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Êtes-vous passionné par les armes anciennes et cherchez-vous à étoffer votre collection ? La cartouche Prévot de calibre 16 pourrait bien être la pièce maîtresse que vous recherchez. Découvrons ensemble l'histoire et l'évolution de cette munition.

L'Histoire de Prévot et Europe Chasse

Beaucoup de chasseurs connaissent la société de distribution EUROPE CHASSE, mais peu connaissent la petite histoire de PRÉVOT, la marque de cartouche qui fut à l’origine du distributeur. En 1959, au retour de son service dans la colo*, Georges PRÉVOT ouvre à Auxonne un magasin de chasse et pêche. Il invente un système d’œillet pour les cannes à pêche, un marché important dans cette région de Bourgogne.

Le coin est aussi réputé pour la chasse du grand gibier en battue. La chevrotine et la balle franche dominent les battues. Si les balles BRENNEKE sont très courantes, une balle française, la BLONDEAU, se crée une bonne réputation en termes d’efficacité sur les sangliers. Sa forme en diabolo allongé dont le poids est reporté sur l’avant lui procure une grande précision. En acier cuivré, elle possède deux anneaux de plomb placés à l’avant et à l’arrière censés s’écraser lors du passage des chokes.

En 1974, pour répondre à ce problème, Georges PRÉVOT conçoit une balle sous calibrée qui passe dans tous les chokes. Cette bille de roulement montée dans un godet en plastique devient la célèbre et controversée balle Prévot. La série S voit le jour. La BRENNEKE S devient et reste encore un énorme succès commercial, rassurant ceux qui hésitent à tirer des balles classiques dans un fusil choké.

En 1999, EUROPE CHASSE PRÉVOT s’installe sur la petite Z.I d’Auxonne et « industrialise » ses chargements de cartouches à balle. En 2000, EUROPE CHASSE devient un des trois distributeurs français des munitions WINCHESTER et crée un site internet de commercialisation, bien que PRÉVOT se concentre plus sur les professionnels que les particuliers et que les ventes à ces derniers restent faibles.

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En 2014, les héritiers de Georges PRÉVOT vendent l’entreprise à un jeune et dynamique entrepreneur, Stéphane D’ADELER. Diplômé d’une école de commerce et fort d’une expérience de 8 ans dans la grande distribution, ce dernier veut avant tout conserver la fabrication des cartouches PRÉVOT et l’esprit qui caractérise la marque, ainsi que renforcer son rôle de distributeur réactif.

En 2018, sous la houlette de Stéphane, deux nouvelles références de cartouches (V12 et V12S) rejoignent la gamme compensant ainsi l’arrêt de la fabrication des GICLÉ, la production des balles ayant cessé. Les V12 et V12S emploient une balle LOCATELLI (pour la petite histoire, conçue et dessinée par Ricardo COLOMBI autrefois basé à Boucoiran, dans le Gard). Cette balle se retrouve en 2019 sous le nom de Rackmaster chez WINCHESTER pour le marché européen.

La saga des balles WONDER continue. Certaines de ces balles sont aussi proposées en chargements subsoniques pour utilisation spéciale. À retenir que contrairement aux munitions de carabines subsoniques interdites à la chasse, les munitions de fusils ne sont pas concernées par cette restriction.

La COVID-19 qui frappe en janvier 2020 entraîne un ralentissement de l’économie, et les restrictions de déplacements, confinement et autre couvre feu affectent l’entreprise, particulièrement au niveau des livraisons de produits bruts. Les réceptions de produits d’autres fabricants, mais qu’EUROPE CHASSE distribue, sont aussi impactées, de même que les enlèvements de produits finis qui prennent du retard.

Pendant cette période, Stéphane D’ADELER, doit répartir différemment les tâches de ses employés lorsque la production n’est pas possible. Lorsque le confinement est levé, il réorganise sa production toujours centrée sur la qualité et le savoir faire français. Les cartouches PRÉVOT sont conservées avec plus de 380 références en plomb de chasse tous calibres confondus, mais avec de nouveaux développements destinés à la transition écolo de 2024/2025.

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En calibre 12 et 20/67, elles sont prévues pour tous fusils y compris chambrés en 65 (67 mm est la seule longueur autorisée aussi en 65mm par la CIP). Elles sont disponibles uniquement en numéro 5 pour le moment. Une gamme bismuth est proposée du 12/76 au 410. Dynamique et française, la société EUROPE CHASSE en pleine évolution se place sur le marché français comme un acteur incontournable de la munition de chasse. Avec 8000 références au catalogue, on trouve souvent chez EUROPE CHASSE ce que même les fabricants n’ont pas ou plus.

