La pétanque, activité de loisirs connue et pratiquée par beaucoup, a vu naître une discipline spectaculaire : le tir de précision. Douze ans après Marseille en 2012, les championnats du monde de pétanque en triplette et tir de précision sont de retour en France.
La pétanque telle que nous la connaissons aujourd’hui a été inventée il y a un peu plus de 100 ans par Jules Hugues dit « Lenoir » à la Ciotat. En 2005, la pétanque est décrétée « sport de haut niveau » par le ministère de la jeunesse et des sports. Le tir de précision est la discipline la plus récente (2000) et se caractérise par 5 ateliers.
C'est au Zénith de Dijon, dans une salle à guichets fermés pour les quatre jours de compétition, que vont se jouer les titres tant convoités à partir de ce jeudi jusqu'à dimanche.
Né le 30 décembre 1967, à Hanches près de Chartres, Philippe Quintais détient un palmarès aussi impressionnant que son jeu. Celui qui a commencé à jouer avec son père à l’âge de 12 ans a depuis remporté 13 titres de Champion du Monde de pétanque et 12 de Champion de France. Tireur extraordinaire, il est considéré comme l’un des meilleurs joueurs de pétanque du monde. Il a d’ailleurs remporté les quatre premiers titres de Champion du Monde de tir de précision entre 2000 et 2003. En 2004, il met fin à sa carrière internationale et accepte de coacher l’équipe de France pendant 3 ans, l’amenant à décrocher deux titres mondiaux.
Après avoir joué à Nice et à Dreux, Philippe Quintais est licencié du club de pétanque de Saint-Pierre-d’Oléron depuis 2017. Il a finalement repris la compétition sur les terrains de France et du monde et s’est de nouveau imposé aux Championnats de France en 2018 avec Henri Lacroix, Philippe Suchaud et Dylan Rocher.Surnommé Philippe « le roi » Quintais ou le Zidane de la pétanque, il excelle sur tous les terrains. Meneur d’hommes, il a formé avec Philippe Suchaud et Henri Lacroix, la légendaire « Dream Team ». S’il a une préférence pour le poste de milieu, Philippe Quintais est aussi bien adroit en pointage qu’au tir.
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Dylan Rocher est actuellement le meilleur joueur du monde et un ambassadeur charismatique de ce sport. Le 20 novembre 2021, aux championnats du monde il remporte son deuxième titre mondial en tir de précision, en battant en finale l’italien Diego Rizzi. Lors des derniers championnats du Monde au Bénin en 2023, Dylan Rocher a recueilli 4 médailles dont 2 titres en doublettes masculines et en tir de précision. Il est détenteur de 3 titres et recordman du monde en nombre de points.
En précision, triple champion du monde en titre, Dylan Rocher est le grand favori pour conserver sa couronne et égaler la légende Philippe Quintais, seul homme à avoir conquis quatre fois la couronne (de 2000 à 2003).
Dylan Rocher est populaire dans l’univers de la pétanque française. Occupant le poste de tireur, ce mari et jeune papa de 30 ans est employé communal à la mairie de Draguignan. Premier fils de Bruno Rocher, un vétéran de la pétanque, celui-ci est initié depuis tout petit au sport de boules.
Il commence à pratiquer la pétanque à l’âge de 3 ans. Passionné et investi, Dylan fait ses premiers pas en compétition à l’âge de 10 ans en remportant l’International Sénior de Grenoble.
Ce jeune prodige compte plus de 10 titres dans son palmarès. Champions de France, d’Europe ou du Monde, multiples vainqueurs du Mondial ou des Masters, ces joueurs au palmarès exceptionnel ont écrit la légende de la pétanque.
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Oui, il l’a fait. Bruno Le Boursicaud a conservé son titre de champion du monde de tir de précision et par équipe en triplette. C’est le 7e titre mondial pour Bruno Le Boursicaud. Depuis son installation à Ile-Rousse, la pétanque en Corse s’est hissée dans le quarté de tête au niveau national. Bruno Le Boursicaud a débarqué à l’aéroport de Calvii, mardi matin, en provenance de Marseille où se sont disputés ces championnats du monde.
