Le camouflage est un moyen technique ou naturel de se cacher pour ne pas être vu, voire, pour se confondre avec les éléments environnants. Il donne une apparence trompeuse et confond le "camouflé" qui est moins visible.
Selon G/LEGRAND EGM 21/3 breveté T.E. 1er RHP, le camouflage est l’art d’utiliser des artifices visuels pour tromper le cerveau dans son travail de reconnaissance de formes ou de silhouettes, précédemment apprises par l’expérience et l’apprentissage. « Quand dans la recherche de l’ennemi, nous explorons ce qui nous entoure, nos yeux cherchent avant tout à repérer une forme connue qui se détache sur l’uniformité du milieu ambiant ».
Tout ce qui tranche sur l’uniformité ambiante sera immédiatement décelé par le cerveau. Il se fera alors un travail de comparaison de la forme perçue (perception parfois favorisée par la couleur) avec une base de données de formes stockées dans notre mémoire. Dans les mécanismes de reconnaissances effectués par le cerveau, la forme est plus importante que ce qui construit son contour.
Pour identifier une silhouette humaine, il faut qu’il y ait le contour de la tête, des épaules, le tronc avec ou sans membres supérieurs, et le « V » inversé des jambes. Le grand principe du camouflage, c’est de se fondre le plus possible dans l’environnement ambiant. L’œil dupé par le maquillage des formes ne verra qu’une uniformité et ne s’arrêtera pas sur une forme connue et perceptible.
Tout l’art du camouflage va consister à utiliser des contrastes de couleurs à rompre, à modifier la silhouette, à casser la forme pour entraver la perception d’une forme humaine. Ainsi, le cerveau trompé ne disposera plus d’une forme perceptible à comparer avec ses modèles de référence et il sera en défaut de solution d’identification.
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Briser la silhouette pourra ainsi se faire en utilisant des lambeaux de tissus flottants ou de chanvre de type « Ghillie suit ». Il peut être également utile de casser les formes avec des branches ou, de recouvrir les pieds avec des feuilles ou des fougères.
Dans la perception de notre environnement, tout ce qui est clair et lumineux nous paraît en relief, avançant vers nous et donc plus proche de nous. Au contraire tout ce qui est sombre, voire noir, nous paraît être en creux, nous fuyant et donc, loin de nous. Le camouflage va consister à altérer le remplissage de la silhouette en rendant vide ce qui est plein et en mettant en relief ce qui est creux pour tromper les mécanismes de perception du cerveau.
Pour cela, il faut utiliser des tâches de couleurs. L’œil fonctionne à la reconnaissance vers les 25 mètres et donc, il faudra utiliser des tâches suffisamment grandes pour être perçues à cette distance. L’utilisation de traits ou de taches trop petits fera une bouillie certes, uniforme, mais ne permettra pas d’altérer complètement la perception des reliefs à plus de 5 mètres.
Un indicateur est quelque chose que l’O.T. fait (ou ne devrait pas faire) pour ne pas que la cible le repère. L’O.T. doit impérativement connaître ses indicateurs s’il veut repérer sa cible autant que de rester caché à ses yeux. Ces indicateurs sont regroupés en trois groupes: le son, le mouvement, le mauvais camouflage.
Le son peut provenir du mouvement, du raclement de l’équipement ou de la voix. L’ennemi peut prendre un petit bruit comme naturel, mais un son de voix veut dire que quelqu’un est proche.
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L’œil est attiré par tout mouvement. Une cible immobile est impossible à détecter, une cible bougeant lentement est difficile à localiser mais un mouvement rapide ou saccadé sera facilement repéré. Un O.T. doit être capable de se déplacer en étant indétectable même par les équipements optiques. Encore une fois, le mouvement doit être lent et délié.
Un grand nombre de cibles seront repérées à cause d’un mauvais camouflage. Elles sont divisées en trois groupes: les éclats, les formes, contraste avec le décor.
Les éclats proviennent des objets exposés et non teints en sombre. Les lentilles des optiques reflètent la lumière. Cela peut être évité en restant dans l’ombre ou en ombrageant la sortie de la lunette avec un SunGuard, un anti-reflet et/ou une technologie anti-éblouissante qui est employée par les l’armée des États-Unis, le corps des marines et les forces spéciales pour camoufler leurs systèmes optiques et ainsi couper la lueur qui pourrait s’apercevoir. Tout objet reflétant la lumière doit être camouflé.
Les formes des objets, comme celles des corps, des armes ou autres équipements doivent être cassées. Les formes peuvent être vues à grandes distances. C’est pourquoi, elles doivent être rendues méconnaissables voire, invisibles dans le décor.
Lorsqu’on se met en position, le décor doit être choisi afin qu’il absorbe l’apparence de l’O.T. Le contraste, c’est la différence avec le fond par exemple, un homme en noir sur une colline qui découpe le ciel. Une différence de forme ou de couleur avec le terrain est le plus courant. L’O.T. doit utiliser la couleur du décor et rester dans l’ombre le plus possible.
