L'histoire de l'armurerie à Lausanne et dans le canton de Vaud est riche et diversifiée, marquée par des artisans talentueux et des évolutions technologiques. Cet article explore certains aspects de cette histoire, en se basant sur des témoignages et des documents historiques.
A Lausanne, plusieurs armuriers ont marqué leur époque. Parmi eux, Fornay et un autre armurier situé près de la police de sûreté sont souvent mentionnés. Cependant, ces établissements n'existent plus aujourd'hui.
Il est également important de se souvenir de Claude Charrière, un armurier dont le décès remonte à un certain temps. Aujourd'hui, Wyn et l'Armurerie Lausannoise Nouvelle ont pris le relais, bien que certains n'aient pas encore eu recours à leurs services.
Les armuriers d'autrefois étaient bien plus que de simples vendeurs d'armes à feu. Ils étaient souvent des artisans polyvalents, capables de réparer, d'ajuster et même de fabriquer des pièces sur mesure. Le forage et le montage des carabines les rapprochaient davantage des mécaniciens.
Au début du XIXe siècle, le recensement de 1799 signalait 36 armuriers en province et 2 à Lausanne. Les meilleurs n'avaient pas besoin d'opérer dans la capitale pour obtenir des commandes. Joseph Paul quitte même Lausanne pour Vevey, tandis que Durussel s'installe à Moudon après son tour d'Europe.
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Frédéric Siber, dont les carabines étaient réputées, quitte Morges pour Lausanne en 1820. Dix ans plus tard, il se brouille avec son fils, qui va travailler chez un concurrent. Ils se réconcilient par la suite et fabriquent en série, après le tir fédéral de 1836, des modèles perfectionnés, mis à l'ordonnance, pour un coût de 72 francs. Pour 80 francs, ils étaient décorés d'un ruban et de gravures.
Les armuriers vendaient fréquemment des armes d'occasion. Perrin, à Lausanne, offrait dans les petites annonces non seulement une paire de pistolets de poche anglais, à secret, mais aussi deux obusiers pour lancer les grenades !
Au fil du temps, les armuriers ont diversifié leurs activités. François Olivier, un cloutier, ajoute l'armurerie à sa branche vers 1830. Cette diversification témoigne de l'adaptabilité des artisans face aux évolutions du marché.
Les artisans du fer, tels que les maréchaux-ferrants, les taillandiers et les couteliers, jouaient un rôle essentiel dans la société vaudoise. Le maréchal-ferrant travaillait en ville comme à la campagne, s'occupant souvent de charronnerie et tenant parfois lieu de vétérinaire. Le maréchal-ferrant de village était moins spécialisé, recherchant souvent un ouvrier qui soit simultanément bon ferrant et taillandier.
Les taillandiers lausannois ne manquaient pas d'originalité. David Simon, qui s'établit en 1818 aux Escaliers-du-Marché, était un spécialiste des bistouris et de leur aiguisage. Auguste Jacot, au Grand-Saint-Jean, ne se bornait pas à forger, à retailler et à aciérer tous les outils tranchants, il fabriquait des bouchardes et gravait des fers à gaufres.
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L'industrie du fer dans le canton de Vaud était diversifiée, allant de la production de balances à la fabrication d'outils aratoires. Les cloutiers, bien que confrontés à la concurrence de la région jurassienne, continuaient à exercer leur métier. Le serrurier Christian Héberlé, inventeur à ses heures, fabriquait à la machine dès 1835 des pointes de Paris. Il est imité deux ans plus tard par Sider-Duret, qui utilisait dans son atelier une force motrice hydraulique.
Aujourd'hui, l'armurerie a évolué, intégrant des technologies modernes et des réglementations plus strictes. Des entreprises comme Wyss Waffen à Burgdorf offrent un large éventail de pièces d'origine et de custom, bien que leur catalogue soit principalement en allemand.
Le remplacement de pièces, comme le ressort de détente sur un Sig p210-2, nécessite une certaine compétence et peut parfois poser des difficultés. Il est donc essentiel de faire appel à un armurier compétent pour effectuer ces opérations.
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