Les arts martiaux, souvent perçus comme des traditions millénaires, sont en réalité un phénomène récent, façonné par l’impact des armes à feu à l’aube de notre époque.
Pour le grand public, il est clair que lorsque que l’on pratique un art martial, on ne vise pas un entraînement para-militaire. Les textes des grands fondateurs nous engagent. Il est trompeur d’utiliser l’expression «art martial» et de mettre ensuite en place une structure qui ne respecte pas les textes «originaux».
La connaissance historique est très claire : Les arts martiaux viennent de Chine (période Qing) et du Japon (ère d’Edo). Il a pu exister des pratiques proches voire très proches (boxeurs d’Akrotiri, Palestre et Gymnase en Grèce antique, kalarippayatt en Inde, etc....) mais jamais dans l’histoire, il n’y a eu une approche libérale d’un art de combat aussi développée, avec sa propre mythologie ayant infusé la culture populaire à grande échelle (films de B. Lee, Shaolin, image grand public mondiale, etc.…) et surtout aussi structurée et avec un tel asabiyah (certes imparfait mais qui existe).
La Chine, lors de la période Qing, a connu ce qui est appelé la religiosité seconde selon O. Spengler : un retour aux sources «culturelles» pour pouvoir résister à un défi sur la société. Il y a eu réécriture/écriture de mythes et de légende en Chine (roi singe, au bord de l’eau, Shaolin, Wudang, etc ….) pour alimenter ce mouvement.
Les arts martiaux chinois se formalisent, sous la dynastie Qing, particulièrement après les guerres de l’Opium (1840-1860), dans un contexte de crise identitaire face à la supériorité militaire européenne, incarnée par les armes à feu modernes (fusils, canons Krupp). Avant cette période, les pratiques du temple de Shaolin, comme au XVIe siècle, étaient utilitaires, axées sur des techniques militaires avec armes (bâton, lance, sabre) pour la défense monastique ou les campagnes contre les pirates wokou. En clair, c’était des milices, monacales certes, mais des milices.
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L’arrivée des armes à feu va permettre d’introduire une séparation qui n’avait pas existé dans l’histoire. Dans le passé, s’entraîner à la lutte ou au bâton (canne en occident) permettait de se préparer à un duel en armure ou à l’escrime. L’art martial est donc apparu réellement à partir de ce moment-là. Or ce point a été pris en compte en Chine (rupture plus nette qu'en Occident entre l’époque des armes blanches et l’arrivé des armes à feu) associé à une religiosité seconde (qui a porté le côté art libéral).
Les armes à feu, à partir du moment où elles dominent dans les conflits militaires, relèguent le combat rapproché à des contextes de basse intensité (auto-défense et défense civile, banditisme), où les écoles d’arts martiaux prospèrent.
Le Japon a connu à peu près la même histoire que la Chine (le Japon a été unifié grâce à l’usage des armes à feu et, comme en Chine, le combat rapproché est devenu indépendant des techniques militaro-constabulaires dans une échelle de temps courte). Toutefois, les arts martiaux, dans ce cas, ont été contrôlés par l’État central qui l’a inféodé à son propre but.
Des Japonais allaient se former aux arts martiaux chinois qui étaient plus «libérateurs» que leur équivalent japonais (les arts japonais «jikoku, l’enfer», qui servait à dresser les jeunes japonais). Il n’est pas mentionné de Chinois qui, à l’époque avant Kano, allait se former au Japon ou s’inspirait du Japon.
C’est néanmoins au Japon qu’apparaît un homme extraordinaire : Jigoro Kano, qui va réussir à faire la synthèse entre la pratique d’une technique de combat rapproché (la lutte) portée par une religiosité seconde chinoise (et l’encadrement totalitaire japonais de l’époque) avec la pratique sportive/éducation physique de l’occident devenu irréligieux (phase temporaire avant la religiosité seconde). En effet, la méthode pédagogique occidentale était nettement supérieure (les Gracie le confirment) et Kano a pu l’incorporer tout en gardant la méthode de combat et l’aspect religiosité seconde qui dans les faits s’était transformé en «art libéral pur» sous l’influence du sécularisme occidental.
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Les arts martiaux s’imposent parce qu’ils répondent à deux besoins fondamentaux : l’idéal du sport, ancré dans la culture occidentale (et surtout européenne), et une quête de sens spirituel face à une crise existentielle qui débute suite au retrait (provisoire…) de la religion en Europe. L’Occident valorise depuis longtemps le corps comme outil de perfectionnement.
Les Grecs avaient leur kalokagathia : l’harmonie entre le physique et l’esprit et l’arete (la perfection). Ces idéaux, relancés à la Renaissance, prennent une ampleur nouvelle avec les Jeux olympiques modernes (1896, Pierre de Coubertin). La boxe, la lutte, la gymnastique faisaient déjà partie de cette culture. Quand le judo arrive dans les années 1930, suivi du karaté et du kung-fu dans les années 1970, il s’intègre naturellement : Les ceintures, les dojos, la discipline résonnent avec ces pratiques sportives.
Mais les arts martiaux, grâce à Jigoro Kano, vont au-delà : ils ne se limitent pas à l’effort physique, ils proposent une voie d’accomplissement et d’évolution. Les dojos, eux, deviennent des espaces où le sport rencontre la réflexion, où l’on forge le corps et l’esprit, comme les gymnastes grecs, mais enrichis d’une philosophie orientale.
