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Les sportifs qui parviennent à se concentrer sur les autres mais tout autant sur soi, donnent souvent une impression de facilité, de fluidité gestuelle.

Le chemin de la victoire est complexe et semé d’embûches, c’est une aventure unique et propre à chacun où le sportif apprend à se connaître, se dépasser, déjouer les pièges, les contourner, les dominer ou encore se jouer d’eux.

Le résultat est important mais il est tout aussi intéressant de se pencher sur le parcours qui permet au sportif d’atteindre son expression maximale et son objectif ultime.

Les sportifs qui sont dans les structures de haut niveau ont comme objectif unique de devenir le meilleur et de décrocher les plus belles médailles internationales.

Mais comme tout monde le sait, il y a beaucoup de monde pour au final peu d’élus. Il est alors important de mettre en avant les efforts et sacrifices consentis ainsi que les difficultés auxquels se confrontent le sportif dans sa quête de performance.

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La gestion du quotidien constitue donc un élément clé de la performance. Elle commence en déterminant un cadre plus ou moins flexible dans lequel s’inscrivent des objectifs.

L’objectif que se donne l’athlète lui permet de donner du sens à ses actions mais aussi de progresser. Le sens qui permet de supporter la douleur, de repousser les limites à l’entraînement comme en compétition.

Il ne doit alors être vécu comme une obsession sous peine d’être générateur de stress et d’anxiété. En effet le moindre souci à l’entraînement peut prendre des proportions incommensurables et générer du doute.

L’objectif devient alors un poids, un parasite au quotidien. Pire le sportif perd le gout simple de pratiquer, l’enthousiasme de l’effort. Il vit dans l’angoisse du résultat au lieu de vivre l’instant présent.

Plus on avance dans la carrière d’un athlète plus il sait ce dont il a besoin et connaît les priorités à donner pour devenir le meilleur.

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En effet, il sait identifier ses atouts et manques. Le couple entraîneur / athlète définit alors pas un objectif mais des objectifs réalisables et motivants.

Ils définissent également des objectifs dans un ou plusieurs domaines de performance et dans une ou plusieurs disciplines pour les sports pluridisciplinaires. Ces objectifs sont des passages obligés, comme des « check point » : les étapes qui conduisent à la performance.

Le sportif détermine le sens qu’il veut donner à son projet ainsi que les priorités tout en étant en partenariat avec son entraîneur.

Par expérience, le sportif place ses priorités sur les moyens d’atteindre les objectifs tout en essayant de rester le plus détaché possible du résultat. Autrement dit, donner la priorité aux stratégies permet donc au sportif de se centrer sur autre chose que la performance elle-même et de diminuer l’éventuelle pression qu’elle peut générer.

Par exemple, dans l’épreuve de combiné en pentathlon le but est d’atteindre les 5 cibles le plus vite possible.

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Tout le jeu et l’enjeu est alors de ne pas confondre vitesse et précipitation sous la pression de la réussite ou de l’échec après chaque coup tiré, mais aussi d’éviter de céder à la pression générée par la confrontation et les concurrents.

Si faire 5/5 sur la cible devient un objectif obsessionnel, il est certain que le pentathlète commet un bon nombre d’erreurs avec un geste irrégulier qui se stabilise en cible et des erreurs au départ du coup.

En revanche, s’il arrive à garder l’objectif en tête tout en ayant la capacité de s’en extraire en mettant son attention sur une stratégie claire, il construit le chemin pour arriver à l’objectif et donc la performance.

Il est possible de mettre en place une image, un « rail » ou la gestuelle va s’arrêter dans la zone de tir, pour d’autres cela sera de cadencer la gestuelle de tir pour permettre la reproduction du même geste dans n’importe quelles conditions.

Par conséquent, se focaliser sur les moyens et non sur la finalité contribuent à se distancier des objectifs. La régulation d’objectif est également nécessaire à l’issue d’une grande déception sportive ou lors d’une injustice.

Certains chercheront à se « venger » (sentiment bien souvent partagé par de nombreux sportifs de haut niveau) et montrer à tout le monde leur valeur sportive en réalisant des résultats encore jamais effectués jusqu’à présent.

L’entraîneur doit être dans ce cas très vigilant puisque cette démarche est à double tranchant. S’il réussit, c’est un véritable accomplissement, en revanche s’il n’y parvient pas c’est un nouveau coup d’arrêt.

Comment se remettre d’autant de déception, garder confiance en soi et rebondir ?

D’autres, vont davantage chercher à s’extraire de la performance, même si elle reste en point de mire, l’important étant de s’amuser avec le groupe d’entraînement, de prendre du plaisir, de vibrer dans l’effort, de libérer son geste, son corps pour le faire briller sans rien attendre de particulier.