Le Calibre 16 : Un Choix Privilégié

Le calibre 16 est le calibre préféré de nombreux chasseurs car il offre un équilibre parfait pour leur activité. L'évolution technologique a rendu la production de munitions de calibre 16 plus efficace et rapide. Parmi les marques les plus recherchées sur ce calibre, on trouve Tunet ainsi que Blaser, Norma et RWS... Son efficacité et sa puissance font de cette munition un incontournable dans l'univers de la chasse.

Contrairement au calibre 12, le 16 offrait une combinaison idéale de portée, de précision et de recul réduit. Jadis le 12 était l'arme des "Seigneurs" alors que les fermiers avaient encore leurs vieux 16, mais c'est surtout le ball-trap et ses armes en calibre 12 ainsi que l'accentuation de la gamme de munitions dans ce même calibre qui ont porté un coup au calibre 16. Mais il n'est pas prêt de tomber !!

Avant, seul l'acier était utilisé pour les bascules et généralement en mettait entre 32 et 36gr de plomb pour le 12(pour un poids entre 3,1 et 3,3kg) , 28gr pour le 16 (pour un poids moyens de 2,9kg) et 24gr pour le 20 d'un poids moyen de 2,8kg le 16 était donc le juste milieu entre un poids lourd du 12 pour une journée de marche (tu sais que chaque gramme compte) et d'une densité de point d'impact réduite du 20 Aujourd'hui avec l'apparition des alliages (Ergal...) la nécessité de passer au 16 pour le gain de poids n'y est plus , on peut faire un 12 bien plus léger qu'un 20 d'antan (ce qui ne dérange plus au port durant toute la journée), et qui tire des charges lourdes (ce qui ne se fait pas sentir quand les coups sont très espacés dans le temps, ni pour l'épaule, ni pour l'arme) , l'acier reste bien sur le choix unique pour des chasses au poste et tirs intensifs (pareil pour le ball-trap) , ça encaisse plus de recul par le poids, et ne vas pas être trimbalé partout comme un fardeau , sans oublier la polyvalence avec des charges de 24gr à 64gr.

Outre que les charges des 20 sont porté par défaut aux 28 grammes du 16, mais on peut facilement tirer 32 à 36gr dans les 20 magnum , tout en se permettant d'utiliser acier ou ergal dans les bascules. Heureusement, j'aimerai bien qu'il ne finisse pas comme le 24 ou faut lutter pour trouver des cartouches ( merci vouzelaud, mary, prevot... ) Ce matin j'ai été faire un petit tour avec mon Châtellerault en 16. Il y a quand même de moins en moins de choix en 16 sur les étales sans passé commande qu'il y a 10 ans par exemple.

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Robustesse et Sécurité : Points Importants

Nous avons tous été plus ou moins confrontés à ce dilemme : que faire du vieux Robust dans ce calibre désuet, hérité « de profundis », d’un lointain cousin pour constater, perplexe, qu’il était, en plus, chambré en 65 ? Pas mal de « légendes » cette fois-ci rurales et non plus urbaines, circulent au sujet de chokes arrachés, de canons obstrués, toutes propagées au moment où nous commencions à chasser.

Il faut bien se le dire, même en 1950, les lois CIP aidant, toutes les balles étaient censées passer dans les canons de simple épreuve dite « ordinaire ». Elle était en 16, pour les cartouches de 790 bars, et pour les canons de 900 bars mesurés en deux fois, dans la chambre et dans l’âme. La plupart des armes stéphanoises épreuve ordinaire en 16-65 l’étaient donc à 850-900 bars, les 16-70 de l’après-guerre à 1100, et les modernes actuels 1200.

Dans l’examen de la table sous les canon c’est le « PT » surmonté d’une couronne qui est le plus important car épreuve du fusil fini et gage de la solidité canon-bascule-verrou. La « palme » siglée St-Etienne est celle, facultative, des canons assemblés et ne concerne que ces derniers. La prévention visait les balles d’une époque, celle de l’utilisation des balles « franches » de plein calibre dites encore du « calibre initial » dans certaines armes à l’âme serrée et au diamètre décroissant pour pallier à l’étanchéité des bourres lièges ou grasse avant l’apparition de la bourre à jupe plastique.

A la limite, l’emploi de la balle étant sans doute épisodique sur de telles reliques, c’est surtout le respect de la dimension « 65 » qui est la plus importante. La production « 67 » peut passer, mais sur certaines armes stéphanoises, comme le Robust par exemple, le cône de raccordement est très court, et elles n’aimeront pas trop à la longue les surpressions répétées, d’autant qu’il existe encore dans le commerce pas mal de production « 65 » (Vouzelaud à Brou, France-Munitions, Gilles à Flers).

