Tous les tireurs, à partir d’un certain âge, sont confrontés à un problème de mise au point entre l’arme et la cible, et ne sont pas à l’aise avec leurs lunettes actuelles, surtout si celles-ci sont équipées de verres progressifs. Ces derniers conduisent à une position de tête pas naturelle, qui combinée avec une accommodation peuvent détériorer sensiblement les résultats et amènent parfois à se séparer d’armes auxquelles nous étions attachés, ou sur de rares modèles à monter des œilletons sur, ou à la place de, la hausse. Le tireur sportif de loisir peut se rabattre sur des armes modernes équipées de point rouge.
Grâce à Gérard Serveille, 35 ans de tir et 50 dans le métier de l’optique, à l’initiative de cet article, que nous remercions chaleureusement pour sa participation, ses apports techniques et astuces, et dans une moindre mesure notre expérience personnelle, nous allons essayer de vous donner, à défaut de la clé de la réussite, tout du moins celle de l’amélioration de vos scores. L’œil humain ne peut faire la mise au point en même temps sur 2 objets qui ne sont pas à la même distance, il n’est donc pas possible de voir net à la fois les organes de visée et la cible même pour un tireur à l’arme de poing à 10 mètres.
Contrairement à ce que les débutants pensent, ce sont les organes de visée qu’il convient de voir nets et plus particulièrement le guidon, pas la cible, qu’il suffit... La distance entre l’œil et le guidon de l’arme en position de tir est entre 60 à 70 centimètres environ suivant la taille du tireur et le type de tir (1 ou 2 mains). À partir de 40 / 45 ans nous avons un problème d’accommodation en vision de près : la presbytie, accommodation qui continuera à baisser avec l’âge.
Une fois équipé de ces verres en vision intermédiaire, plus besoin d’effort pour accommoder votre œil sur le guidon, la netteté est naturelle. Au début, cette cible floue va être déroutante mais les groupements vont revenir au niveau de ceux du trentenaire que vous fûtes, fatigue oculaire en moins... Pas certain que votre opticien accepte que vous débarquiez chez lui avec une arme. Même dans ce cas, se pose le motif légitime du transport, à minima prenez rendez-vous et démontez une pièce essentielle de l’arme (culasse, canon...).
Plus simplement, allez chez votre opticien munis d’une petite cible, style pistolet 10 mètres, qui sera placée à 4 ou 5 mètres. Il suffira de tendre son bras avec une pointe de stylo, par exemple, pour simuler le guidon de l’arme, et de demander à votre opticien de rechercher la meilleure correction avec sa boite de verres d’essais (cf. dernier chapitre), pour être bien net sur la pointe du stylo, à cette distance, la cible devra être légèrement floue.
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Lorsque la puissance de la correction ne permet plus d’avoir une profondeur de champ suffisante ... En effet, le diaphragme permet, plus il est fermé, de regagner de la profondeur de champ. Attention toutefois à trouver le bon réglage en fonction de l’importance de la correction de la myopie, du besoin de profondeur de champ et de la luminosité, l’utiliser fermé au maximum est une fausse bonne idée.
Pour transformer encore plus le tireur sportif de loisir en compétiteur, nous conseillerons même de monter un cache-œil clipsable sur l’autre verre (qu’il est même possible d’imprimer en 3D). Cela permet de garder l’autre œil ouvert afin de gagner en stabilité. En utilisant les lunettes d’essai, en centrant au mieux l’œil directeur quand le tireur prend sa position, trouver l’addition qui, rajoutée à la valeur de la compensation en vision de loin, permet à l’œil d’avoir les organes de visées nets (hausse et guidon). 1er choix de puissance : D = VL + 1/2 Addition ; Avec cette correction, les organes de visée sont nets mais la cible sera floue.
Vérifier à l’aide du trou sténopéique (diaphragme) que la cible est suffisamment claire. Si la cible est encore un peu trop floue, diminuer la correction de 0,25. Il faut trouver le meilleur compromis en sachant qu’il faut privilégier des organes de visées parfaitement nets et une cible juste floue.
