La Porte de Hal, qui abrite depuis 1847 les collections d'armures de l'État belge, est la seule des portes de la capitale qui soit parvenue jusqu'à nous. Elle se trouvait à cheval sur l'ancienne route de Bruxelles à Hal, d'où la dénomination qu'elle a conservée.
Cette massive construction militaire, datant des dernières années du 14e siècle, a été considérablement modifiée lors des travaux de restauration entraînés par son état de délabrement.
Après avoir contribué à la défense de Bruxelles, la Porte de Hal servit, successivement, de grenier à blé, de geôle pour les prisonniers de guerre et, à partir de 1759, de prison pour les condamnés de droit commun.
De date récente, le musée d'armures de Bruxelles se rattache toutefois à de fort lointaines traditions.
Les ducs de Brabant, comme tous les seigneurs du Moyen-Age, eurent sans doute leur « almérie » où se conservaient non seulement les armes de guerre et de tournoi à leur usage, mais aussi celles de leurs devanciers, gardées à titre de souvenir, aussi bien que celles de leurs ennemis, précieux trophées de victoire. Mais à cet égard, nul document ne nous est parvenu.
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On sait seulement, que, vers 1406, Antoine de Bourgogne réunit au château de Caudenberg les armures de guerre et de tournoi, les engins de chasse, etc., appartenant aux princes de la maison de Bourgogne.
Cette « almérie », qui, plus tard, reçut le nom d'Arsenal royal, s'accrut considérablement sous des princes dont les goûts de luxe éclairé nous sont certifiés par les chroniqueurs contemporains et par des inventaires souvent explicites.
Maximilien, Charles V, Philippe II, les archiducs après eux, se plurent à continuer de si fastueuses traditions et l'on sait que ces souverains accordèrent aux armuriers de tout pays une protection aussi généreuse qu'intelligente.
Si la destinée des Pays-Bas n'avait été aussi précaire et si nos provinces, sans relâche l'enjeu des compétitions de nos voisins, pendant les siècles écoulés, n'avaient été morcelées, prises, reprises et incessamment ravagées de fond en comble, l'Arsenal royal de Bruxelles eut été le plus riche du monde, car c'est dans la capitale du Brabant que ducs de Bourgogne, empereurs d'Autriche et rois d'Espagne aimaient le mieux séjourner, entourés qu'ils y étaient d'une incomparable pléïade d'artistes au génie desquels faisaient appel toutes les nations de l'Europe.
Mais telles furent les vicissitudes traversées par notre pays, notamment au dernier siècle, que de tant de trésors patiemment accrus il ne reste guère que le souvenir.
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Encore les documents font-ils défaut pour retracer d'une manière exacte les péripéties qui entraînèrent la dispersion des collections de l'arsenal si riche encore à la veille de la Révolution française et dont, lors de la proclamation de notre indépendance, aucun vestige ne demeurait.
Le curieux Poliorceticon de Juste Lipse, publié à Anvers, chez Plantin, en 1596, ne s'est guère arrêté à l'armement du MoyenAge dont tant de vestiges devaient se trouver sous les yeux de l'auteur.
Les armures des Grecs et des Romains, leurs machines de guerre intéressaient seules l'érudit compilateur, aussi ne parle-t-il que fort incidemment de l'arsenal de Bruxelles qui, certes, lui était ouvert.
Dans les chapitres qu'il consacre aux armes de jet de l'artillerie antique et où se trouvent accumulées de savantes citations, il mentionne deux machines de guerre conservées à Bruxelles, dans un arsenal : in armamentario.
Si les archives abondent en détails sur les engins et le matériel de guerre des ducs de Bourgogne et de leurs successeurs, personne n'a pris soin, que l'on sache, de dresser un inventaire descriptif de l'arsenal royal ; du moins, les répertoires anciens, s'ils existent, ont été perdus pour nous.
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C'est seulement par des auteurs de date relativement récente, sans grande autorité d'ailleurs, et s'occupant à titre incidentiel des collections de la Cour, que nous possédons, à l'égard de celles-ci, de trop rares et fugaces détails.
Faute du témoignage d'un historien plus érudit, on a souvent cité les passages consacrés, par' la Description de Bruxelles et des environs, écrite en 1785, par l'abbé Mann, à l'ancien arsenal, alors établi rue de la Paille, dans l'ancien couvent des Jésuites.
M. Gachard a ajouté quelques renseignements à ceux renfermés dans la Description de Bruxelles, etc., de l'abbé Mann, en publiant la relation manuscrite, - trouvée à la bibliothèque de Sainte Geneviève, - émanée d'un autre religieux, le R. P. Claude du Molinet, de l'ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin, de passage dans la capitale du Brabant, en 1682.