Les balles techniques actuelles ensabotées (Fier-Sauvestre-Rubin Sabot, Prévôt S) et même la Rottweil Exact (une Gualandi) sont toutes en 67. Ces balles ensabotées sont de masse plus faible, en fait des calibres 20 pour un 16, autour de 23-28 grammes mais très rapides et dont l’énergie est plus que suffisante aux distances habituelles de la battue. Bien sûr, il importe de faire des essais, et de voir quelle balle est mieux « portée » par votre arme, et surtout de réformer celle qui ont traîné trop longtemps dans les voitures, et les vieilles pelisses.

Sur dix essayées lors d’une séance récente sur nos deux sociétés de chasse voisines, deux firent long feu, et deux autres tombèrent aux pieds de la cible 40m. Par contre aucune carabine n’a failli.

Interview de Stéphane d’Adeler

Magazine Chassons.co : Stéphane d’Adeler, vous venez de reprendre la société Europe Chasse situé en Côte d’Or à quelques kilomètres de Dijon, comment vous est venue l’idée de cette reprise ?

Lors de mes recherches de la cible idéale, je n’étais aucunement arrêté sur un métier ou un secteur. C’est en rencontrant Monsieur Prévot de la société Europe Chasse que j’ai découvert un métier de niche et porteur. Je suis chasseur depuis toujours par tradition familiale et le challenge du « made in France » m’a donc très vite séduit. Monsieur Prévot soucieux de m’épauler dans ma reprise afin de pérenniser cette dernière, m’accompagne encore quelques temps.

Magazine Chassons.co : Pouvez-vous rappeler à nos lecteurs les services que vous proposez au sein de vos ateliers Stéphane d’Adeler ?

Notre métier historique est la fabrication de munitions pour armes lisses, avec une capacité à produire de très petites séries, nous sommes des artisans. En plus de nos gammes spécifiques telles que nos spéciales bécasse, nos duo, nos dispersante ; nous proposons une gamme complète pour tout les types de chambrage en plomb de Paris, quelques références en plomb de Lyon ainsi que diverses chevrotines. Enfin, notre grande spécificité est la production de notre série « S », c’est à dire des balles sous-calibrées (nous utilisons une ogive de calibre inférieur pour le calibre nominal). C’est le concept même qu’a breveté Monsieur Prévot et qui a fait sa renommé.

Outre la balle dite « Prevot S » que nous ne produisons plus qu’à quelques boîtes pour une clientèle fidèle, nous produisons sous toutes les marques dont nous sommes propriétaires comme sur d’autres ogives. Ainsi nous produisons les « Wonder S », Gicle S », « Blondeau S » et « Brenneke S ». La sécurité est maximale et peut-être tiré dans tous les canons chokés ou non sans perte balistique ou usure prématuré et avec des vitesses dépassant parfois les 600 m/s ce qui est inédit sur le marché.

Magazine Chassons.co : Quelles sont les grandes marques que vous distribuez majoritairement Stéphane d’Adele ?

Outre notre marque « Cartouche Prevot », nous distribuons les produits Winchester en lisse et rayé dont nous sommes grossiste en France.

Magazine Chassons.co : Comment fonctionne votre réseau de distribution en France et qui sont vos clients principaux Stéphane d’Adele ?

Nos clients et partenaires principaux sont les revendeurs professionnels qui quadrillent l’hexagone. Ils représentent la part la plus importante de nos ventes et sont notre thermomètre pour la saison suivante (qui commence dès janvier pour nos commandes de mises en place). Une livraison partout en France en 24h pour les ¾ du territoire français et 48h pour les plus éloignés.

Magazine Chassons.co : Désormais aux manettes de la société, que souhaitez-vous développer rapidement, d’ici l’année prochaine Stéphane d’Adele ?

Les projets sont légions mais il faut prioriser, le développement des canaux de distributions en France sera certainement le premier pas. La recherche et développement sera également au menu de l’hiver. Je ne cache pas non plus le souhait de goûter à l’étranger, mais notre structure étant artisanale, je vais d’avantage travailler à trouver des partenaires fiables et fidèles plutôt qu’un réseau important de distribution. Mes clients doivent trouver en moi un fournisseur performant et fiable et pas seulement un « catalogue du peut-être !!!

Magazine Chassons.co : Stéphane, vous êtes chasseur, comment avez-vous découvert cette passion et quelles sont les modes de chasse que vous pratiquez le plus Stéphane d’Adele ?

« Je suis tombé dedans étant petit ». Toute ma famille chasse, parents, frères et sœurs, cousins et cousines… tout le monde. J’apprécie et je participe à beaucoup de mode chasse, je suis avant tout passionné par un territoire. Traditionnellement je chasse le gibier d’eau en Dombes avec mes deux Springer, une chasse qui me ressource. Je ne suis pas en reste avec le grand gibier mais par manque de temps je ne le pratique que trop peu. J’ai découvert assez jeune la chasse en haute montagne, mais par manque de temps et d’opportunité je ne la pratique que trop peu.

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