L’interrupteur différentiel a pour mission de protéger les personnes. C’est pourquoi il doit être choisi avec le plus grand soin. Dans votre tableau électrique, il est possible d’installer plusieurs interrupteurs différentiels.
La norme NFC 15-100 régit leur nombre et leur intensité. Cette norme, apparue pour la première fois en 1956, a fait l’objet de divers amendements au fil du temps pour renforcer la sécurité des personnes. Le 27 novembre 2015, l’amendement A5 vient impacter les règles concernant l’interrupteur différentiel. Auparavant, c’est la surface du logement qui influait sur le nombre d’interrupteurs et leur type.
Un interrupteur différentiel est un élément indispensable du tableau électrique qui a un rôle de protection des personnes. Il se situe en amont des circuits électriques.
Il détecte les fuites de courant potentielles provenant par exemple d’une prise défectueuse et coupe l’alimentation de la rangée du tableau électrique concernée afin de protéger les occupants du logement des chocs électriques. Pour que l’interrupteur différentiel puisse jouer correctement son rôle, il est important que tous les circuits électriques du tableau soient reliés à la terre. Il est également nécessaire de le tester chaque mois pour s’assurer de son bon fonctionnement.
La différence entre un interrupteur et un disjoncteur différentiel vient de ce qu’ils protègent. Alors que l’interrupteur différentiel gère la protection des personnes, le disjoncteur différentiel protège quant à lui aussi bien les personnes que les biens du logement (les équipements électriques).
Lire aussi: Carabines à plomb : Le guide pour bien choisir
Le disjoncteur différentiel joue donc à la fois le rôle d’un interrupteur différentiel et d’un disjoncteur divisionnaire. De plus, les surcharges et les courts-circuits ne sont pas gérées par l’interrupteur, c’est le rôle du disjoncteur différentiel.
La norme NFC 15-100 instaure une sensibilité maximale de 30 mA pour les protections différentielles. Cette haute sensibilité concerne aussi bien les interrupteurs différentiels que les disjoncteurs différentiels. La sensibilité d’un différentiel est indiquée sur la façade de l’appareil, tout comme l’intensité nominale.
La norme NFC 15-100 autorise un maximum de 8 circuits par interrupteur différentiel, quelle que soit sa puissance nominale. Chaque circuit doit être protégé par un disjoncteur divisionnaire. Lorsque l’interrupteur différentiel est coupé, l’ensemble des disjoncteurs associés l’est aussi. Il est possible d’installer des disjoncteurs traditionnels ou des disjoncteurs différentiels.
Il existe deux possibilités pour déterminer l’intensité de votre dispositif de protection.
La première consiste à calibrer en fonction de l’amont. Cela signifie que le calibre est supérieur à celui du disjoncteur de branchement. Si votre disjoncteur EDF est de 45A, vous devez donc installer un interrupteur différentiel de puissance supérieure. Pour mémoire, les puissances sont les suivantes : 16A, 40A ou 63A. Dans notre configuration, il faut donc privilégier un interrupteur différentiel de 63A.
Lire aussi: Tout savoir sur les pistolets à peinture pour carrosserie
La seconde solution est de choisir le calibre en fonction de l’aval. Cette fois, le calibrage est fonction des disjoncteurs. Il faut ici réaliser un petit calcul. En effet, on prend en compte les disjoncteurs liés au chauffage électrique, à la prise de recharge de véhicule électrique, au chauffe-eau et on ajoute 50 % des autres disjoncteurs.
Faisons un calcul concret pour mieux comprendre. Votre interrupteur différentiel est lié aux disjoncteurs suivants : radiateur sèche-serviette 10 A, chauffe-eau 20A, 1 prise de courant de 16A et une lumière de 10A. Il faut donc réaliser l’addition suivante : 10 + 20 + 50 % (16+10) = 43A. L’interrupteur différentiel de 40A a un calibrage trop faible, vous devez donc choisir un 63A.
Les interrupteurs différentiels se déclinent en plusieurs types, chacun étant adapté à des usages spécifiques en fonction du type de courant qu'ils sont capables de détecter.
Pour ce second critère de choix, il faut aller plus loin dans la compréhension du fonctionnement d’un interrupteur différentiel. Une fois installé dans le tableau électrique, celui-ci va comparer l’intensité qui pénètre dans l’installation et l’intensité qui en sort. L'écart ne doit pas être supérieur à une certaine valeur, exprimée en milliampères (mA) et nommée « sensibilité ». Au-delà de ce seuil, l’interrupteur se coupe.
Les interrupteurs différentiels doivent avoir une sensibilité de 30 mA maximum, ce qui signifie qu’ils vont couper le courant si la différence d’intensité est supérieure à cette valeur (voir la norme NF C 15-100). On parle de différentiel haute sensibilité, nécessaire à la protection des personnes.
Lire aussi: Buses de pistolet à peinture : Le guide complet
Cet appareillage modulaire affiche deux valeurs, l’une exprimée en mA (la sensibilité), comme expliqué, l’autre exprimée en A (ampères). Cette deuxième correspond à l’intensité maximale que l’interrupteur différentiel peut supporter sans dysfonctionner.
Si la sensibilité est toujours la même, le calibre (l’intensité) peut être modulé(e). Le calcul du calibre nécessaire peut se faire par rapport :
Sensibilité (mA) | Utilisation | Description |
---|---|---|
30 mA | Domestique | Protection standard pour les équipements domestiques. |
100 mA | Professionnelle | Utilisé dans les installations professionnelles et locaux techniques. |
300 mA | Industrielle | Utilisé dans les grands dispositifs industriels pour prévenir les incendies. |
tags: #choix #calibre #interrupteur #différentiel #norme