Les événements militaires qui marquèrent la fin du 18"16 Siècle amenèrent la dispersion complète, sinon la destruction, des collections de l'arsenal royal.
Lorsque les Autrichiens, après leur défaite de Fleurus, durent abandonner les Pays-Bas, ils évacuèrent sur la citadelle de Wurzbourg les archives et les objets d'art les plus précieux que à renfermât le palais de Bruxelles (juin 1794).
Ce butin conquis sur notre infortuné pays, par une armée en pleine déroute ne demeura pas longtemps à Wurzbourg.
Cette place fut prise deux ans plus tard par le général Jourdan, et les objets provenant de l'arsenal de Bruxelles furent transportés, les uns à Egra en Bohême, les autres incorporés à Vienne aux collections du RitterSchloss d'où ils passèrent au Musée d'Artillerie Impérial qui les conserve précieusement.
Quelques objets oubliés ou dédaignés par les Autrichiens furent toutefois laissés à Bruxelles.
Les bans de police réglementant le port d’armes sont nombreux ; nous n’en citons ici que quelques-uns, parmi les plus représentatifs.
Le potentiel de la ville de Gand pour la fabrication des artilleries apparaît dans les comptes urbains publiés par N. de Pauw et J. Vuylsteke.
Celle-ci, beaucoup plus étendue que la Belgique contemporaine, n'était elle-même que la partie septentrionale d'une immense région, bien délimitée par des frontières naturelles, la Celtique ou Gaule, celle que décrit son conquérant, le général romain C.
On sait pertinemment, aujourd'hui, par de multiples fouilles faites dans les grottes (ou abris sous roches) des provinces de Hainaut, de Namur et de Liège, que l'Homme a paru dans nos contrées belges dès les temps que les géologues dénomment quaternaires.
Ce sont les pays de Meuse qui, par les richesses paléontologiques que leur sous-sol a fournies aux recherches de nos savants (MM. Houzé, Fraipont, Rutot, De Puydt, etc.), ont pu nous permettre de suivre la longue et lente évolution de nos ancêtres les plus lointains à travers les multiples siècles de notre préhistoire.
Les Celtes avaient étendu leur aire d'occupation dans ce qu'on appelle, au sens géographique, la Germanie.
Les noms de toutes les peuplades belges, à l'époque de la conquête romaine, s'expliquent par la linguistique celtique; les noms propres s'éclairent par leur rapprochement avec le vocabulaire celtique.
Ce n'est donc point dans un pays facile d'accès ni contre des peuplades aisées à assujettir que le célèbre triumvir romain, C.
La domination romaine dura près de cinq siècles (8). L'administration de l'empereur Auguste pourvut d'abord sans tarder au repeuplement des régions dont la guerre contre les Eburons avait fait un véritable désert.
Ce fut le cas pour nos régions mosanes. Ici, comme partout ailleurs, et plus qu'ailleurs peutêtre dans les pays du nord de la Gaule, la civilisation de nos conquérants s'imposa immédiatement aux populations nouvellement assujetties (9).
Nos régions mosanes eurent le privilège de se voir traversées par les plus grandes et les plus importantes des voies militaires de la Gaule belgique.
Il va sans dire que ce n'étaient là que les artères principales intéressant les pays du bassin de la Meuse et que de multiples chemins partaient de ces dernières, se croisant eux-mêmes en tous sens.
La plus récemment découverte ne l'a-t-elle pas été, en 1907, à Liège même, à l'endroit où le sous-sol venait de révéler la présence d'une cabane néolithique?
Or, chaque villa n'était que le centre d'un vaste domaine agricole, donc d'un groupement d'hommes plus ou moins considérable.
Chaque jour, pour ainsi dire, apporte de nouvelles preuves de la romanisation complète des pays mosans.
Si le sous-sol est resté riche en vestiges de son passé, il n'est malheureusement rien demeuré des splendeurs monumentales de la Tongres romaine.
Vers la fin du IIe siècle, probablement à l'époque où régnait SeptimeSévère (193-211), - ou en 170 -,le pays eut cependant à subir une désastreuse invasion, - c'était la première -, des Germains du Nord les: Chauques, tribu franque, campée vers l'Elbe, passèrent inopinément le Rhin et ravagèrent tout jusqu'au delà de la Meuse.
Tongres vit sa population considérablement réduite et il lui fallut attendre la seconde moitié du IIIe siècle pour pouvoir recouvrer sa prospérité d'autrefois.
Vers 287, des groupes de Francs occupent les deux Flandres.
En 341, d'autres barbares s'établissent dans les plaines sablonneuses de la Toxandrie, c'est-à-dire du Brabant hollandais et de la Campine limbourgeoise.
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