Dans cet article, nous plongeons dans l'univers des calibres pour fusil de chasse, explorant les caractéristiques, les calibres et les considérations importantes pour chaque choix. Lorsqu'il s'agit de choisir le calibre idéal pour la chasse, il est essentiel de prendre en compte l'espèce de gibier que vous visez. Chaque animal a ses propres caractéristiques anatomiques et comportementales, ce qui influence le calibre le plus approprié pour une chasse efficace et humaine.
Avant d’évoquer les fonctionnements des armes, il nécessaire de parler de munitions. Et pour cela il convient de définir les termes employés en la matière et notamment ceux de « calibre » et de « munition« .
CALIBRE n. m. XVe siècle. ☆1. Diamètre intérieur d'un tube, d'un tuyau. Ce tuyau a seize centimètres de calibre. ARMES. Diamètre intérieur du canon d'une arme à feu, d'une pièce d'artillerie, habituellement exprimé en millimètres.
En parlant de pièces d'artillerie. Unité de mesure, rapport entre la longueur du tube et son diamètre intérieur. Un canon de 70 calibres, de 7 mètres de long pour 100 millimètres de calibre. Spécialt. En parlant des fusils de chasse. Nombre de balles contenues dans une livre anglaise de plomb. Un fusil de chasse de calibre 12, de calibre 16, de calibre 20. Pour les fusils de chasse, le diamètre intérieur du canon est d'autant plus petit que le chiffre désignant le calibre est plus grand.
Calibre nominal : il s’agit du nom donné à un ensemble de mesures dimensionnelles destiné à assurer une compatibilité à minima géométrique entre une arme et des munitions de même calibre. Cette notion de calibre est à rattacher de manière impérative à une norme qui en prescrit les modalités.
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Munition : il s’agit d’un ensemble composé d’un projectile (simple ou multiple), d’une charge de poudre , d’une douille et d’une amorce. Ainsi, il existe potentiellement un nombre infini de munitions pour un même calibre. Ces variations sont un facteur important à appréhender pour le bon fonctionnement d’une arme : on parle alors d’adéquation arme / munitions.
Enfin, concernant les calibres, il est nécessaire de circonscrire ici notre domaine d’étude avec précision. Les armes dont il est sujet ici sont quasiment toutes définies par l’Armée Française comme étant de « petit calibre ». Il faut ainsi comprendre qu’elles tirent toutes un projectile d’un diamètre inférieur à 20 mm. Les calibres dont le diamètre de projectile est compris entre 20 et 40 mm sont ainsi considérés comme « moyen ». Au-delà de 40 mm, il est question de « gros » calibre.
Nous avons choisi de nous inscrire dans ce référentiel, car il nous paraît légitime d’un point de vue historique et qu’il est largement conforté par la législation en vigueur en France. Cependant, il est nécessaire de comprendre que cette dénomination ne sera pas comprise par tous de la même façon : c’est pourquoi il est nécessaire de la préciser de façon liminaire.
Les calibres sont généralement dénommés en utilisant 3 systèmes de mesures différents : le système métrique, le système impérial anglo-saxon et la fraction de livre ancienne (Fig.02). Quel que soit le système employé, il est fréquent que la valeur mise en avant soit accompagnée d’un nom : la marque, le créateur…mais aussi parfois des indications d’ordre technique. Il s’agit d’une méthode qui permet de différencier plusieurs calibres de même diamètre.
Enfin, avant de décrire plus en détail les tenants et aboutissants de chaque système, il est nécessaire de mentionner qu’un même calibre peut posséder plusieurs appellations différentes, dans plusieurs de 3 systèmes…voire dans tous.
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Les dénominations des calibres désignent dans ce cas un diamètre en millimètres. Ce diamètre peut correspondre à celui du projectile ou du canon en plat ou fond de rayures. Parfois la valeur mise en avant est une valeur arrondie au millimètre. Ainsi, le « 9 » du 9 x 19 mm ne désigne pas une valeur exacte, mais la valeur arrondie. La norme CIP nous donne comme valeur de référence : diamètre du projectile 9,05 mm, diamètre en plat de rayure 8,82 mm et diamètre en fond de rayure 9,02 mm.
Souvent les calibres désignés à l’aide du système métrique sont accompagnés de la longueur de l’étui précédé d’un « x » qui est ici le signe mathématique « multiplié ». Ainsi, le 9 x 19 désigne un projectile de 9 mm (valeur arrondie) sur un étui de 19 mm. Ici aussi, la longueur de l’étui est exprimée de façon arrondie, la CIP nous donnant comme valeur de référence 19,15 mm.
