La chasse est une activité qui demande non seulement patience et concentration, mais aussi un savoir-faire technique. Pour réussir ses tirs et optimiser chaque sortie, il est essentiel de maîtriser certaines techniques.
Un bon tireur sait que le secret d'un tir réussi commence par un positionnement adéquat. Cela implique non seulement de se placer dans une direction favorable par rapport au gibier, mais aussi de s'assurer que le corps est bien aligné avec le regard et l'arme. Dans cette perspective, se tenir en position debout peut être particulièrement avantageux. Cette posture offre une vue dégagée tout en permettant une grande liberté de mouvement. Le défi réside dans le maintien de l'équilibre et de la stabilité pour assurer une visée précise.
Pour toucher efficacement sa cible, un chasseur doit connaître l'art du bon épaulement. Cela signifie que le fusil doit être fermement appuyé contre l'épaule, réduisant ainsi le recul et augmentant la précision. La montée du fusil est un autre aspect crucial. Effectuée rapidement et sans hésitation, elle permet de garder la cible en vue tout au long du geste.
VÉRITABLE PROLONGEMENT DU CHASSEUR, IL NE DOIT « PAS SE BATTRE AVEC SON FUSIL ! » Ne l’oublions jamais, au tir comme en conduite automobile, les yeux désignent une direction.
Il n'y a pas de fusil universel qui convienne à toutes les formes de chasse. Le choix d'un fusil de chasse doit correspondre au type de gibier ciblé. Pour abattre cet animal avec efficacité, un calibre adapté est nécessaire pour pénétrer profondément et s'assurer de l'abattre proprement.
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Dans cet article, nous plongeons dans l'univers des calibres pour fusil de chasse, explorant les caractéristiques, les calibres et les considérations importantes pour chaque choix.
Caractéristique | Calibre 12 | Calibre 20 |
---|---|---|
Puissance | Élevée, adapté au petit et gros gibier | Moins élevée |
Recul | Plus prononcé | Plus doux |
Maniabilité | Moins maniable | Plus maniable |
Le choix entre le calibre 12 et le calibre 20 dépend des préférences individuelles du chasseur, de ses besoins spécifiques de chasse et des conditions environnementales dans lesquelles il chasse.
Certaines techniques, telles que la méthode hbs, peuvent transformer radicalement l'approche d'un chasseur. Cette méthode met l'accent sur l'observation du comportement du gibier et l'adaptation continue de la posture du tireur. En intégrant cette approche systématique à sa pratique, on développe une intuition plus fine sur le terrain, rendant les sorties plus productives et satisfaisantes.
La chasse ne se joue pas seulement sur des compétences techniques; elle repose sur une forte préparation mentale. Un tireur confiant est un tireur précis. L'attente silencieuse avant qu'une proie ne se présente fait partie intégrante de l'expérience. Savoir gérer son stress et rester concentré pendant ces moments est essentiel.
Une bonne technique de tir consiste en 3 éléments principaux :
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Pour ne pas être bloqué dans votre geste, il est important de bien se placer par rapport à la battue et au vol du gibier. Un chasseur, au même titre qu’un joueur de tennis, doit avoir un bon » jeu de jambes « .
Le tir de petit gibier est presque toujours un tir sur une cible en mouvement. Un chasseur doit être capable d’avoir un mouvement libre et sans contrainte sur un grand arc de cercle, sans être déséquilibré.
Un mauvais épaulé et un bon swing donnent un mauvais tir. Un bon chasseur avec une arme A peut devenir un mauvais chasseur avec une arme B, malgré une bonne technique. Un bon épaulé ne pourra être obtenu qu’avec une arme » à sa couche « , c’est-à-dire avec une crosse à la bonne longueur et à la bonne hauteur. Si votre oeil ne « tombe » pas correctement sur votre mire, il faudra certainement le remettre à votre couche.
Lorsque vous épaulez, la crosse doit dans un premier temps être collée à votre joue avant d’être tirée vers votre épaule. Une des erreurs les plus rencontrées consiste à baisser la joue sur la crosse, au lieu de monter la crosse à la joue. Si vous remontez votre fusil correctement à votre joue, celui-ci devrait être positionné constamment au même endroit sur votre épaule.
Il faut retenir deux choses pour avoir un bon épaulé :
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Si vous ne collez pas votre joue sur votre crosse, vous risquez de vous retrouver avec un bel hématome.
Le tir de petit gibier n’étant pas un tir de précision, mais un tir de mouvement et d’instinct, il est primordial d’avoir toujours le même épaulement.
Le tir de petit gibier est un tir de mouvement, et non de précision contrairement au tir de grand gibier : c’est ce qu’on appelle le swing.
