La généralisation du sanglier et l’importance prise désormais par la battue dans la vie des sociétés peuvent inciter à abandonner l’arme habituelle « patrimoniale » et franchir le pas vers la carabine. Le levier de sous-garde peut non seulement réveiller l’âme du cow-boy qui sommeille en vous, mais aussi se trouver parfaitement adapté à ce contexte : fiable, rapide, forte puissance de frappe à distance modérée…tous les critères de la chasse à la bête noire n’est-ce-pas ? Les carabines à levier de sous-garde, alliant style classique et efficacité, sont très appréciées pour leur sécurité et leur efficacité à courte distance par les traqueurs lors des battues.
Existant depuis 170 ans, atteignant son apogée de « brush gun » dans les années soixante avec le fameux calibre 30-30, elle a été relancée par la législation de certains états imposant des étuis à parois droite d’où le retour en force de l’antique 45-70 Gvt et toute une cohorte de calibres puissants : 338, 444, 450 Marlin, et surtout (2005) des nouvelles munitions développées par Hornady autour de la technologie Flextip et Monoflex : en gros des pointes polymères permettant d’entasser des munitions « pointues » dans tous les sens du terme, dans les magasins tubulaires. L'arme légendaire de la conquête de l’ouest a été popularisée en Europe notamment à travers le western hollywoodien.
Au commencement, Walter Hunt, mécanicien de métier New Yorkais et inventeur génial du 19eme siècle. Smith retravaille la rocket ball et incorpore dans celle ci une amorce, créant ainsi la première munition métallique autonome. La carabine Henry, de part son efficacité lors de la guerre de sécession dans les mains des soldats des états du nord marque un tournant dans l’histoire des carabines à levier de sous garde. Elle gagne en popularité et c’est en 1866 qu’ Olivier Winchester sort sur la base de la Henry son premier modèle à levier de sous garde. Les améliorations et sa popularité sont telles que Winchester devient un synonyme de la carabine à levier de sous garde. De l’inventeur de la machine à coudre est ainsi née une véritable légende marquant à jamais l’histoire des armes américaines.
Après, reste le maniement qui est tout aussi particulier que le fusil à pompe dont nous avons parlé récemment. Le chargement du magasin tubulaire peut s’avérer fastidieux, l’astuce consistant à approvisionner partiellement aux trois quarts, en poussant avec une autre cartouche ce qui évite d’enfoncer la portière de chargement qui peut être lourde sur une arme neuve, à chaque fois. La gestion du « chien » au demi-armé entre dans l’atout particulièrement sécuritaire au poste de ce type de carabine qu’on peut donc conserver au « demi-armé », associé sur les armes modernes, en plus, à une sécurité traversante. Le transport ainsi conformé sied particulièrement aux gens qui traquent. En pointant vers une direction sûre, et en jouant de celle-ci, on peut également décharger facilement en faisant défiler l’action.
Bien sûr, comme pour le fusil « à pompe », c’est après le premier tir que ça se corse ! Il faut rester fermement épaulé grâce au bras faible (et donc tout le contraire du précédent), l’index hors du pontet et le pouce décroché du col de crosse en actionnant le levier de sous-garde avec autorité et la munition appropriée que plusieurs essais auront permis de bien cerner. Le bon entretien de l’arme peut jouer là un certain rôle dans la précision, car le profil fin de l’action contient plein de petites pièces, pouvant être perturbées par la crasse, donc pas facile à démonter sur le terrain, dans le feu de l’action.
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Même le fameux 30-30 retrouve grâce aux yeux des utilisateurs actuels, zérotant à 100 mètres, et montrant une flèche toujours acceptable (19,5 cm) à 200 mètres où une balle Winchester BST à pointe Nosler de 150 grains affiche encore 1345 joules, donc fort capable de terrasser un beau ragot. Sans entrer dans le « lever action way of life » de la chasse au « North American whitetail » que cette arme courte et légère au look suranné suggère, au fond du pick-up, ou dans le fourreau de selle du « mustang », tout milite pour qu’elle s’inscrive peu à peu dans l’environnement du chasseur de sanglier avec bien sûr le placement et les calibres adaptés.
