L’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) se situe au cœur de la ville de Graz, en Autriche. Située au cœur de Graz, l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) est facilement accessible à pied depuis divers sites emblématiques. À seulement 5 minutes de marche de la Hauptplatz, la place principale de la ville, vous pouvez prendre Herrengasse, une rue commerçante animée. En venant du musée d’art de Graz (Kunsthaus), l’armurerie est à une agréable promenade de 10 minutes le long de la Mur. Située au cœur de Graz, l’Armurerie styrienne est un monument historique témoignant de l’héritage militaire et culturel de la région.
En plein cœur de Graz, vous découvrirez l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus), la plus vaste armurerie historique, abritant plus de 32 000 pièces. La plus grande collection d’armes historiques d’Europe se trouve entre ces murs, regroupant plus de 32 000 pièces remontant aux XVIe et XVIIe siècles. Vous y explorerez armes et armures du XVe siècle, témoignant du rôle stratégique de la ville face aux menaces extérieures persistantes et fréquentes. L’Armurerie styrienne a été fondée en 1642 en tant qu’entrepôt d’armes par l’archiduc Ferdinand Charles. Elle a été érigée pour répondre aux besoins défensifs de la province de Styrie face aux menaces ottomanes et autres dangers.
Érigé au XVIIe siècle, l’édifice de l’Armurerie styrienne arbore une façade baroque, marquée par des colonnes et des ornements caractéristiques de cette période artistique. Conçu pour impressionner visiteurs et dignitaires, ce bâtiment s’intègre dans le paysage architectural de Graz, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé au centre du vieux Graz, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce monument a préservé son agencement d’origine du XVIIe siècle. Vous parcourrez des salles restées fidèles à leur configuration initiale, reflétant l’esprit baroque.
Répartis sur quatre étages, des milliers d’armes et d’armures retracent l’évolution de l’équipement militaire du Moyen Âge à l’époque moderne. Vous y admirerez des armures de chevaliers conservées, ainsi que des heaumes, boucliers et hallebardes témoignant des techniques de combat d’autrefois. Chaque étage raconte une période distincte, permettant de comprendre l’art de la guerre qui s’est développé en Styrie. En parcourant les galeries, vous découvrirez un impressionnant ensemble d’artillerie, notamment des canons finement ornés qui reflètent le savoir-faire des fondeurs de l’époque. Ces pièces, parfois décorées de motifs héraldiques et d’inscriptions latines, témoignent de l’importance symbolique de l’armement au XVIIe siècle. Vous découvrirez une vaste collection de plus de 4 000 armes à feu, dont certaines servirent lors des conflits frontaliers contre l’Empire ottoman. Elles révèlent l’ingéniosité militaire développée pour défendre la Styrie.
Pour protéger les armes, aucun chauffage n’a été installé, prévenant ainsi avec soin des variations de température dommageables. Vous circulerez donc dans des salles conservées à l’état original, où l’atmosphère stable épargne métaux et bois fragiles.
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Construite entre 1642 et 1645 pour défendre la Styrie contre les invasions ottomanes, l’armurerie témoigne de la puissance militaire de la région. À la hauteur de son usage, l’Armurerie styrienne stockait à son apogée plus de 32 000 pièces, allant des mousquets aux armures complètes. Ce nombre impressionnant d’objets témoigne non seulement de la richesse historique du lieu, mais aussi de l’ingéniosité et du savoir-faire des artisans de l’époque. Au fil des siècles, bien que son rôle militaire ait diminué, le bâtiment a été transformé en un musée en 1892. Il offre désormais aux visiteurs un aperçu fascinant de la vie militaire de la Styrie à travers des expositions permanentes et temporaires.
Le meilleur quartier où loger à Graz pour visiter l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) est le centre-ville, aussi connu sous le nom de Innere Stadt. Ce quartier est idéal grâce à sa proximité immédiate avec l’attraction, à seulement 5 minutes à pied. Alternativement, le quartier de Lend offre un choix valable ; il est un peu plus éloigné mais toujours facilement accessible, en environ 15 minutes de marche. Il est possible d’acheter un billet sur place à la billetterie située à l’entrée du musée ou de réserver en ligne via la plateforme officielle.
La visite de l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) est en général plus tranquille en milieu de semaine, notamment le mardi et le jeudi. Pour limiter l’attente, il est recommandé de réserver en ligne et d’arriver tôt. En général, une sortie temporaire est autorisée si vous faites valider votre billet à l’accueil du musée. Il est conseillé de privilégier une tenue confortable et des chaussures adaptées pour parcourir les différentes salles. Les appareils photo sont en général autorisés, mais sans flash pour préserver les collections. Une pièce d’identité peut être requise si vous bénéficiez d’un tarif réduit ou d’une entrée gratuite.
