Le tir à la silhouette métallique, ou silhuetas metallicas, a une histoire riche et fascinante qui remonte au début du 20ème siècle au Mexique.
Le tir à la silhouette métallique a été créé vers 1914 lorsque le chef des rebelles et stratège Pancho Villa et ses hommes ont attaqué des villages et des ranchs dans l’État de Chikupehua, au nord du Mexique. Un jour, après s’être éloignés de la cavalerie yankee, les banditos ont attaqué un gros ranch dans le nord du pays, où ils ont passé quatorze jours à faire la fête. Finalement, une querelle provoquée par la tequila a éclaté entre deux partisans de Villa pour savoir qui était le meilleur tireur. Normalement, un tel argument aurait abouti à une fusillade.
Le chef de la troupe, Juan Martinez, a décidé de lancer dans une concours en prenant pour cible deux bouvillons vivants. Les malheureux animaux ont été attachés à des arbres éloignés et le concours a commencé. Les concurrents ont été autorisés à tirer en alternance jusqu’à ce que l’un d’eux réussisse à tuer son animal et soit déclaré vainqueur. L’idée a fait son chemin et bientôt les poulets, les moutons et les chèvres ont été littéralement «enchaînés» pour servir de cibles. Après la révolution, les Villistas sont retournés dans leurs fermes et leurs villas à travers le Mexique, emportant avec eux un nouveau sport à pratiquer lors des fêtes dans les décennies à venir.
La pratique de tirer sur des cibles d’animaux vivants s’est poursuivie et s’est affinée avec le temps, en utilisant des fusils et des armes de poing. Tous les coups provocant une blessure étaient comptés. Peu de temps après la Seconde Guerre mondiale, les silhouettes découpées métalliques ont commencé à se substituer aux animaux vivants, à la fois pour des raisons humanitaires et pratiques : il ne restait plus grand chose d’un poulet après un coup direct avec un fusil de forte puissance ! Même dans ce cas, le sport original consistant à tirer sur des animaux vivants perdura dans les zones périphériques jusqu’à la fin des années 50, généralement en conjonction avec une fête.
C’est Don Gonzalo Aguilar qui a véritablement commencé à tirer les silhouettes métalliques au Mexique. Il a joué un rôle déterminant dans la mise en scène des Silhuetas Metallicas Nacionales à Mexico en 1952, quatre ans après avoir organisé le premier tournoi amical. Les cibles étaient des gallinas (poulets) à 200 m, des gualotes (dindes) à 385 m et des borregos (moutons) à 500 m. Il a fallu plusieurs années avant que la cible javelina (porc) ne soit utilisée. Au début des années 60, le sport était bien géré et contrôlé, en particulier dans le nord où la Liga del Norte (la Ligue du Nord) avait été formée. Bientôt, de nombreux Américains firent régulièrement le déplacement à travers le Rio Grande pour participer aux compétitions de tir à la silhouette métallique. Peu de temps après, le sport a été popularisé dans le monde entier.
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Il s’agit simplement de faire tomber des silhouettes métalliques en forme d’animaux : poulet, cochon, dindon, mouflon... A noter qu’il n’existe aucune distinction d’âge ni de sexe dans les classements. Egalité parfaite... Seul le type d’arme sépare les tireurs en catégories.
Les infrastructures dans lesquelles nous évoluons permet aux tireurs de La Javeline Nancéienne de tirer Gros Calibre, Petit Calibre, Field, carabine Petit Calibre. La carabine Gros Calibre est une discipline très peu pratiquée en France, à cause de la rareté de stands disposant de 500 mètres. L’air comprimé, quant à lui, souffre d’une mauvaise image (comme toute la SM d’ailleurs) auprès des dirigeants de club.
Un match, quel que soit la discipline, comporte 40 cibles : 10 poulets, 10 cochons, 10 dindons et 10 mouflons. Les cibles sont tirées de gauche à droite en deux demi-séries de 5 coups en commençant par la plus courte distance. Les tireurs disposent auparavant de 5 cartouches d’essai, cibles et distance à leur libre choix.
Les tireurs ont 2 minutes pour tirer 5 coups pour les armes de poing et 2 minutes 30 secondes pour les armes d’épaule. Chaque cible renversée est comptée 1 point, le maximum étant de 40 points (10 à chaque distance). On ne revient jamais sur une cible tirée : si elle est manquée, on passe à la suivante. Une erreur de cible compte 0 point pour les deux : par exemple, si un tireur fait tomber la troisième alors qu’il aurait dû tirer la deuxième, ces deux cibles comptent 0 point.
Il n’y a pas d’incident de tir en silhouette métallique. Le match continue à se dérouler normalement, c’est au tireur de régler le problème avant la fin du match. La silhouette se pratique en équipe de deux personnes : le tireur et son coach. Le rôle principal du coach est d’indiquer au tireur où est arrivé sa balle, en ou hors cible, lui donnant ainsi une aide pour corriger le réglage de ses instruments de visée. Le coach tient également le décompte des points. Il peut aussi indiquer sur quelle cible le tir doit s’effectuer, rappeler au tireur de changer le réglage de ses organes de visée au changement de distance, ... Il n’est par contre pas autorisé à toucher à l’arme du tireur, par exemple pour regarnir un chargeur entre deux demi-séries.
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En ce qui concerne les armes longues, il existe des spécifications pour le gros et le petit calibre:
Tous les types d’instruments de visée sont autorisés (ouverts ou optiques).
En ce qui concerne les positions de tir, les règles sont les suivantes :
Les règles suivantes font partie des Règles Techniques Générales et s'appliquent à toutes les compétitions de tir à la carabine. Chaque tireur, délégué, chef d'équipe ou officiel de la compétition devra être familiarisé avec les règlements en vigueur et devra veiller à leur application.
Elles auront des classements séparés, dans la mesure du possible, c'est à dire avoir au moins 5 armes engagées dans une compétition. Sinon leur classement se fera dans le classement le plus proche du type de visée.
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La Javeline Nancéienne a été fondée et agrée FFTIR en 1995 par des tireurs d’un club de tir de Nancy, qui désiraient pratiquer de façon sérieuse la discipline du tir sur silhouettes métalliques, suivant le règlement IMSSU de la FFTir.
Tout d’abord installée sur un stand militaire au quartier Kleber près de Nancy, la Javeline y a réalisé ses entrainements et ses premiers challenges. La Javeline a reçu l’agrément «Jeunesse et Sports». Nous avons été aidés depuis nos débuts par la Ville de Nancy et le Conseil Général de Meurthe et Moselle.
La dissolution du régiment de l’ALAT, gérant le stand Kleber, dans le cadre de la professionnalisation des armées, a été un coup dur pour la Javeline, qui s’est retrouvée sans stand de tir. Toutefois, elle a su rebondir en devenant membre fondateur de l’Eurostand de Volmerange les Mines. Ce stand est le second plus gros stand de France, et l’un des plus gros d’Europe, avec plus de 300 postes de tirs, toutes distances confondues.
Il est doté d’un parking de plus de 200 places, et aménagé pour recevoir des personnes à mobilité réduite. Une convention a été établie avec l’Eurostand, nous permettant d’utiliser ses installations une fois par mois.
De plus, la Javeline organise annuellement à l’Eurostand deux Challenges Européens, regroupant des tireurs français, allemands, néerlandais, tchèques et suisses. Petit club par nos effectifs, nous avons pourtant su attirer les tireurs étrangers et français.
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