se fait en mouvement, et l’effort de pression sur la détente ne peut avoir de réelle influence sur la précision de placement de la gerbe. Des départs très légers sont parfois dangereux, et peuvent au contraire entraîner des coups prématurés, avant même d’être sur le plateau.

Comment tenir son arme de façon efficace ?

Vous avez certainement constaté que chaque tireur à « son truc » pour bien tenir son arme et bien se placer! Au moment d’aller au résultat, vous entendez des phrases du genre « mon arme tire à gauche, je fait des contre-visées » ou bien « mon arme n’est pas réglée, ça groupe pas à 10 mètres ». STOP! Les armes récentes et des munitions bien stockés groupent à 10 mètres, 25 mètres ou même 50 mètres sans trop de difficultés pour un tireur appliqué. De plus, le groupement ne dépends pas du réglage de l’arme!

Les étapes à suivre :

  1. Saisir l’arme avec la main forte le plus haut possible sur le busc et ne plus la bouger. Arme touchée, arme gardée. Index le long de l’arme hors de la détente.
  2. Plaquer la main faible sur le côté opposé de l’arme en occupant au maximum la surface de l’arme. Superposez vos doigts sur ceux de la main forte.
  3. Serrer au plus fort - sans crispation - l’arme avec la main faible.

Adopter une bonne position de tir

  1. Mettez-vous face à l’objectif.
  2. Écartez les jambes à la largeur des épaules, pieds parallèles.
  3. Avancez le pied coté main faible d’environ 30 cm.
  4. Gardez la tête droite sans avoir le corps raide.
  5. Pointez votre arme vers votre objectif, épaules légèrement penché en avant.
  6. Prenez une visée.
  7. RELÂCHEZ LA VISÉE SANS BOUGER LES PIEDS.
  8. Fermez les yeux et faites le mouvement de prise de visée.
  9. Ouvrez les yeux. Si vous êtes en cible, c’est bon.

Les 5 principes fondamentaux du tir

Pour réussir vos tirs avec une arme, vous devrez maîtriser les 5 principes fondamentaux du tir.

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  1. Au niveau de la respiration, chacun comprendra que le geste du tireur s’accommode mal des ” bougers ” qu’elle peut engendrer.
  2. Au niveau de la vision, un œil domine l’autre : c’est l’œil directeur.
    • regardez la cible, les deux yeux ouverts, à travers un trou percé dans un carton et fermez successivement un œil puis l’autre.
    • pointez un doigt, les deux yeux ouverts, sur une cible et fermez successivement un œil puis l’autre.

Il est recommandé de tirer en ayant les deux yeux ouverts. L’œil humain possède de nombreuses facultés mais il ne sait pas voir simultanément net de près et de loin. Il serait à priori logique de viser le centre du visuel pour atteindre le 10 au pistolet ou d’utiliser un guidon qui cerne exactement l’image du visuel à la carabine. Au pistolet, il est donc préférable de régler son arme pour toucher plus haut que le point visé et de voir se détacher parfaitement les instruments de visée sur le fond blanc du carton. La marge de blanc est une référence de placement de la visée autour de laquelle vous allez décrire de petits mouvements oscillants résultants du contrôle de votre stabilité.

Le lâcher

Le lâcher est l'action de relâcher la détente d'une arme à feu en appuyant sur la queue de détente. Il s'agit d'un moment crucial dans le tir de précision, car il peut avoir un impact significatif sur la précision du tir.

Les phases du lâcher :

  1. Phase de placement: Doigt posé (sans pression), la pulpe du doigt posée sur le centre de la queue de détente.
  2. Phase de préparation : Pression du doigt sur le point dur (Effacement éventuel de la pré-course jusqu'au point dur). L'appuis est dans l'axe du canon.
  3. Phase d'action: Pression du doigt jusqu'au départ du coup et Pression du doigt après le départ du coup jusque'à la butée (TriggerStop).