La visite de l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) peut se faire lors de visites guidées en allemand ou en anglais. L’accès à certains étages de la collection peut être limité en raison de l’architecture historique. Un vestiaire et parfois des casiers sont à disposition pour entreposer vos sacs et objets encombrants. La visite de l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus) peut être réalisée en famille, mais l’espace est parfois restreint pour les poussettes dans certaines salles. Une boutique de souvenirs est généralement disponible pour acheter des articles en lien avec le Landeszeughaus.
Après avoir exploré la collection de l’Armurerie styrienne (Landeszeughaus), vous pouvez découvrir d’autres musées du Joanneum comme le Kunsthaus Graz ou le Musée d’Histoire de l’Art. Il est souvent possible de combiner plusieurs visites le même jour grâce à des billets groupés. Le site officiel www.museum-joanneum.at/landeszeughaus propose des informations sur l’histoire, les collections et les expositions.
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En optant pour le billet combiné de l’Universalmuseum Joanneum, vous accédez non seulement à l’Armurerie styrienne, mais aussi à plusieurs autres sites culturels de Graz. Explorez le Kunsthaus, célèbre pour son architecture futuriste, ou la Neue Galerie, qui abrite un éventail d’œuvres d’art moderne et contemporain.
Au XIXe siècle, la fabrication des armes militaires légères (fusils et pistolets) ne peut demeurer en dehors des progrès de la Révolution industrielle. Elle fait donc l’objet d’un processus de mécanisation qui est également une aventure humaine. En fait, de 1850 à 1870, soit quasiment au cours du Second Empire, les responsables militaires et politiques sont confrontés à un double défi. Il importe d’une part de doter l’armée d’un fusil moderne, car l’on est dans une période d’intense innovation technique. Il faut, parallèlement, passer d’une production essentiellement manuelle, assurée par des armuriers qualifiés, à une production mécanisée, fondée sur un recours systématique aux machines-outils.
À l’issue des guerres de la Révolution et de l’Empire, la modernisation de l’arme vise un triple objectif : supprimer les ratés au départ du coup en remplaçant la platine à silex par une platine à percussion, obtenir un tir précis à longue portée grâce à l’adoption du canon rayé et de balles profilées en lieu et place du canon à âme lisse tirant des balles rondes, et enfin accroître la cadence de tir en recourant au chargement par la culasse et non plus par la bouche. Dès 1841 d’ailleurs, la Prusse dote son armée d’un fusil répondant aux nouvelles exigences, le Dreyse. Soucieuse de posséder des instruments aussi efficaces que ceux de ses adversaires potentiels, la France crée en 1837 sa première arme légère à percussion, la carabine Delvigne-Pontcharra, avant d’adopter en 1840 le système de mise à feu par percussion. Enfin, en 1857, est retenu le principe du canon rayé. Il s’agit là seulement d’une première étape, puisque toutes les armes produites se chargent encore par la bouche (en dépit des difficultés nées de l’utilisation de balles profilées). Par ailleurs, au plan technique, la réalisation de rayures requiert un travail plus précis que la fabrication des canons à âme lisse qui supportaient une plus grande tolérance de calibre compte tenu du principe du « vent ». Cette phase de transition technologique, recouvrant essentiellement la période 1842-1866, contraint les quatre manufactures françaises (Châtellerault, Mutzig, Saint-Étienne et Tulle) à transformer le stock existant tout en construisant des armes neuves répondant aux nouvelles normes.
La Révolution industrielle s’étend à tous les secteurs de l’industrie. La guerre de Crimée révèle les performances accrues, en termes de portée et de précision, des fusils à canon rayé. Les diverses armées sont dès lors amenées à adopter de nouvelles formations tactiques et à renouveler leur armement, désormais démodé. Soucieux de modernité, le Second Empire décide, en 1862, de remplacer la production artisanale des armes militaires individuelles par la fabrication mécanique, grâce à l’emploi systématique des machines-outils, qui garantit l’interchangeabilité des pièces. De 1863 à 1868 est construite à cet effet, à Saint-Etienne, une usine ultramoderne, tandis que les autres manufactures (notamment Châtellerault) sont partiellement modernisées. Parallèlement, les expériences destinées à choisir un nouveau fusil pour l’armée française aboutissent à retenir le Chassepot modèle 1866. La construction de ce dernier par voie mécanique débute aussitôt et ne cesse de croître jusqu’en 1870, concrétisant le franchissement d’un seuil technologique dans l’armurerie militaire nationale.
