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L'Ethnographie comme Chasse : Une Perspective Animale

C’est une étrange définition de l’ethnographie que propose Michel Leiris dans la préface de la réédition de La Possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar, en 1979 : une « espèce de chasse sans proies autres que des ombres » (1996 : 917). Une telle analogie a pourtant de quoi surprendre chez quelqu’un qui, on le verra, éprouve une aversion prononcée pour la chasse et les chasseurs. Il faut cependant noter qu’elle n’est pas originale. Elle paraît cependant d’autant plus intéressante à interroger si l’on observe que, dans L’Afrique fantôme, les animaux se substituent peu à peu aux objets.

En effet, les descriptions d’objets achetés ou saisis et les récits de dons ou de vols qui remplissent les premières pages du journal de Leiris se réduisent très vite à quelques notations rapides. Ils sont peu à peu remplacés par la liste des animaux qu’il croise ou de ceux qu’il espère rencontrer et par les récits d’acquisition ou de capture zoologiques. Or, cet aspect essentiel du rapport qu’entretient le secrétaire archiviste de la mission Dakar-Djibouti avec l’Afrique telle qu’il la découvre, et qui permet de mieux comprendre sa définition cynégétique de l’ethnographie, a été en grande partie occulté dans les études consacrées à L’Afrique fantôme.

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Analyser L’Afrique fantôme d’un point de vue - pour ainsi dire - animal, cela revient à prendre au pied de la lettre l’idée d’une ethnographie comme chasse. Le rôle joué par les animaux dans l’expérience africaine de Leiris soulève ainsi trois questions. La première concerne les pratiques de collecte développées dans le cadre de la mission Dakar-Djibouti et les différentes modalités de la relation aux animaux qui en découlent, de la constitution d’une collection naturaliste à la formation d’une communauté avec les bêtes. Une deuxième interrogation vise la fascination qu’exercent sur Leiris les animaux, et leur inscription dans un double imaginaire, celui de l’enfance et celui d’une Afrique perçue comme sauvage. Nous retrouvons ainsi cette « enfance de l’œil » dont parle Gérard Cogez à propos du regard porté par Leiris sur l’Afrique (1999 : 255).

Collecte et Capture : Objets et Animaux

Il est vrai que la mission « est d’abord conçue comme une entreprise de collecte d’objets ethnographiques » (Jamin 1996 : 11) : ainsi trois mille six cents objets sont ramenés en France et intègrent le musée d’Ethnographie du Trocadéro. Mais il faut noter également que cinq mille insectes et papillons, cent soixante-dix oiseaux et une vingtaine de « mammifères et divers », sans compter les embryons, ont été collectés pour le Muséum d’histoire naturelle (Griaule 1932a : 116 ; 1932b : 235). Des collections vivantes ont par ailleurs été constituées. Marcel Griaule indique à ce sujet que « les animaux suivants ont été recueillis pour le Muséum national d’histoire naturelle : 1 lion d’un an ; 1 léopard d’un an ; 1 phacochère adulte ; 2 cynhyènes femelles ; 1 canard armé ; 1 chien sauvage (élevé à la mission) » (1932b : 116).

Mais, précisément, l’importance que prennent les animaux tout au long du voyage peut nous permettre de mieux comprendre la comparaison proposée par Leiris pour définir l’ethnographie. On verra cependant que, abandonnant les objets au profit des animaux, il s’agira en définitive d’y revenir, comme si relations aux animaux et relations aux objets avait quelque chose (encore inexplorée) à voir.

Un Autel Provisoire

Peu après la découverte du morceau de corde, Leiris poursuit son excursion dans les environs de Kita, en compagnie de Griaule, de Marcel Larget (« l’homme à tout à faire » de la mission) et d’Éric Lutten (avec Jean Moufle, le chasseur le plus acharné de l’équipe, comme on le verra). « À 9 h 50, en terrain herbeux, remarquons restes d’habitations et ébauches de fours à fer. Griaule et Larget ramassent quelques fragments de canaris, dont ils conservent le plus intéressant. Lutten s’écarte un peu pour s’en aller chasser accompagné de l’un de ses guides. Quand nous le retrouvons, il a tué un dényéro (sorte de rat palmiste) femelle, du ventre duquel Larget retire quatre fœtus. Pour les conserver provisoirement, il les place dans une boîte métallique dans laquelle il verse un peu de fine Martell, seul alcool que nous ayons à notre disposition. Un trou est creusé en terre et la boîte est placée sur un lit de feuilles ; puis on rassemble quelques grosses pierres ; au sommet, je place le fragment de poterie.

