Vous l’aurez peut-être remarqué pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024 : les archers préfèrent souvent le bob aux autres couvre-chefs.
L’archère française Amélie Cordeau aux Jeux olympiques de Paris aux Invalides. L’archère française Amélie Cordeau lors de l’épreuve individuelle éliminatoire des Jeux olympiques de Paris aux Invalides.
Mais le petit chapeau continue d’avoir les faveurs des athlètes : «Dans notre club, quelques joueurs font circuler un bob imprimé de petits dessins amusants, continue Jean-François Hoeni.
«Le bob est là pour nous protéger du soleil puisque le tir à l’arc se pratique en extérieur», nous explique Jean-François Hoeni, président du club de tir à l’arc USMT du 13e arrondissement de Paris. Et de continuer : «Il est pratique car il n’a pas de bord large. Il empêche au joueur d’être gêné par la corde lorsqu’il tire.»
La marque Era, spécialisée dans les vêtements et accessoires de tir à l’arc, confirme ces propos. Elle propose sur son site deux bobs. Un modèle respirant, qui dispose d’une visière souple pliable et allongée afin de protéger la nuque.
En revanche, le bob n’est pas adopté par les archers pour protéger leurs oreilles, la corde atteignant rarement cette partie du corps. Preuve en est avec Baptise Addis. Le 29 juillet à Paris, l’athlète de 17 ans troquait son traditionnel bob «Korea» pour un bandeau turquoise noué autour de son crâne.
Vient aussi la question de l’identification. «Ça peut aussi représenter une marque d’esthétisme, chaque joueur portant par exemple une couleur qui le représente, ou un motif. Le bob peut alors devenir une sorte de facteur qui permet d’identifier un athlète.» Jean-François donne ici l’exemple de l’archère française Lisa Barbelin, 11e mondiale et médaillée de bronze aux derniers Championnats d’Europe. Cette dernière ne quitte plus son bob imprimé de fleur, qu’elle adopte aussi bien sur le terrain d’entraînement qu’aux Jeux olympiques de Paris. «Si je l’oublie, ça ne va pas, c’est comme un doudou, révélait-elle le 30 juillet au Parisien .
À chaque tireur son bob et sa signature. Pour Ki Bo-bae, archère sud-coréenne triple championne olympique, l’intérieur du bob est à carreaux. Tandis que le Français Jean Charles Valladont, double vice-champion olympique, mise sur un modèle crème façon Stetson... Sur lequel il fixait même un discret pins en forme coq lors des qualifications aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021.
Mercredi 31 juillet, sous le ciel menaçant de Paris, l’archère Amélie Cordeau s’est inclinée lors des 16e de finale de l’épreuve individuelle du tir à l’arc face à la britannique Megan Havers. La défaite était cruelle.
La Française, 18 ans seulement, s’était pourtant brillamment qualifiée quelques minutes plus tôt en dominant la slovaque Denisa Barankova. Aux Invalides, les supporters ont salué sa performance.