Dans ces conditions, il est alors possible de relativiser le poids de la performance puisque le sportif est allé au bout de lui-même. On a vu que la quête du résultat à tous prix, du « plus » dans tous les domaines, du « mieux » sont à la fois un moteur qui peut nous jouer des tours.

La performance sportive est souvent le fruit d’une association fine entre l’athlète et son entraîneur. Il semble incontournable que le projet de performance soit partagé et commun.

L’élaboration d’une stratégie commune autour d’objectifs partagés contribue à bien déterminer les rôles et impliquer chacun dans son action.

Le rôle de l’entraîneur est d’amener son sportif à performer mais aussi de l’aider à se construire dans sa vie. C’est au contraire l’équilibre des charges entre ces deux projets: sportif et extra-sportif qui permet de toujours donner à l’athlète l’opportunité de « souffler » : l’un est la soupape de décompression de l’autre.

Lors d’une année post-olympique, il est possible de mettre davantage la priorité sur la formation scolaire, universitaire ou professionnelle.

Concrètement, la question du moment doit être abordée en amont par le tandem entraîneur/athlète pour qu’il puisse agir avec un maximum d’efficacité et surtout selon le bon « timing » pour en tirer tous les bénéfices.

En cas de blessure, le sportif peut se « réfugier » dans ses études et éviter de se retrouver sans rien du tout sur une période donnée.

De plus, chaque étape du cursus de formation terminée ou une situation professionnelle acquise permet d’engranger un capital confiance que le sportif peut réinvestir lors de sa pratique.

Bons nombre de sportifs n’ont jamais été aussi performants qu’après avoir été « soulagés » du poids lié aux études ou bien après avoir obtenu une certaine stabilité professionnelle.

L’objectif sportif doit être en permanence au centre des priorités pour le binôme mais charge aussi à l’entraîneur de prendre en compte le contexte global de performance de l’athlète de manière à ne pas l’enfermer uniquement dans sa pratique.

Il est salutaire d’avoir d’autres passions dans la vie d’un sportif de haut niveau. Avoir des passions en dehors du sport, permet à la fois de « s’aérer la tête » et permet d’apporter une valeur ajoutée à sa pratique sportive.

En effet, le sportif peut trouver des « ponts » entre une passion et sa pratique. Par exemple, la notion de rythme ou tempo en musique peut être utilisée en sport.

Les pentathlètes peuvent ainsi se servir de cela pour calibrer et répéter une gestuelle en tir, un athlète, pour cadencer une course d’élan.

Dans certains cas, la modulation voir la reformulation des objectifs semblent bien souvent indispensables. En effet les résultats réalisés au cours de la saison permettent d’effectuer des ajustements si nécessaire.

Par exemple, un pentathlète qui vise une médaille sur un championnat du monde mais qui n’a jamais fait un top 10 sur le circuit coupe du monde peut se mettre en difficulté par la recherche absolue de podium.

En revanche, c’est en cherchant ce top 10 qui est à sa portée, qu’il va peut-être accrocher le podium souhaité.

Il est nécessaire d’avoir de l’ambition mais dans certaines situations ce type d’exigence conduit parfois à la « destruction » momentanée du potentiel sportif.

De la même manière, la modulation des objectifs semble indispensable après une longue période de blessure. Lorsqu’un athlète est stoppé en pleine ascension, l’accompagnement de l’entraîneur et du staff est primordial.

Ne plus faire ce que l’on aime et être entouré de sportifs lorsqu’on ne peut pas pratiquer est insupportable, on se sent comme un « fantôme ».

Le projet extra sportif ou professionnel aide à garder la tête « hors de l’eau ».

Pour parvenir à être à la fois concentré et détendu, travailler sa respiration est essentiel. Elle doit être ample et régulière avec de longues expirations.

On peut s'aider en courant ou en faisant du yoga.

Sois comme l’archer zen, concentré et détendu quand tu dois l'être, et entraîne-toi à maîtriser ta respiration en ralentissant tes inspirations et en accentuant tes expirations.

À Tokyo, dans le pavillon des arts martiaux du sanctuaire Meiji (dédié à l'empereur qui eut la lucidité et le courage d'ouvrir le Japon au monde vers 1870), une salle est spécialement aménagée pour le tir à l’arc.

Les trois cibles en plein air sont surmontées d’un long dais violet qui s’harmonise l'automne venu, avec les couleurs du parc.

Les maîtres venus de tout l’archipel, s’y entraînent en cherchant à parfaire leurs gestes.

Quand le maître prend la barre, le corps est tendu, et crispé. Il se relâche quand l’artiste prend les commandes”( Hubert Ripoll, Le mental des champions)

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