Les 3 paramètres suivants sont à prendre en compte :
Qui n’a pas entendu l’adage : « Le canon tire mais la crosse tue ». Cela sous-entend l’indispensable configuration de la crosse, trait d’union avec son utilisateur. À cette fin, l’armurier effectue ce que l’on nomme « la mise à conformation ». C’est sans doute, d’abord, une arme que l’on oublie à l’instant de désigner la cible du bout du canon. Le premier champion du monde français de Parcours de Chasse, Michel RIBOULET, insistait en ce sens : « Ne te bats pas avec ton fusil !
La plupart de nos superposés modernes sont équipés d’une crosse pistolet. Elle permet de bien caler la main, et surtout, une position verticale plus anatomique du poignet. En revanche, ce type de crosse offre moins de latitude, quant à la position idéale de l’index sur la queue de détente. Vérifiez donc que le volume et la courbure de votre poignée la placent idéalement au centre de la première phalange de l’index. Il ne doit être, ni trop, ni trop peu engagé, au risque d’engendrer un « coup de doigt ». Dans ce cas, demandez l’intervention de votre armurier.
On la mesure depuis la première détente, où la monodétente, jusqu’au milieu de la plaque de couche. Cette mesure est personnelle, pour autant, afin d’éviter de « se battre » avec son fusil au moment de l’épauler, évitons les crosses trop longues. En ce sens, crosse en joue, il est souhaitable de ménager un espace d’environ 2 doigts entre le pouce et nez. L’épaulé est parfait, la crosse est exactement placée au creux de l’épaule.
La longueur principale de la crosse est complétée par sa longueur au talon et au bec de crosse. Ces deux valeurs complémentaires indiquent ce que l’on nomme le « pitch » ou la « tombée ». C’est-à-dire l’inclinaison verticale de la plaque de couche, généralement comprise entre 85° et 90°, par rapport à la ligne de visée. L’intérêt du pitch est de permettre à la plaque de bien épouser la cavité de l’épaule.
C’est l’angle formé verticalement entre le prolongement de la ligne de visée et le sommet du busc. Deux valeurs essentielles la désignent. La première, facilement vérifiable à l’œil nu, est la pente de crosse au talon. Elle complète ce qui vient d’être dit à propos du pitch. Un défaut souvent observé, concerne le manque de pente au talon. Quand en position épaulée, celle-ci dépasse exagérément en hauteur le creux de l’épaule. Une seconde valeur de pente, à la zone d’appui sur le sommet du busc, détermine la hauteur du tir. En effet, au tir au fusil de chasse, l’œil fait office de hausse, donc plus il est situé haut au-dessus de la bande du canon, plus le coup porte dans ce sens.
Chacun a tout l’intérêt de savoir où tire son fusil. Ultérieurement, la façon de modifier la hauteur du tir sera d’agir sur celle de l’œil par rapport à la bande de visée. Selon son goût ou sa discipline sportive, il décidera de « prendre plus ou moins de bande ».
C’est l’angle horizontal de la crosse par rapport à la ligne de visée. En théorie, il dirige le tir latéralement. Pour un droitier, pas assez d’avantage fait tirer à gauche, trop d’avantage à droite. Mais, cette notion est incomplète. Et, l’avantage, au sommet du busc, devrait avant tout avoir pour fonction de placer, si nécessaire, la plaque de couche au creux de l’épaule. Attention, donner de l’avantage au bec de crosse est toujours obligatoire pour éviter le vrillage ou dévers des canons. Vous pouvez vérifier ce phénomène dans un miroir en observant l’inclinaison des canons autour de la bande de visée.
Il existe un excellent moyen de vérifier le bon alignement de l’oeil avec la bande de visée, si elle est dépourvue d’un guidon intermédiaire. Il consiste à scotcher sur la bande une fine bande en papier découpée. On peut aussi la coincer entre le tonnerre et la culasse du fusil après l’avoir refermé.
En conclusion, retenons qu’au tir au fusil de chasse l’œil, en regard du tonnerre, fait office de hausse. En conséquence, la position de la pupille non seulement en hauteur, mais encore latéralement, et dans les même proportion (voir encadré) détermine la direction du tir.
Une fois votre fusil épaulé et en joue, la façon pratique de mesurer la hauteur de bande visible, consiste à scotcher des pièces de 1 euro (épaisseur 2 mm) au tonnerre du fusil. Si 2 pièces masquent la bande, on dit que le tireur « prend 4 mm de bande ».Dans le cas d’une arme dont la convergence du canon est réglée « point visé, point touché » à la distance de 35 mètres, voir 4 mm de bande équivaut à rehausser le tir de 18,66 centimètres.
Attention ! Un guidon volumineux aura tendance à abaisser la hauteur du tir (et inversement).
Une formule permet de calculer précisément l’écart en cible, en hauteur comme latéralement, selon la position de la pupille au tonnerre du fusil. Elle consiste à multiplier la hauteur qui sépare la pupille de l’œil au tonnerre par la distance de la cible, divisée par la longueur du canon.
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