Collections ethnographiques (le fragment de canari) et collections naturalistes (les quatre fœtus), contenant métallique et contenu animal, libation de cognac et éléments végétaux ou minéraux sont ainsi posés ensemble, matières amalgamées qui ne sont pas sans rappeler le « style fétiche » dont parle Michèle Coquet (1987) ou « l’esthétique du fétiche » récemment exposée au musée du quai Branly (Snoep 2009). Cette espèce d’autel provisoire semble ainsi matérialiser les relations qu’entretiennent entre eux les différents membres de la mission, et même, in fine, les liens qui existent entre le Muséum d’histoire naturelle et le musée d’Ethnographie du Trocadéro (« nos musées », écrit Leiris). Le trophée de chasse de Lutten, transformé en spécimens d’embryologie, est ainsi intégré à un objet relationnel qui présente la collecte comme une mise à mort, comme une capture.

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Le Couteau de Chasse et la Conscience de l'Acte

Dès lors, on peut lire sous un autre angle les descriptions zoomorphiques que fait Leiris des fameux fétiches du kono et du koma : « un énorme masque à forme vaguement animale » (195), « une sorte de cochon de lait » (195), « l’étrange animal de sang séché » (201), ou encore « les habituelles cochonneries » (295). « Avant de quitter Dyabougou, visite du village et enlèvement d’un deuxième kono, que Griaule a repéré en s’introduisant subrepticement dans la case réservée. Cette fois, c’est Lutten et moi qui nous chargeons de l’opération. Mon cœur bat très fort car, depuis le scandale d’hier, je perçois avec plus d’acuité l’énormité de ce que nous commettons. « Au village suivant, je repère une case de kono à porte en ruine, je la montre à Griaule et le coup est décidé. Comme la fois précédente, Mamadou Vad annonce brusquement au chef du village, que nous avons amené devant la case en question, que le commandant de la mission nous a donné ordre de saisir le kono et que nous sommes prêts à verser une indemnité de 20 francs. Cette fois-ci, c’est moi qui me charge tout seul de l’opération et pénètre dans le réduit sacré, le couteau de chasse de Lutten à la main, afin de couper les liens du masque.

Ce qui fait signe dans ces deux récits, en effet, c’est le couteau de chasse de Lutten par lequel Leiris se rend coupable d’un vol puis prend conscience de son acte. Dans ce qui apparaît comme une décollation (masque détaché d’un corps de plumes), comme une découpe ou la fabrique d’un trophée, le geste de trancher défait l’enthousiasme provoqué par la découverte du morceau de corde. L’objet perd son statut d’indice pour devenir une proie. Le fétiche devient trophée.

Modalités de la Relation à l'Animal

Trois catégories d’animaux sauvages apparaissent à de multiples reprises dans L’Afrique fantôme : les animaux rencontrés au hasard de la route, les animaux chassés et les animaux collectés pour le compte du Muséum d’histoire naturelle. Ces modalités de la relation à l’animal (curiosité de la rencontre, plaisir de la chasse et capture scientifique) sont souvent étroitement liées. Un trou a été spécialement aménagé dans le toit de la voiture de la mission, « pour la chasse ou certaines prises de vues cinématographiques » (283).

Les notations que fait Leiris de ses rencontres avec des animaux sauvages, tout au long du voyage, sont particulièrement nombreuses, et vont du style télégraphique (« Hyène. », le 30 mai 1932 : 468) à la liste exhaustive et chiffrée (7 février 1932 : 344-345), en passant par des formulations plus poétiques (« poussière d’oiseaux », par exemple : 425).

Les Éléphants et les Serpents

Parmi toutes ces espèces animales rencontrées, deux semblent prendre une importance plus particulière pour Leiris. Ce sont d’abord les éléphants, occasion répétée de rendez-vous manqués qui augmentent d’autant le désir de la ­rencontre. Le 29 mars 1932, Leiris note ainsi : « De gros cynocéphales traversent la route. Mais aucun des éléphants qu’on nous avait promis. « Pas vu d’éléphants, naturellement. Une opération de magie sympathique (un arbuste est courbé jusqu’au sol et maintenu dans cette position par des pierres placées sur les feuilles) accomplie par le vieux guide, afin qu’il y ait des éléphants à proximité, ne donne pas le moindre résultat.

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Enfin, quatre jours plus tard, ces éléphants fantômes sont aperçus, en particulier une « bande de femelles lâchant des avalanches de crottes tandis que leurs petits les tètent » (407).

Seconde espèce à l’honneur des notations de Leiris, les serpents ne cessent de traverser la route devant la voiture de la mission. « Ce matin, sur un sentier du pays oli, nous avons vu un mince serpent vert, présentant tout à fait l’aspect d’une liane. La bête, bien qu’inoffensive, a été tuée.

Chasse et Virilité

Ceci n’est pas sans rappeler le récit du vol du dernier masque du kono, lorsque Leiris précise que les deux hommes rentrés derrière lui dans la case sacrée ne sont « à vrai dire nullement menaçants » (7 septembre 1931 : 195-196), avant de critiquer son propre pouvoir de Blanc, matérialisé par le couteau de chasse de Lutten. « Peu de temps après l’arrivée, Lutten tue un gros cynocéphale. « Dans la matinée, alors que nous revenions d’un village, un gros cynocéphale avait traversé la route à une dizaine de mètres à peine devant l’auto.