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La phrase mnémotechnique à retenir par l’O.T. est : « FOMEC BLOT » pour :
Lors de l’utilisation du stick, toutes les zones exposées de la peau doivent être couvertes, ce qui inclu les mains, la nuque et les oreilles. Les parties du visage qui sont naturellement sombres doivent être éclaircies et les claires, assombries (front, nez, menton, pommettes). Le dessin et la couleur sont choisis en fonction de la végétation environnante et de l’ombre. Pour la jungle et les bois, le noir et le vert clair sont bons. Le gris et le blanc serviront dans la neige alors que le marron clair et le sable seront de mise dans le désert. Quant aux motifs de camouflage, ils peuvent aller de rayures irrégulières à des taches grossières. Un mélange des deux sera certainement plus adaptable à la situation.
Le camouflage n’est pas un jeu, des formes stylisées ou des couleurs inadaptées ne se fondront pas dans le paysage.
Le visage humain est en relief (de haut en bas) :
Et est en creux :
Nous disposons de trois couleurs fondamentales: Noir, vert et marron.
Doivent être passés au noir:
En vert:
En marron:
Le camouflage sera en rapport avec les différentes missions et leur environnement. Il est clair que pendant une progression tactique vers l’objectif, le luxe serait de posséder au moins 3 à 4 tenues différentes, chose bien sûr rendue impossible par souci de légèreté. Un tireur se déplaçant par exemple, en milieu neigeux favorisera le blanc, son arrivée en rocailles ou terrain urbain, lui imposera de changer son camouflage. Il sera donc obligé de porter une sous-tenue adéquate, la tenue blanche étant une « sur-tenue ».
En forêt, le feuillage, le camouflage artificiel et la peinture sont utilisés pour faire un mélange réaliste et comparables aux textures du terrain. En zone très chaude et humide, une tenue légère doit être portée car la perte hydrique est importante. La végétation est habituellement épaisse ce qui procure un large choix pour le camouflage.
Lorsqu’il se trouve en compagnie des troupes régulières, l’O.T. doit s’habiller comme les autres soldats (en milieu militaire) par contre, lorsqu’il opère seul, il doit se fondre dans la zone où il se trouve. Une tenue aux couleurs du combat urbain peut-être portée en reproduisant les tons des débris et des maçonneries de la zone, sans oublier un voile approprié pour casser la forme du visage. Les mouvements doivent être extrêmement lents et contrôlés surtout en plein jour. Le mouvement est toujours préférable dans l’ombre et il vaut mieux être en position aux premières lueurs.
Normalement, dans le désert ou sur le sable, le camouflage n’est pas indispensable bien que le camouflage multicam ou tan sera recommandé. Comme d’habitude, une tenue avec une couleur cassant la silhouette sera demandée. La plupart du temps, les mouvements devront se faire dans l’ombre.
Dans une zone très enneigée ou dans un bois recouvert de neige, une tenue totalement blanche, avec à la limite, un peu de gris doit être portée. Avec de la neige au sol mais des branches découvertes, un pantalon blanc avec un haut vert et marron sera préféré. Une capuche ou un voile en zone enneigée est très efficace et l’équipement doit être rayé ou totalement recouvert de blanc. En zone enneigée, la luminosité de nuit est presque identique à celle de jour et offre donc de nombreuses opportunités à l’O.T.
La ghillie suit est un uniforme de camouflage qui est garni de morceaux d’étoffe de diverses formes et couleurs. Des bandes de garnitures sont pliées en deux et attachées principalement sur l’arrière, les manches, les jambes et les épaules. Les bandes sont ensuite coupées ou usées pour prendre l’aspect de la végétation. La GHILLIE peut aussi comprendre un morceau de tissu camouflé qui, lui aussi, est fixé aux épaules ou dans le dos et qui pourra se rabattre pour servir de voile.
Ce voile servira en position d’arrêt pour casser la forme du visage, cacher la lunette, les mouvements des mains et l’éjection des étuis. Debout, le voile doit descendre jusqu’à l’estomac ou la ceinture afin d’être sûr qu’il couvrira toutes les zones déjà citées. En progression, le voile serra toujours rabattu en arrière pour laisser le champ de vision dégagé. Il ne sera porté qu'à proximité de l’ennemi.
La GHILLIE ne rend personne invisible. L’O.T. doit toujours tirer avantage du camouflage naturel. De petites boucles doivent être présentes sur la tenue afin de pouvoir y fixer de la végétation naturelle correspondante à celle du terrain d’opération.
Si les éléments nécessaires à la construction d‘une GHILLIE SUIT ne sont pas disponibles, une tenue de fortune peut être réalisée. La garniture peut être remplacée par des morceaux de vielles chaussettes, couvertures, toile de jute ou, tout autre matériaux utilisable. Le tout est ensuite fixé sur la tenue. Le but est de casser la forme et d’obtenir une texture proche de celle de la ghillie. Les matériaux doivent être usés et tachés à l’aide de boue, tache de café, charbon ou peinture. Attention, l’huile ou la graisse ne seront pas utilisés à cause de l’odeur. Quand le feuillage vieilli ou que le terrain change, la tenue doit être adaptée. Il faut toujours penser au voile ou au moins à une casquette, camouflée elle aussi.