Leur classement va dépendre de leur âge, modèle et environnement juridique. Le décret du 29 août 2023 rebat les cartes. Il libère certaines armes à levier de sous-garde qui seront classées en catégorie D§e), d’autres restent ou passent en catégorie C1°§b)). Pour les armes anciennes produites avant 1900 et dont la fabrication a cessé, elles sont en catégorie D§e)), sauf cas particulier des Winchester Modèle 1895, du contrat russe, en calibre 7,62 X 54 R qui restent en catégorie C1°§b)).
Reste les armes dont la fabrication se poursuit comme les Winchester 92, 94, les Savage 1899 ou les Marlin 1894. Dans ce cas, les armes restent en catégorie C1°§b) : soit par ce qu’elles ont été inscrites au tableau B de l’annexe 1 de l’arrêté du 24 août 2018, modifié par l’arrêté 29 août 2023 ; soit parce que la production est toujours en cours. Dans ce cas, suivant la doctrine, les armes produites avant le 1er janvier 1946 sont en D, les autres, postérieures à cette date sont en catégorie C1°§b).
La liste suivante ne fait mention que des armes qui pourraient prêter à confusion. En 1972 sont apparues les New Marlin 1895. La numérotation de ces armes est assez confuse. Sur les tous premiers modèles fabriqués entre 1973 et 1976 le fabricant utilisait la lettre « B » comme préfixe. Je n'ai pas regardé comment est faite la Winchester.
Sous la carabine, derrière l'élévateur, vous trouvez deux vis (très difficile à débloquer). Celle du côté de la fenêtre de chargement est celle de l'élévateur, l'autre est celle du levier de sous garde. Chez moi, elles étaient bloquées à fond. Pour régler l'élévateur il faut dévisser, ce qui allège le mouvement. Il doit rester nettement haut ou bas sans être mou. Attention, si on dévisse trop, le ressort monte trop et bloque la fenêtre de chargement.
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Même chose pour le levier de sous garde, dévisser allège. Mais si on dévisse trop, le levier pend minablement. Le mouvement doit être net et lorsqu'on approche le levier de la crosse, en fin de mouvement il doit remonter seul en place. Pour le réglage de la détente, sous le levier on trouve deux vis. La plus large à l'arrière fixe le ressort et la petite devant est le réglage. D'abord débloquer la grande puis agir sur la petite. En dévissant on allège. Attention, si on allège trop la force n'est plus suffisante pour percuter l'amorce.
Le résultat est étonnant. Il y a moyen de faire encore mieux avec un polissage des surfaces. Maintenant que la mienne est réglée au mieux, c'est avec elle que je tire le plus.
Les carabines à levier sous garde, c’est un peu comme les bottes en cuir patiné : intemporelles, stylées et toujours efficaces. Héritées du Far West, elles continuent de séduire les tireurs et chasseurs du monde entier. Mais avec tous les modèles sur le marché, comment choisir la meilleure ? Un bon canon et des organes de visée efficaces sont essentiels.
Smith & Wesson frappe fort avec sa première carabine à levier sous garde ! La 1854 en .44 Magnum apporte un vent de modernité tout en respectant les codes du western classique. La Smith & Wesson 1854 se distingue par un design mêlant tradition et modernité. La Smith & Wesson 1854 s’adresse aux tireurs qui veulent une levier sous garde moderne, puissante et prête à être customisée.
Modèle | Marque | Particularités | Usage Recommandé |
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Winchester 1894 | Winchester | Icône des carabines à levier de sous garde | Collection, tir récréatif |
Marlin 336 | Marlin | Référence pour la chasse | Chasse |
Henry Big Boy | Henry | Look rétro, ultra-bien finie | Collection, tir récréatif |
Browning BLR | Browning | Calibres puissants comme le .308 Winchester | Chasse, tir sportif |
Smith & Wesson 1854 | Smith & Wesson | Moderne, puissante, customisable | Tir sportif, chasse |
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