Dans cet article, nous allons nous intéresser au championnat homme qui a débuté le jeudi 18 à 15 h 30 par les qualifications en tir de précision. La journée s’est ensuite achevée par les quarts de finale, toujours de tir de précision.
Dès ses débuts, le championnat n’a pas ménagé notre jeune champion. En effet, son premier match contre Jesus Escacho, un tireur d’Espagne était mal engagé. Rappelons que ce joueur a démontré son talent tout au long du tournoi. Il a fallu que Dylan s’équipe d’une force mentale au plus haut degré pour mener à bien sa mission. Quant à la finale, celle-ci est loin d’avoir déçu les spectateurs. Le duel Rizzi-Rocher était comme un rêve pour de nombreux boulistes.
Quoique l’Italien ait pris les devants avec sept points de plus, Dylan a su remonter la pente, les poings serrés. D’ailleurs, les choses ne s’améliorent pour lui que pendant le troisième atelier. Le fils Rocher remporte, en effet, quatorze points grâce à quatre frappes dont deux carreaux. Après des égalités, les champions se battent au coude à coude.
Juste avant, avec le président du SPIRB, Angelo Allegrini, celui que l’on surnomme affectueusement « Niglo » a posé pour la photo avec ses deux médailles autour du cou et les bras chargés de trophées. « Le jeudi j’ai très mal débuté le championnat de tirs de précision. En fait, les jours précédents, je me suis entraîné à tirer sur une plaque identique à celle qui devait servir pour le concours. Au dernier moment, les organisateurs ont pour des raisons techniques décidés de modifier les conditions de jeu en retirant la plaque et en utilisant de la peinture pour le marquage. Celle-ci se collait aux boules et c’est vrai que j’ai été perturbé. Heureusement in-extremis je me suis qualifié pour les phases finales. Aussitôt après, devant les médias, j’ai dit clairement que c’était inadmissible de changer les règles de la sorte et de modifier le déroulement. Mon message a été entendu, puisque pour la suite de l’épreuve on est revenu à des conditions plus en rapport avec l’épreuve. Dès lors tout s’est enchaîné remarquablement. Et puis, vous savez, quand on a 3000 personnes qui scandent Bruno, ça vous donne des ailes. En finale, face au joueur de Côte d’Ivoire, je me suis mis en mode « Tueur » et je crois que ça se voyait clairement dans les yeux. Porté par le public, je n’ai rien lâché. C’était un moment magique. A 32 - 31, lorsque mon adversaire a manqué les deux bouchons, j’ai réalisé que je conservais mon titre mondial. L’émotion intérieure était forte." Il avoue en levant les yeux au ciel que ses premières pensées ont été pour ses parents, sa compagne Maria Castilla Ucles retenue au chevet de son père malade et bien entendu à son fils Miguel qui peut être fier de son champion de papa ».
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Lorsqu’il évoque son avenir à L’Ile-Rousse et en équipe de France, le visage de « Niglo » se crispe légèrement : « Je vais prendre un peu de recul et puis après on verra. Il est clair que j’ai quelques propositions pour l’année prochaine, mais pour l’heure, ce n’est que des discussions. J’avais donné ma parole aux dirigeants du SPIRB jusqu’à la fin 2012. J’aurais certainement une discussion avec les dirigeants et en fonction du résultat j’aviserais. Pour ce qui est de l’équipe de France, c’est vrai qu’après la finale j’ai parlé de m’arrêter. Le DTN a entendu mes propos et m’a poussé à réfléchir à cette décision et a insisté pour reconduire cette triplette à quatre. Il me faut un peu de temps ».
Le petit monde de la pétanque se caractérise aussi par l’utilisation de termes spécifiques qui apportent une vraie coloration à cette discipline provençale.
Voici le programme des championnats du monde de pétanque à Dijon :
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