Choisir un cache œil adapté pour le tir sportif est essentiel pour garantir une performance optimale et un confort visuel. Un bon cache œil permet de réduire l’éblouissement et de se concentrer sur la cible, tout en offrant une protection contre les éléments extérieurs. Lors de votre choix, il est important de tenir compte de plusieurs critères tels que la taille, le matériau, le niveau de protection et le design.
Pour vous aider à faire le meilleur choix, voici quelques critères clés à prendre en compte :
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Il existe plusieurs types de cache œil que vous pouvez envisager pour le tir sportif :
Voici quelques conseils pour maximiser l’utilisation de votre cache œil lors de vos séances de tir :
En tenant compte de ces critères et conseils, vous serez en mesure de choisir un cache œil qui non seulement améliore votre performance, mais également assure votre confort durant le tir sportif.
Choisir le bon cache œil pour le tir sportif est crucial non seulement pour le confort, mais aussi pour la performance. Les matériaux utilisés dans sa fabrication jouent un rôle essentiel. Voici quelques options populaires, accompagnées de leurs avantages et inconvénients.
Le coton est un matériau naturel, souvent utilisé pour sa douceur et sa respirabilité. Il est parfait pour les séances de tir prolongées, car il permet à la peau de respirer.
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Le néoprène est un matériau synthétique connu pour sa flexibilité et sa résistance à l’eau. Il s’adapte bien à la forme du visage et offre une bonne isolation.
Pour les verres du cache œil, le polycarbonate est un excellent choix. Ce matériau est léger, résistant aux chocs et offre une vision claire.
L’acrylique est une autre option pour les verres, souvent moins cher, mais il faut faire attention à sa résistance aux rayures.
Matériau | Confort | Durabilité | Coût |
---|---|---|---|
Coton | Élevé | Moyen | Basse |
Néoprène | Moyen | Élevé | Moyenne |
Polycarbonate | Élevé | Élevé | Élevée |
Acrylique | Moyen | Moyen | Basse |
Le choix du matériau pour votre cache œil dépendra de vos priorités en matière de confort, de durabilité et de coût. Il est important d’essayer différents matériaux avant de faire votre sélection finale.
Lorsque vous choisissez un cache œil pour le tir sportif, il est essentiel de s’assurer qu’il est correctement ajusté pour maximiser à la fois le confort et l’efficacité de votre performance. Un ajustement inapproprié peut entraîner des distractions et affecter votre précision. Voici quelques étapes et conseils pour un ajustement parfait.
Un cache œil mal ajusté peut non seulement causer inconfort, mais aussi nuire à votre performance globale. En effet, une étude a montré que les tireurs qui utilisaient un cache œil bien ajusté avaient un taux de réussite d’au moins 20% supérieur à ceux qui en utilisaient un mal ajusté. Par conséquent, il est essentiel de consacrer du temps à l’ajustement de votre équipement.
Cache œil ajusté | Cache œil mal ajusté | |
---|---|---|
Confort | Élevé | Faible |
Performance globale | Optimale | Diminuée |
Taux de précision | +20% | -20% |
Il existe plusieurs types de cache-œil, notamment les modèles en plastique rigide, les versions en tissu et les cache-œil réglables. Le choix dépend de la préférence personnelle et des exigences de confort.
Pour choisir la taille appropriée, mesurez la circonférence de votre tête et vérifiez les recommandations du fabricant. Un bon ajustement est crucial pour éviter les distractions pendant le tir.
Oui, un cache-œil bien choisi peut aider à améliorer la concentration en réduisant les distractions visuelles, ce qui peut être bénéfique pour la précision du tir.
La couleur du cache-œil peut affecter la perception des cibles et l’éclairage. Les couleurs neutres comme le noir ou le gris sont souvent recommandées pour une meilleure visibilité.
Il est important de nettoyer régulièrement votre cache-œil avec un chiffon doux pour éviter les rayures et accumulations de saleté.
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