Les dénominations des calibres désignent dans ce cas un diamètre en pouce ou en fraction de pouce. Quand ils sont exprimés en pouce, ces calibres sont normalement précédés d’un « . » qui sous-entend « 0. ». Pour exemple le calibre .30 correspond à 0.30 pouce, soit 7,62 mm. Ici aussi, des libertés sont prises avec les valeurs mises en avant : parfois pour arrondir, parfois pour différencier plusieurs calibres. Pour exemple, si les .222 Remington et .223 Remington comportent bien des différences (étui, poids de projectiles…), leurs diamètres de projectile et de canon sont rigoureusement identiques. Ici, Remington a renommé le .222 Special en .223 Remington par crainte d’une confusion par les utilisateurs.
Les dénominations anglo-saxonnes sont parfois suivies d’une information numérique supplémentaire précédée d’un « - ». Elle désigne parfois la masse de poudre, en « grain ». Le grain est une unité de mesure propre au rechargement de munitions qui désigne la masse de poudre ou du projectile (1 grain = 0,0648 gramme). Ainsi, la .44-40 Winchester Center Fire (WCF) désigne un projectile de 0.44 pouce de diamètre propulsé par 40 grains de poudre (noire). Nous reviendrons sur le cas de .44-40 WCF en détail plus loin dans ce chapitre.
De même la .30-30 WCF désigne un projectile de 0.30 pouce de diamètre propulsé par 30 grains de poudre (sans fumée). À la fin du XIXe siècle, l’information pouvait être complétée par la masse du projectile. Ainsi, le .44-40-200 WCF désigne un projectile de 0.44 pouce de diamètre, d’une masse de 200 grains, propulsé par 40 grains de poudre noire.
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Cette dernière pratique est aujourd’hui tombée en désuétude. Elle désigne parfois l’année. La .30-06 Springfield est une munition de calibre 0.30 pouce adopté en 1906 par l’armée des États-Unis d’Amérique. Elle désigne parfois la munition « parente », c’est-à-dire la munition (mais surtout la douille) à partir de laquelle la munition a été obtenue. Ainsi le .30-284 est une munition de calibre 0.30 pouce obtenu par modification d’un étui de .284 Winchester. Ici aussi, les cas sont plutôt rares. En France métropolitaine, le .30-284 Winchester fut rendue très populaire par la législation jusqu’en 2013.
Dans le dernier cas, on peut noter de très rares cas « d’hybridation » où la mesure métrique est accompagnée de la désignation de la munition parente.
Derrière ce titre énigmatique, se cache en réalité l’explication d’une appellation couramment employée : celle du « calibre 12 ». Ici, le chiffre 12 correspond à 1/12 d’une livre ancienne (d’une masse de 453,59 g) de plomb. Avec ce 1/12 de livre, on réalise une sphère. C’est le diamètre de cette sphère qui nous donne le diamètre de canon : ici approximativement 18,5 mm. Ainsi, plus le chiffre est élevé, plus le diamètre est faible. Cette dénomination de calibre est utilisée exclusivement pour les armes à canon lisse.
Elle est parfois suivie d’une seconde valeur avec un séparateur « / » et plus rarement un « x ». La seconde valeur est la profondeur de chambrage de ces munitions, qui sont le plus souvent cylindriques. Cette valeur peut être exprimée en millimètres ou en pouces. Ainsi, un calibre 12/76 nous indique un canon de calibre « 12 » et une chambre de 76 mm. Cette même appellation peut trouver son équivalent anglo-saxon : 12/3” une canon de calibre 12 et une chambre de 3 pouces (Fig.03) .
On peut noter ici que comme pour toute munition cylindrique à bourreletForme du culot d'une munition qui comporte un retour d'un di... More ou à demi-bourrelet, on peut tirer une cartouche plus courte dans une chambre plus longue : par exemple, on peut tirer une munition 12/70 dans une chambre 12/76, comme on peut tirer un .38 Special (balle de 9,12 mm sur une douille de 29,34 mm) dans une chambre Magnum .357 (conçue pour une balle de 9,12 mm avec une longueur de douille maximale de 32,77).
Voici une description des calibres les plus utilisés pour la chasse :
Caractéristique | Calibre 12 | Calibre 20 |
---|---|---|
Puissance | Élevée, adapté à une grande variété de gibiers | Moins élevée, convient au petit gibier |
Recul | Plus prononcé | Plus doux |
Maniabilité | Moins maniable | Plus maniable |
Lorsque vous choisissez un calibre de fusil de chasse, plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour garantir une expérience de chasse optimale. Parmi ces facteurs, l'impact du type de chasse (battue, approche, affût) joue un rôle crucial dans la sélection du calibre le plus adapté.
