Depuis la création des Jeux, le programme des épreuves de tir n’a cessé d’évoluer. Au début du XXème siècle, il y avait une dizaine d’épreuves très différentes de celles d’aujourd’hui, avec notamment des combinés par équipe. Le tir sportif est ainsi passé de trois épreuves lors des Jeux de 1896 à Athènes à quinze durant ceux de Sydney en 2000. Vous trouverez plus loin la liste des épreuves qui seront disputées à Tokyo en 2021 (J.O. 2020).
Après son absence en 1928, le tir est réapparu avec seulement deux épreuves, une au pistolet et une à la carabine.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 vont rassembler des athlètes de tous les pays ! C'est parti pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et pour les épreuves de tir sportif, du 27 juillet au 5 août et 30 août au 5 septembre ! Sur le site olympique du Centre National de Tir de Châteauroux, les tireurs sportifs du monde entier vont s'affronter pour tenter de décrocher la médaille d'or, en équipe et en individuel.
Trois différents types d’épreuves de tir existent aux Jeux Olympiques, en plus du tir à l'arc : à la carabine, au pistolet et au fusil.
Le Chinois Liu Yukun a offert une quatrième médaille d’or au tir des Jeux olympiques 2024, jeudi, en remportant la finale de la carabine à 50 mètres, trois positions, ce jeudi 1er août. Le Chinois Liu Yukun est devenu champion olympique du tir à la carabine à 50 mètres, trois positions, ce jeudi 1 er août. Le Français Lucas Kryzs n’a terminé que 6e en finale du tir à la carabine à 50 mètres.
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La Chine s'est octroyé la première médaille d'or des Jeux olympiques 2024 en battant la Corée du Sud (16-12) en finale du tir à la carabine à 10 mètres mixte, samedi à Châteauroux (centre). Ils ont d'abord viré en tête des 28 équipes engagées, un total de 632,2 points, devant les Coréens du sud, Keum Jihyeon et Park Hajun. Et en finale, ils se sont montrés les plus réguliers pour prendre le meilleur sur leurs adversaires. Sheng Lihao, 19 ans, aura aussi les faveurs des pronostics pour le concours individuel masculin.
En chevalier teutonique : engoncé dans un lourd habit en cuir toujours réalisé sur mesure, permettant de stabiliser le geste, de se cambrer pour pointer son fusil dans l’axe du bassin tout en soulageant sa colonne vertébrale, le poids de l’arme (plusieurs kilos) la déformant inévitablement à la longue. Quand ils se déplacent avec leur habit, les tireurs marchent comme des hommes de fer, basculent le tronc à chaque pas.
Une chauffeur de salle avait eu beau exhorter le public avant les finales à manifester son enthousiasme («10.9 est le score maximum ! Il faut les applaudir ! Les tireurs aiment ça !») comme si le rock FM américain balancé plein pot alors qu’ils lâchaient leurs plombs ne suffisait pas, les tireurs sont dans un autre monde.
Plus tôt dans la matinée, la qualification pour la petite finale (bronze ou rien) s’est jouée entre l’Allemagne et la Norvège sur un dixième de point, 629.7 pour les premiers et 629.6 pour les seconds. «A raison de soixante plombs lâchés dans les qualifications, ça s’est tout simplement joué sur un dixième de millimètre sur un tir», décrypte un membre de la délégation française.
Un point sur une page d’écriture. Une tête d’épingle. Ce n’est même pas l’impact du plomb qui est mesuré, mais l’impact du centre du plomb sur le centre de la cible.
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On se demandait bien ce que les tout frais champions olympiques avaient à raconter sur leur bonne fortune. On n’a pas été déçu : ni Lihao Sheng (19 ans) ni Yuting Huang (18 ans en septembre) n’avaient grand-chose à en dire. Deux gosses, passant une tête dans un monde vaste et énigmatique. Sheng aime bien manger, il se félicite d’ailleurs de ne pas pratiquer un sport trop contraignant en la matière. Huang inonde ses réseaux sociaux de photos de petits chiots, elle trouve ça mignon.