En 1539, le roi Ferdinand Ier commande à l’armurier innsbruckois Jörg Seusenhofer une armure pour l’offrir à François Ier. Le roi de France ne reçoit finalement pas ce présent qui connait un destin mouvementé et est aujourd’hui conservée au musée de l’Armée à Paris (G 117) et à la Hofjagd- und Rüstkammer à Vienne (B 147). Cette armure fut tout à la fois considérée comme un chef-d’œuvre de l’armurerie innsbruckoise, un objet de collection, l’incarnation de celui à qui elle était destinée, un trophée de guerre et même une pièce d’armement. Étroitement liée, par ses péripéties, à l’histoire de l’Autriche et de la France, elle devint un sujet de tension et de convoitise entre ces deux nations.
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Le 18 juin 1538, l’empereur Charles Quint et le roi François Ier signent la Paix de Nice, mettant ainsi fin à la huitième guerre d’Italie. Ferdinand Ier, frère de l’Empereur, décide de faire un présent au roi de France et envoie donc Jörg Seusenhofer (1516-1580), armurier de l’atelier impérial d’Innsbruck, à la cour du monarque français prendre ses mesures. Les archives nous apprennent que Seusenhofer effectue ce déplacement dans une période située entre le 31 mars 1539 et le 22 août suivant.
Afin que ces harnois soient réalisés rapidement, Ferdinand Ier ordonne à la Chambre d’Innsbruck de mettre à la disposition de Seusenhofer les fonds nécessaires à la rénovation du moulin à polir de l’atelier impérial et à l’embauche de travailleurs supplémentaires, ainsi que de fournir de l’or pour la dorure du décor. Jörg Seusenhofer commence par battre les Doppelkürisse pour le Dauphin et son frère. Le 6 avril 1540, les armures sont envoyées dans un coffre à Anvers selon les ordres du Roi qui en accuse réception le 7 mai. Celui-ci souhaite voir son armurier poursuivre immédiatement avec la fabrication d’une armure légère de guerre pour le Roi de France, d’une armure d’infanterie pour le Dauphin et d’un Doppelküriss pour le connétable de Montmorency. Mais le Doppelküriss destiné à François Ier est déjà battu et poli ; l’armurier demande donc l’autorisation de finir ce harnois avant d’entamer la fabrication de l’armure légère.
Cette armure réapparaît ensuite dans le catalogue de la Heldenrüstkammer (fig. 3) publié pour la première fois en 1601. Cette « Armurerie des héros » fut rassemblée par Ferdinand II du Tyrol, dans son château d’Ambras, près d’Innsbruck. À partir de 1576, l’Archiduc, avec l’aide de son secrétaire Jakob Schrenck von Notzing, travaille à réunir les armures, portraits et biographies de cent vingt-cinq princes et hommes de guerre parmi les plus connus de son temps. Il s’intéresse particulièrement aux personnages ayant pris part à des conflits aux côtés ou contre les Habsbourg.
Lorsque l’empereur Napoléon Ier (1769-1821) donne cet ordre le 17 février 1806 au maréchal Berthier (1753-1815), l’armure de François Ier est déjà sur le point de quitter le Tyrol. Par le Traité de Presbourg, signé le 26 décembre 1805 entre la France et l’Autriche, le Tyrol échoit au royaume de Bavière. Il est prévu de transférer les collections d’Ambras à Vienne.
Napoléon Ier envisage ensuite de placer l’armure de François Ier, en compagnie du quadrige de Berlin et d’autres trophées dans le monument qu’il veut dédier à la Grande Armée à la Madeleine. Toutefois, à la chute de l’Empire, l’armure se trouve toujours dans le dépôt d’Artillerie. Devenu musée d’Artillerie en 1811, l’institution a pour vocation de conserver la mémoire technique des matériels réglementaires de l’Armée française.
Le Doppelküriss connaît à nouveau les aléas de l’histoire durant la Seconde Guerre mondiale. Le 2 septembre 1939, il est décidé que : « […] dans l’éventualité de bombardements aériens, les drapeaux, les reliques de l’Empereur, les armes des souverains et les pièces les plus précieuses des collections seront abrités dans la crypte des victimes de l’attentat de Fieschi, qui offre toute sécurité en cas de bombardement et d’incendie. »
Date | Événement |
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1539 | Ferdinand Ier commande l'armure à Jörg Seusenhofer. |
1540 | Envoi des armures du Dauphin et de son frère à Anvers. |
1806 | Napoléon Ier ordonne le transfert de l'armure à Paris. |
1940 | Saisie des collections d'origine germanique par l'Armée allemande. |
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