Le magasin James à Autun est bien connu des chasseurs de l’Autunois Morvan et même de beaucoup plus loin. Depuis presque deux siècles, ce qui fût d’abord une coutellerie est devenu au fil du temps une armurerie de renom, qui rayonne bien au-delà de nos frontières départementales.
Le temps d’une soirée, la nouvelle propriétaire de l’armurerie, Pauline Zacharie, a fêté les 195 ans de son enseigne. L’occasion pour l’ancien propriétaire, Jean-Claude James, de retracer l’aventure commerciale de ce magasin.
En 1824, un certain Pierre Asselineau, issu d’une famille de coutelier, ouvre dans un local exigu, une coutellerie au 51 de la rue Aux-Cordiers, emplacement qui a été conservé jusqu’à aujourd’hui. Son fils, Gervais, reprend l’affaire familiale.
La Maison James à Autun, en Saône-et-Loire, est une véritable institution. Ses spécialités ? L’armurerie mais aussi la coutellerie. Alors que son atelier n’était plus visible du public et des clients depuis plusieurs décennies, on peut à nouveau l’admirer quand on passe dans le haut de zone piétonne.
Pauline Zacharie, seule armurière diplômée en France, a décidé de remettre l’atelier coutellerie à sa place originelle, en vitrine de la boutique : « C’est là que tout a commencé. Je me suis dit qu’il était bien de montrer mon travail aux passants autant qu’aux clients. Que chacun puisse voir comment on aiguise les couteaux ou encore les tondeuses pour les animaux ! »
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« J’aiguise environ 1200 couteaux à l’année, raconte Pauline Zacharie. Ils sont de toutes les tailles, du couteau de table au couteau de boucher. La meule est électrique et beaucoup plus confortable que celles à eau que l’on peut encore voir à Thiers en Auvergne. »
Ce qui intrigue les passants, c’est aussi le lapidaire, utilisé pour aiguiser les tondeuses pour les bovins et les ovins. « On en fait moins qu’avant, environ une vingtaine à la semaine, parce que les hivers sont beaucoup moins froids qu’il y a quelques décennies. Les agriculteurs ont moins besoin de tondre leurs moutons qui passent moins de temps dans les étables. »
L’une des machines, le lapidaire, n’a pas loin d’un siècle… Certains outils, comme l’enclume, ont même 200 ans…
Pauline Zacharie, originaire du département de l’Isère, prend un vrai plaisir à aiguiser les lames avec le souci de la perfection, de les rendre aussi impeccables que tranchantes. Ses tarifs : 7,90 euros pour une tondeuse et de 3 à 7 euros pour un couteau. Des prix raisonnables appréciés des amoureux des beaux couteaux.
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