Mais cette absence d’instinct de chasse, par laquelle Leiris se distingue de ses compagnons, le conduit à un questionnement sur sa propre virilité. Pour cette raison peut-être, alors qu’il note éprouver une « horreur quasi maladive des détonations » (15 mai 1932 : 448), il décide d’apprendre à tirer au revolver et à la carabine, entraînement qui dure tout au long du voyage. Pratique de l’ethnographie et exercices de tir semblent ainsi parfois aller de pair, Leiris établissant en effet un saisissant raccourci : « J’apprends à tirer, quant à moi, et je fais un peu d’information kirdi, avec l’aide de l’interprète officiel prêté par le lieutenant. » (6 janvier 1932 : 321) Il prend goût à ce maniement des armes, soulignant la satisfaction qu’il ressent à se trouver adroit (15 décembre 1932 : 814) ou se laissant aller à tirer quelques coups de feu pour faire peur à Gaston-Louis Roux (27 septembre 1932 : 682).

Chasse Utile et Scientifique

Cependant, pour les membres de la mission, la chasse n’est pas simplement un plaisir. Les canards sauvages abattus par Griaule (7 et 9 février 1932 : 345 et 340) et les nombreuses victimes de Lutten permettent d’agrémenter les repas.

Mais la chasse peut également être scientifique. Ainsi, « en l’honneur du Museum », le naturaliste Abel Faivre, qui a rejoint la mission à Gedaref, tire un vautour (8 juin 1932 : 489) et Roux fait la chasse aux petits oiseaux (5 septembre 1932 : 622). Les animaux tués sont alors naturalisés, soit par Faivre, soit par son assistant « empailleur » recruté sur place, Bayana. Ce dernier se retrouve à l’origine d’un scandale dont Leiris imagine, blagueur, qu’il aurait pu conduire à l’empaillage généralisé de la population locale : « On parle naturellement du scandale de l’autre soir. Peu s’en faut que par les soins de Bayana […] Emawayish et un certain nombre d’habitants du quartier […] n’aient été mis dans le cas d’être empaillés. » (29 novembre 1932 : 794) L’Afrique sauvage que symbolisaient les éléphants se change ainsi en une « Afrique naturalisée.

Rêves et Relations entre Collecte et Capture

Cependant, cette jonction du vivant et du mort, de l’animal et de l’objet, que signale le trophée, se défait dans le rêve. Le 23 juillet 1931, Leiris relate : « L’autre nuit, ayant la fièvre, Griaule avait rêvé […] qu’il devait faire rentrer des lions dans un musée. » (160) Ainsi livré, le contenu du rêve de Griaule ne permet bien évidemment aucune interprétation. Avancer qu’il révèle la violence refoulée des modes d’acquisition des objets (Clark-Taoua 2002 : 486), par exemple, revient sans doute à occulter trop rapidement les acquisitions d’animaux et l’indétermination du musée en question. (S’agit-il du musée du Trocadéro ou du Muséum d’histoire naturelle ?) Le rêve de Griaule semble en tout cas la scène ambiguë où se nouent les relations entre collecte et capture, sans que l’on puisse décider qui, des objets ou des animaux, y gagne.

Ainsi, à plusieurs reprises, Leiris, malgré sa peur des insectes (388), et Griaule mènent une « chasse acharnée » (378) aux insectes et aux papillons, en particulier durant le mois de mars 1932. Les animaux plus gros, quant à eux, ne sont pas chassés mais proposés à la vente, comme ce jeune porc-épic qui ne peut « malheureusement » pas être acheté, « car, devenu adulte, il serait trop encombrant » (3 août 1932 : 167), ou, le plus souvent, donnés. C’est le cas, par exemple, d’un phacochère et surtout d’un lion, avec lequel Leiris fait une première rencontre mouvementée (12 février 1932 : 350-351).

« Trouvé un serpent aux W.-C. dans les circonstances suivantes : jetant selon l’usage dans la tine que j’avais souillée une certaine quantité de gravier […], je constate au fond de la tine un instantané et mystérieux grouillement, comme si les matières s’étaient tout à coup animées… C’est une bête très mince, un peu plus longue qu’une vipère, au corps tacheté, dans l’ensemble violacé. Griaule et Larget en ont capturé une pareille, il y a quelques jours, derrière des caisses. Celle-là, très jeune, était inoffensive.

Ce récit de capture, cette « performance », écrit Leiris (457), est d’autant plus intéressant qu’il relate sur le mode de l’humour la transformation d’un animal en spécimen - alors que pour les éléphants, on l’a vu, il s’agissait du passage d’un objet, également « merdeux » (le fumé), à une image (la photographie de Griaule). Tombé dans la tine, le serpent « anime » les excréments de Leiris avant d’être capturé et mis à mort par Faivre, au nom duquel le qualificatif de « naturaliste » est ironiquement apposé.

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