Le tribunal de commerce de Saint-Étienne a examiné les offres de reprise pour l’armurier français Verney-Carron, en redressement judiciaire.
Le tribunal s’est penché sur les offres du groupe Rivolier et de l’industriel belge FN Browning :
Le tribunal de commerce avait prononcé l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire de Verney-Carron le 12 février dernier, et désigné un administrateur judiciaire pour accompagner la gestion de l’entreprise détenue majoritairement par le groupe français Cybergun (65 %) depuis mi-2022.
Les ventes de Verney-Carron ont continué à chuter l’an dernier, avec de lourdes pertes et un chiffre d’affaires passé sous la barre des 4 millions d’euros, contre 5,45 millions en 2023, selon une source proche du dossier. Le passif cumulé déclaré par la direction est de près de 20,4 millions d’euros. Le Progrès ajoute qu’un contrat majeur avec l’Ukraine ne s’était pas concrétisé, et n’avait pas permis de redresser la barre.
Créé en 1820, Verney-Carron est le dernier fabricant français d’armes de petit calibre. Longtemps spécialisée dans les armes de chasse, la manufacture a inventé et commercialisé à partir de 1990 les « Flash-balls », des armes défensives notamment utilisées par la police nationale française pendant une vingtaine d’années. La récente orientation vers la fabrication d’armes de guerre de petit calibre n’a pas réussi à compenser la perte du marché avec le ministère de l’Intérieur, et le recul des ventes de fusils et de carabines de chasse et de tir.
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De nombreux avis en ligne mettent en lumière des problèmes rencontrés par les clients de l'Armurerie Française :
Plusieurs clients signalent des commandes non honorées et des difficultés à obtenir un remboursement. Certains mentionnent que l'armurerie est en redressement judiciaire depuis juin 2023.
L’armurier Verney-Carron, le plus ancien fabricant français d’armes de chasse et de défense, va passer sous le contrôle du groupe belge FN Browning. Fondé en 1820 à Saint-Étienne, Verney-Carron a été placé en redressement judiciaire le 12 février dernier, en raison de difficultés financières persistantes. Le groupe belge FN Browning Group, acteur majeur de l’armement mondial, a saisi l’opportunité et a déposé une offre ferme de rachat, qui en fait l’actionnaire majoritaire à 70 %, rapporte Le Parisien le 17 mars qui est allé à la rencontre des salariés du groupe stéphanois.
Ce géant de l’armement, basé à Herstal en Belgique, est notamment détenu par la région wallonne et réalise un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros. Il est notamment propriétaire de marques emblématiques telles que Winchester. Pour FN Browning, l’acquisition de Verney-Carron représente un renforcement stratégique de sa présence en France et un accès à un savoir-faire unique.
Verney-Carron, qui emploie 70 salariés et affiche un chiffre d’affaires de 5,4 millions d’euros, souffrait de difficultés de trésorerie, malgré l’entrée du Français Cybergun à son capital en 2022. L’entreprise spécialisée dans l’airsoft s’était engagée à investir 20 millions d’euros sur cinq ans, mais n’a finalement injecté que 12 millions en trois ans. Désormais, l’actionnariat de la société stéphanoise se répartira entre FN Browning, Cybergun et la famille Verney-Carron.
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Si ce rachat par un acteur étranger interroge dans un contexte de réarmement national, l’armurier y voit une opportunité de développement. «Être adossé à un leader mondial nous donne un réseau de distribution plus large et un accès à des ressources en R&D», indique au Parisien une source interne.
Malgré ce changement de contrôle, les activités de l’entreprise resteront implantées à Saint-Étienne. L’armurier vient d’ailleurs de signer un contrat de cinq ans avec la police nationale pour fournir des lanceurs de balles de défense (LBD) aux CRS. Le marché des armes de chasse, bien que stable, ne suffit plus à assurer la pérennité de l’entreprise. L’appui de FN Browning devrait garantir sa survie tout en lui offrant de nouvelles perspectives industrielles.
Pour les salariés, le soulagement est palpable. «Nous perdons une partie de notre souveraineté, mais nous conservons notre outil de production en France. Il faut désormais reconstruire et retrouver de la sérénité», affirme un employé.
Aujourd’hui, le tribunal de commerce de Saint-Étienne (Loire) doit statuer sur la demande de placement en redressement judiciaire du fabricant français d’armes Verney-Carron. Le plus vieux représentant de l’armurerie française, établi à Saint-Étienne depuis 1820, a en effet déclaré hier se trouver en situation de cessation de paiement. En effet, Cybergun explique être en négociation » avec un acteur majeur de l’armement de petit calibre au niveau mondial « .
Jugement prononçant l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire, date de cessation des paiements le 1 janvier 2022, désignant administrateur Selarl Fhb en la Personne de Me Blanc Jean-François 22 rue des Chasseurs 34070 Montpellier, avec les pouvoirs : assister le débiteur dans tous les actes concernant la gestion, mandataire judiciaire Selarl Brmj en la Personne de Me Roussel Bernard 850 rue Etienne Lenoir Km Delta 30000 Nîmes. Les déclarations des créances sont à adresser au mandataire judiciaire ou sur le portail électronique prévu par les articles L. 814-2 et L.
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