Dans une première phase le lâcher est conscient puis dans une deuxième phase le lâcher est automatisé (phase d'automatisation). ATTENTION de ne pas confonde le lâcher et la coordination Lâcher / Visée. La coordination du lâcher et de la visée: le lâcher doit être automatisé. Il ne faut pas attendre une bonne stabilité ou bonne visée pour déclencher son lâcher. Le tireur ne doit pas réagir à la visée (image) ou à la stabilité (bouger) au risque de déclencher volontairement le départ du coup faisant ainsi le fameux "coup de doigt". Le tireur doit laisser s'exécuter son lâcher automatique pendant qu'il améliore sa phase de visée / stabilité.

Coup de doigt

Le tireur fait un mauvais lâcher qui déstabilise l'arme. L'arme n'est plus dirigé vers le centre de la cible (Erreur angulaire). C'est un action volontaire et très souvent consciente sur la queue de détente qui modifie la position de l'arme.

Doigt de bois

C'est quand le doigt ne bouge plus, bloqué par le cerveau par la crainte de mal faire ou par une trop forte concentration sur la recherche d'une stabilité idéale. Il peut aussi être du à un serrage de crosse excessif bloquant musculairement le doigt.Quelques tirs à sec permettent souvent de relâcher le cerveau (redonner confiance en ses automatismes).Le lâcher en paliers de pression est aussi intéressant dans cette situation pour re-dynamiser le lâcher (mouvement du doigt). Remettre du conscient sur le début du lâcher.

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Comment éviter le coup de doigt

Le coup de doigt apparaît souvent lorsque le tireur est hésitant. Pour déclencher le coup de feu il faut exercer une poussée parfaitement perpendiculaire à la queue de détente. La principale raison est un appui avec la mauvaise partie du doigt sur la détente. Afin d’éviter le coup de doigt, le tireur doit exercer une pression constante et progressive sur la queue de détente. La position idéale est de presser la queue de détente avec ce que l’on appelle la pulpe de la 3e phalange. Autrement dit le milieu de cette dernière, c’est l’endroit le plus sensible du doigt, mais aussi celui qui bénéficiera de la meilleure « articulation ». En effet, l’extrémité de votre doigt ne bouge jamais seule, elle est lié aux articulations de chacune des phalanges.

Pour éviter les coups de doigt, on peut s’entrainer chez soi en faisant du tir à sec (tir sans munition ou avec une douille vide ou encore un amortisseur). Cela permet de mettre en évidence le « coup de doigt » à chaque fois que le canon bouge lors du départ. Lorsqu’on s’apprête à essayer une nouvelle arme, il peut être utile de gérer « le coup de doigt » par une routine de tir à sec, pour bien sentir le point dur et la pression qui déclenche le coup. Le coup de doigt est naturel. Un petit entraînement est donc nécessaire pour corriger ce défaut.

Entraînement à sec

Pour améliorer le geste d’attaque, il est souvent très utile de s’entraîner à sec, sans munition. Cela permet de se concentrer uniquement sur la technique et de décomposer chaque phase du mouvement sans l’effet du recul ou de la détonation. Le tir à sec permet de « oser engager le doigt » sur la détente et d’améliorer le contrôle.

Exercices

  • Sur carton blanc tirer pendant 15mn en se concentrant sur l'action du doigt sur la queue de détente.
  • L'action du doigt est progressive et constante jusqu'à la butée de course de détente.
  • Le passage du point dur et le départ du coup ne modifie pas la progression de l'action du doigt.
  • Le regard sur le guidon doit constater que les organes de visée ne bouge pas.

Exercice identique au précédent mais avec un visuel non zoné. En rajoutant un visuel on commence à se rapprocher de la situation normale. Mais le visuel non zoné est intéressant car il limite le tireur dans son souhait de connaitre son score. L'exercice ne cherche pas à faire un score, mais à ressentir la pression du doigt sur la queue de détente dans toutes les phases du lâcher (Positionnement, Préparation, Action). Enfin, il est là, cela fait plusieurs soirs que je l’attends. Ce magnifique brocard repéré il y a quelques mois avec sa chevrette aux abords de ce champ de colza.

Les types de détente

  • la détente filante : la course de la queue de détente n’offre aucun repère entre la position d’origine et le départ du coup.
  • Elle est ressentie comme un glissement uniforme.
  • la détente à bossette : la course de la queue de détente s’effectue sous faible pression dans un premier temps (pré-course) jusqu’à un point dur (bossette).
  • A partir de ce point, la pression nécessaire au départ du coup sera plus importante.

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