«C’est bien que vous me posiez la question parce que je voulais partager ce moment avec tout le monde. Lorsque l’équipe coréenne est revenue, je n’ai absolument pas pensé à eux ou au score qui était en train de se renverser. Je me suis simplement employé à contrôler mes émotions. Tu te concentres sur toi, sur ce que tu dois faire… Mais c’est quelque chose dans lequel je me sens confortable. Ce repli a quelque chose de naturel pour moi.»
Quand ils ont vu le verdict final s’inscrire sur le tableau électronique, ses entraîneurs ont hurlé. Mais les premiers concernés, Yuting Huang et Lihao Sheng, sont restés impassibles. Un petit geste de la main pour elle, après quelques minutes. Rien pour lui. «J’ai accompli mon travail. C’est un plaisir et un honneur pour mon pays, mais c’est aussi le meilleur résultat que je pouvais espérer.»
Sheng, sur la maîtrise nécessaire du rythme cardiaque : «On n’a pas de secret. Vous savez, j’ai essayé beaucoup de choses pour contrôler ça au fil des années. Rien n’a marché. Désolé de vous décevoir.» «Même chose pour moi, a ajouté Yuting Huang. Vous savez, le rythme cardiaque, c’est juste un cœur qui bat. Ça n’a rien à voir avec la compétition.»
Le perchiste suédois Armand Duplantis, champion olympique et recordman du monde, a célébré son succès en reproduisant l’attitude du tireur médaillé d’argent Yusuf Dikec. Armand Duplantis reprend la position du tireur turc Yusuf Dikeç après son record du monde, aux Jeux olympiques de Paris 2024. Lunettes de vue, main dans la poche, médaille d’argent du pistolet à 10 mètres mixte remportée. Est-ce la recette secrète pour une victoire olympique ?
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Ancien sous-officier de la gendarmerie turque, l’athlète de 51 ans s’est lancé dans le tir professionnel courant 2008. Il participe dans la foulée aux Jeux de Pékin. Yusuf Dikeç représentera par la suite son pays à Londres, Rio, Tokyo puis Paris. Ce n’est pas un inconnu dans le milieu : le tireur détient plusieurs titres aux championnats du monde et d’Europe dans diverses épreuves de pistolet.
Les images de Yusuf Dikeç et sa partenaire Şevval İlayda Tarhan remportant l’argent ont fait sensation. Ou plutôt sa façon de gagner : il est apparu en tee-shirt et short, lunette de vue sur le nez, sans autre équipement que son arme. Une apparente nonchalance qui a fait le tour du globe, devenant une référence chez les athlètes olympiques.
« Il n’y a pas d’obstacles de la part du ministère ou de notre fédération concernant l’équipement. C’est mon choix. Rapidement, la vidéo de sa prestation devient virale. Avant son look décontracté, c’est son équipement qui a interrogé. Ou plutôt son absence d’équipement. Lors des épreuves olympiques de tir, les athlètes utilisent des équipements tels qu’une protection auditive pour la concentration, un cache œil pour éviter les distractions, une lentille pour une meilleure précision… Ici, Yusuf n’a rien d’autre que son arme. Ce n’est pas si rare que ça, en particulier lorsque le tireur n’a pas d’œil dominant. « Les autres tireurs voient les choses d’un seul œil alors que je les vois des deux yeux. Le Hitman des JO et sa position iconique ont inspiré nombre de sportifs.
Le tir fait partie des Jeux Paralympiques depuis les Jeux de Toronto en 1976, année où trois épreuves ont eu lieu. En 2021, à Tokyo (J.O.P. 2020), treize épreuves seront pratiquées, neuf en Carabine et quatre au Pistolet. Le dernier ajout est le tir couché SH2 mixte à la Carabine à 50 mètres.
Tanguy De La Forest découvre le para tir très jeune, à 7 ans lors d’une kermesse. Exigeant et brillant tant dans sa vie professionnelle que sur un pas de tir, Tanguy vise toujours le haut niveau. Entré en 1997 en équipe de France, il a déjà participé à six paralympiades. Ce natif de Rennes est quintuple champion du monde et devient champion paralympique aux Jeux de Paris 2024. Son titre paralympique accompagné d’une belle médaille d’argent lui valent le rôle de porte-drapeau aux côtés d’Aurélie Aubert, championne paralympique de boccia, à l’occasion de la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques de Paris 2024.
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