L’arme, elle aussi, devra posséder son camouflage adapté, on l’accentuera aussi sur les lunettes, créatrices de reflets, si le verre n’est pas traité. On se munira donc de cache, et de prolongateur d’objectif. Rappelez-vous aussi qu’au départ du coup, un nuage de fumée et une flamme sont inévitables ! Il faudra donc garder à l’esprit que son poste de tir doit être quitté à chaque coup de feu tiré, même si celui-ci vous semblait excellent. Il faudra l’aménager le plus rustiquement possible, sachant qu’il faudra aussi le quitter très vite.
Attention, la recherche du plus parfait des mimétismes ne peut se faire sans garder à l’esprit des règles élémentaires. A titre d’exemple, éviter de se tenir debout à coté d’un arbre. Ne pas se tenir à découvert sur une crête ou sur un toit de bâtiment. Eviter les grosses différences de couleur entre vous et l’environnement. Garder à l’esprit que votre matériel doit être camouflé avec la même efficacité que vous ne l’êtes vous-même. Utilisez le terrain … ne le subissez pas !
L’un des objets prioritairement concerné par le camouflage est l’arme. Lors de son camouflage, il faut prendre garde que les éléments opérationnels tels que les organes de visée, le canon, le levier d’armement et le puits d’alimentation restent bien dégagés. Des filets de camouflages doivent être attachés à la crosse, à la poignée, au fût, et à la lunette pour casser leurs formes. L’enveloppe et le canon peuvent même être peints. Les fusils d’assaut peuvent aussi être équipés de la sorte.
Le camouflage urbain désigne l’ensemble des techniques et des équipements utilisés pour se fondre dans un environnement urbain et rester indétectable par l’ennemi. Un soldat invisible dans la jungle urbaine, capable de se fondre dans le décor comme un caméléon. C’est le défi du camouflage urbain pour les tireurs d’élite.
Un sniper doit utiliser son environnement pour se cacher. Ombres, murs, fenêtres : chaque élément devient un allié pour se fondre dans le décor. Il faut observer attentivement : quelles sont les couleurs et les textures dominantes ? Où se trouvent les ombres ? Il y a donc logiquement des différences majeures entre le camouflage en milieu rural, et en milieu urbain, notamment au niveau de la couleur des habits, des déplacements, du niveau sonore utilisable et du choix de la combinaison.
À la campagne, la tâche est relativement simple : un ghillie suit imitant la nature permettra de se fondre dans la végétation. En ville, la situation se complique. Chaque morceau de terrain est différent, avec ses propres couleurs et textures. Le tireur doit adapter son camouflage en utilisant des parties de ghillie ou d’autres éléments, et ses mouvements doivent être précis et discrets.
Le sniper privilégiera les zones d’ombre projetées par les immeubles, les arbres ou le mobilier urbain. Dans cette situation extrême, le tireur d’élite peut exploiter des techniques style « bagarre de rue », pour choisir son terrain et neutraliser son adversaire.
Enfin, rester statique au même endroit est une erreur FATALE pour le tireur d’élite urbain. Il doit prévoir des points de repli et changer de position régulièrement. Bien que différents des défis des milieux ruraux, les environnements urbains offrent des opportunités uniques pour ceux d’entre eux qui les exploitent au mieux.
Voici quelques matériaux et techniques couramment utilisés pour améliorer le camouflage:
Chasse à l'Affût Mobile: Ils peuvent être rapidement déployés pour créer une cachette temporaire le long d'un sentier animalier ou à proximité d'un point d'eau.
Matériau: Préférer des matériaux mats et silencieux.Installation: Étirer le filet de manière à briser les lignes droites et à créer des ombres. L'intégration de végétation naturelle (branches, feuilles) sur le filet renforce son efficacité.
La plupart des filets de camouflage sont conçus pour être résistants aux intempéries. Un nettoyage doux (eau froide, sans produits agressifs) et un séchage complet avant stockage prolongeront leur durée de vie.
Il est essentiel de camoufler également les lunettes de tir pour éviter les reflets et les formes distinctes. Voici un exemple de lunette de tir adaptée au camouflage:
Lunette de tir 4x32 de Truglo: Spécialement adaptée pour le tir à l'arbalète. Son tube d'une seule pièce en aluminium de qualité aéronautique lui confère une qualité maximale. Elle possède les caractéristiques suivantes:
Les lunettes de tir pour militaire résistantes aux rayures sont également disponibles et peuvent servir autant pour le tir sportif, l'airsoft que dans un cadre professionnel sur le théâtre d'opérations militaires. Elles permettent la protection de vos yeux et certaines sont équipées de filtres lumineux qui vous offriront un maximum de confort lors du tir.
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