Pour le petit gibier, un calibre plus léger comme le calibre 20 ou le 28 peut être approprié. Pour le gros gibier, des calibres plus puissants comme le calibre 30-06, le 7RM ou le calibre 12 sont recommandés. Pour le gibier migrateur, un calibre plus spécialisé comme le calibre 12 avec des cartouches adaptées au vol peut être préférable. Pour le tir sportif et récréatif, un large éventail de calibres peut être approprié en fonction des préférences individuelles du tireur.
Les munitions pour armes à feu modernes peuvent se dissocier en deux familles : celle pour armes à canon rayé et celle pour armes à canon lisse.
Il s’agit du composant destiné à transformer l’énergie mécanique (translation du percuteur) en inflammation par le biais de la détonation d’une substance chimique. De façon générale sur les armes modernes, on trouve toujours les éléments d’amorçage suivants : la capsule d’amorçage, la composition fulminante et l’enclume. Pour la compréhension, on peut adjoindre à cette liste le ou les évents de communication vers la chambre à poudre qui sont présents sur la douille des munitions à percussion centrale.
Le principe est simple: la composition fulminante contenue par la capsule est précipitée contre l’enclume pour l’enflammer et communiquer la flamme par le ou les évents vers la chambre contenant la poudre. On peut retrouver ces éléments sous forme de différents assemblages en fonction des considérations liées à l’emploi de la munition. Nous détaillerons plus loin les variations de constructions les plus fréquentes des munitions modernes à percussion centrale et annulaire.
La composition à base de fulminate de mercure fut la première employée. Celle-ci comporte deux problématiques d’importance : elle favorise la corrosion des canons et génère des émanations toxiques. Le premier point est particulièrement problématique pour la durée de vie des canons et conduira à partir des années vingt à sa substitution progressive chez un grand nombre de fabricants par le styphnate de plomb pour créer des amorces dites « non corrosives ».
Depuis la fin des années 1990, les considérations sanitaires à propos de la présence de plomb dans les amorces conduiront à l’utilisation du diazodinitrophénol, composé organique, dans les amorces dites « non toxiques ».
Lorsqu'il s'agit de choisir un type de munition, il est essentiel de comprendre les particularités des différents projectiles. Que ce soit pour la chasse ou le tir sportif, le choix du type de balle joue un rôle crucial dans la précision, l'efficacité et la sécurité. Chaque type de balle pour arme à feu possède des caractéristiques spécifiques, influençant sa vitesse, sa portée et son impact. Par exemple, les balles à pointe creuse, souvent utilisées pour la chasse, assurent une expansion rapide, idéale pour maximiser les dégâts sur cible. À l'inverse, les balles blindées, ou Full Metal Jacket (FMJ), sont prisées pour leur pénétration et leur trajectoire stable, notamment pour le tir sur cible en milieu sportif.
Face à la diversité des munitions disponibles, il peut être difficile de s'y retrouver parmi les différents types de balle. Ce guide a pour objectif de clarifier ces distinctions en présentant les options les plus courantes et leurs usages. Que vous soyez amateur ou expert, comprendre le type de munition adapté à votre arme et à votre pratique est essentiel pour optimiser vos performances tout en respectant les réglementations en vigueur. Explorez les spécificités de chaque balle pour faire un choix éclairé, adapté à vos besoins et à vos ambitions.
Les balles FMJ se distinguent par leur noyau en plomb recouvert d’une enveloppe métallique rigide (souvent en cuivre ou en alliage cuivre-zinc). La base du noyau, toutefois, reste exposée.
Contrairement aux FMJ, les balles TMJ sont entièrement enveloppées de métal, y compris la base du noyau en plomb. Ce type de balle réduit les risques de contamination par le plomb et offre une meilleure précision, au prix d’un coût de production plus élevé et d’une pénétration légèrement moindre.
Le terme Hollow Point désigne un type de balle à pointe creuse, spécialement conçu pour s’expanser à l’impact. Ce design unique améliore son efficacité et sa sécurité, faisant des balles Hollow Point un choix prisé pour la défense personnelle et l’application de la loi.
Les balles Soft Point sont conçues pour offrir une expansion contrôlée et une pénétration efficace, ce qui les rend particulièrement adaptées à la chasse et à des situations où un bon compromis entre expansion et pénétration est nécessaire.
L'appellation Lead Round Nose désigne les balles en plomb nu sans chemisage. Leur forme cylindrique avec une tête ronde permet une alimentation fiable dans les armes à feu et assure une trajectoire stable.
Ces deux types de balles sont destinés au tir sportif, discipline pour laquelle leur conception permet un décompte plus facile des résultats. Les balles Wad-cutter ont une forme cylindrique distinctive avec un nez plat. Cette conception permet de découper proprement le papier des cibles, facilitant le marquage et la lecture des points.
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