L’écrasante majorité des fusils de chasse dispose désormais de chokes interchangeables, ces embouts que l’on visse à l’extrémité du canon. Le choke, c’est un peu comme le secret d’un bon chasseur. C’est ce petit rétrécissement à l’extrémité du canon qui fait toute la différence. Imaginez-le comme le dernier rempart avant que les plombs ne s’envolent vers leur cible.
Avant d’en apprendre un peu plus sur le fonctionnement des chokes, il nous faut situer le contexte et découvrir l’origine des chokes pour fusil de chasse. À vrai dire, nul ne connaît le créateur de ces ingénieux embouts. L’idée de réduire le diamètre du canon à son extrémité pour améliorer la gerbe serait parvenue à Fred Kimble, un chasseur américain de l’état de l’Illinois aux alentours de 1866. Il aura alors fallu patienter près de 100 ans, jusqu’en 1959 plus précisément, pour voir le premier fabricant de fusils de chasse proposer une arme avec des chokes interchangeables. Il s’agit en l’occurrence de Winchester et son Model 59. Le succès ne fut pas immédiat, il aura encore fallu attendre quelques décennies avant que l’utilisation des chokes interchangeables soit appréciée des chasseurs et exploitée par les fabricants.
Le choke joue un rôle fondamental dans le groupement d’une gerbe. Fixé à l’extrémité du canon, cet embout permet de réduire le diamètre interne de celui-ci. Cela permet de concentrer davantage la gerbe. En résumé, le choke a pour rôle d’offrir une qualité de groupement de gerbe idéale à une distance donnée.
Comme nous le disions en introduction, les fusils de chasse sont généralement livrés avec cinq modèles de chokes : le lisse, le quart, le demi, le trois-quarts et le full. Généralement, les armes sont livrées avec 3 ou 5 chokes : le lisse, un quart, demi, trois-quarts et full. Chacun d’entre eux aura un rôle et une incidence différente sur la gerbe. Le choke vous permet donc d’adapter votre arme à votre mode de chasse et ce, sans changer le canon, comme il était obligatoire à l’époque.
En plus de ces chokes que nous appellerons « d’origines » étant donné qu’ils sont fournis par le fabricant de l’arme directement, vous pouvez trouver sur le marché de nombreux autres modèles, fabriqués par des sociétés spécialisées. Il existe une multitude de marques, parmi les plus fameuses on retrouve : Patternmaster, Kick’s ou encore Briley.
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La nomenclature des chokes varie selon les fabricants et les traditions nationales. Voici les différents types de chokes et leurs applications :
Chaque modèle de choke propose un diamètre différent. C’est cette donnée qui influencera le groupement de la gerbe. Les fabricants respectent une norme dans la fabrication des chokes, voici les différents diamètres en mm auxquels correspondent les « cylindres de rétrécissement ». L’incidence du choke sur la gerbe est différente selon qu’il s’agit de plombs, d’aciers ou d’autres substituts. Ces correspondances sont valables pour les fusils de calibres 10, 12, 16 et 20.
Vous l’aurez compris, chaque choke est différent. Ces différences de quelques dixièmes de millimètres joueront pourtant un rôle fondamental dans la formation de la gerbe de projectiles. Chaque choke peut être utile dans une situation précise. La majorité des chasseurs optent pour le full en espérant pouvoir tirer les oiseaux les plus éloignés, au risque de louper la grande majorité des gibiers qu’ils auront « dans leurs bottes ».
Plus le chokage sera serré, plus l’exigence envers le tireur est grande. Il s’agit de trouver la meilleure combinaison entre groupement de gerbes et distance moyenne de tir. On attend d’une cartouche qu’elle soit performante à une distance donnée. Pour obtenir de meilleurs résultats, la bonne cartouche doit être adaptée au bon choke.
Les gerbes varient tellement d’un choke à l’autre, d’une cartouche à l’autre voir même d’un fusil à l’autre qu’il faut exploité au maximum les capacités des chokes fournis. Le meilleur moyen pour trouver le choke qui correspondra au mieux à votre situation de chasse et à votre cartouche reste de cibler votre fusil. Ces distances sont données à titre indicatif, comme nous ne cessons de le répéter, les résultats sont différents selon chaque cartouche, fusil et choke.
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Nous ne pouvons donc que vous conseiller d’effectuer des tirs d’essais sur cibles afin de trouver réellement quelle combinaison de choke/cartouche vous correspond. Vous pouvez tout simplement n’essayer que votre modèle de cartouche favori à une distance de 35 mètres avec votre choke habituel ainsi qu’avec les modèles inférieur et supérieur.
Le choix du choke dépend du Le type de gibier que vous chassez, de la distance à laquelle vous prévoyez de tirer, et des conditions spécifiques de l’environnement de chasse.
Depuis l’arrêté du 21 mars 2002 entré en application en 2005, l’usage de la grenaille de plomb est strictement interdit dans les zones humides françaises. Important : Cette interdiction s’applique à tous les chasseurs et toutes les espèces chassées : le gibier d’eau bien sûr, mais aussi tout le petit gibier (grives, faisans, lièvres) dès lors qu’on les chasse sur ces zones humides. Seul le tir à balle de plomb du grand gibier demeure autorisé sur ces zones.
L’acier étant 3 fois plus dur que le plomb et moins dense, il se déforme beaucoup moins dans le canon et maintient une gerbe plus serrée.
Savoir le choke d’un fusil peut parfois ressembler à un jeu de devinettes. Mais ne vous inquiétez pas, avec un peu de pratique, ça devient un jeu d’enfant. La première chose à faire est d’inspecter votre fusil. Les fabricants sont généralement assez sympas pour nous laisser des indices. Cherchez des marquages sur le côté du choke ou sur le canon près du calibre.
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Si vous êtes du genre précis (et croyez-moi, en matière d’armes, c’est une qualité), vous pouvez opter pour la méthode de mesure. Munissez-vous d’un pied à coulisse et mesurez le diamètre intérieur à la sortie du canon. Comparez-le ensuite au diamètre de l’âme du canon. La différence vous donnera le chokage. Pour les vrais passionnés, il existe une méthode plus poussée : utiliser le numéro de série du fusil et des canons. C’est un peu comme décoder un message secret.
Le moyen le plus rapide d'identifier la « famille » est de retirer un choke que vous utilisez actuellement sur votre fusil, de le nettoyer et de vérifier les marquages sur le côté du choke.
Pour garantir un fonctionnement optimal et une longévité maximale de vos chokes, un entretien régulier est indispensable. Chaque utilisation du fusil laisse des résidus de poudre, de plomb ou d’acier, qui peuvent s’accumuler dans le choke.
Attention : Quelle que soit la qualité des chokes, il est impératif de veiller à leur entretien, notamment pour ce qui concerne la corrosion. En effet, un choke rouillé à l’intérieur du canon sera très difficile à démonter sans détériorer le taraudage du canon.
Voici les étapes recommandées pour l'entretien de vos chokes:
Un expert armurier révèle : « Pour les chokes portés, appliquez de l’anti-adhésif de cuisson (type Pam spray) avant une sortie de chasse. Cette astuce réduit de 90% l’encrassement par les résidus de combustion.
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