Au XXe siècle, les églises se vident, le "matérialisme" domine, et les individus cherchent un sens et une transcendance ailleurs. Les arts martiaux apportent une réponse : la religiosité seconde chinoise - taoïsme, bouddhisme Chan - se mêle aux valeurs chrétiennes, amplifiant leur résonance.
Henry Plée, pionnier du karaté en Europe, est d'ailleurs symptomatique de cette dynamique. Il partagera, avec tous les pratiquants, ses réflexions à la fois sur la technique mais aussi sur le «spirituel». Dans ses Chroniques Martiales, il présente bien le dojo comme un lieu de travail sur la technique mais aussi de réflexion, un espace d’éveil spirituel, mêlant l’ésotérisme oriental et occidental.
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Il y a plus fort, c’est un aspect moins visible, mais toutefois fondamental quand on le découvre : les koryos. Ces groupes de jeunes guerriers dans l’Europe ancienne de l’âge de Bronze (~ 2000 av. JC) dont on retrouve les échos chez les kryptes spartiates, éphèbes athéniens, berserkers scandinaves, les guerriers de la branche rouge irlandaise et étrangement, à ma connaissance, dans certaines confréries en Afrique - formaient les hommes à la discipline et à la violence dans un cadre initiatique.
Quand on parle de cadre initiatique ce n’est pas simplement d’apprendre à «se battre» mais également à avoir une culture commune, à transmettre des mythes, dans certains cas à savoir chanter, a acquérir une science médicale, a savoir vivre dans la nature, a être discret, etc …… Notons que l’intégration dans ces fraternités n’étaient généralement pas obligatoires et qu’ils existaient des épreuves pour démontrer que l’on méritait d’y entrer ….. Normalement après l’initiation et la période de «retrait», la plupart revenaient dans la société mais certains conservaient cette vie (et souvent devenaient les "moniteurs" des classes d’âges suivantes qui arrivaient sur le "lieu sacré" pour "évoluer").
Les moniteurs d’arts martiaux qui consacrent leur vie à la transmission sont manifestement les descendants de ces «chirons historiques». La féodalité européenne et l’Église ont intégré cette initiation (page, écuyer, chevalier sous le patronage non d’animaux mais de saints), mais les armées modernes, avec leurs armes à feu, les ont effacés. C’est d’ailleurs l’avantage des armes à feu : elles rendent inutiles les longues initiations : 15 jours suffisent pour avoir la compétence de base, à comparer avec plusieurs années pour les armes blanches.
Les arts martiaux «orientaux» ont ravivé cet écho atavique en Europe : les dojos, avec leurs rituels, leur discipline et surtout l’accès à des compétences et des points de vue non-reconnus ou tabous dans la société «classique», rappellent ces initiations anciennes.
Le premier exemple historique est la guerre des boxers où les écoles d’arts martiaux chinoises en pleine religiosité seconde ont cru qu’elle allaient («par le pouvoir du chi») faire repartir «les diables étrangers». Manipulées par le pouvoir politique chinois, ce fut un désastre à la fois pour la Chine et pour les arts martiaux.
Le deuxième exemple est celui du caporal autrichien qui a pris le pouvoir en Allemagne au milieu du 20 eme siècle. Si vous l’ignorez, il est passé par le milieu «ésotérique» de l’Allemagne : La société » de Thulé ( avec une structure encore plus « discréte » derrière ….). Cela vaut la peine d’étudier cette histoire pour éviter de refaire les mêmes erreurs.
Ces détournements sont à bien étudier et comprendre car il est manifeste que plusieurs «forces» (j’en ai identifié au moins quatre avec leur avatar politique respectif) essayent d’instrumentaliser actuellement les arts martiaux en Europe. Tôt ou tard, elles s’opposeront frontalement ou essaieront d’instrumentaliser l’Art Martial Européen.
Sur sa plateforme de vidéo à la demande, Disney a ajouté des avertissements à certains de ses classiques, comme "Peter Pan" ou "Dumbo" pour avertir les spectateurs contre des clichés racistes que véhiculent certaines scènes. Certains classiques de la firme aux grandes oreilles véhiculent des clichés racistes et sexistes. Le lancement de la plateforme de vidéo à la demande Disney+ a réveillé des polémiques à leur sujet.
Disney assume la fonction politique de la fiction. La dénonciation des stéréotypes culturels est explicite et sans appel. Certains s'en réjouiront, trouvant sans doute que ça vient un peu tard ; d'autres déploreront une nouvelle manifestation de repentance. Le message, d'une douzaine de secondes tout juste, ne satisfera sans doute pas plus les premiers qu'il ne gênera les seconds.
Chez Disney, la diffusion de fictions assume désormais sa fonction politique. La stratégie exposée repose sur trois piliers. D'abord, la firme maintient son rejet de la cancel culture, en lui opposant une approche éducative des contenus qu'elle condamne désormais ouvertement. Les erreurs du passé ne doivent pas être effacées, mais observées, discutées, méditées avec lucidité pour éviter qu'elles ne soient reproduites. Il s'agit de regarder l'histoire en face.
Ensuite, Disney affirme s'engager dans une démarche volontariste visant à donner la parole à toutes les identités, à toutes les communautés représentées dans son public. Enfin, tout cela repose sur la conviction du rôle éminent des fictions dans la formation des esprits.
Le lancement de Disney+ le 12 novembre 2019 aux Etats-Unis a réveillé les polémiques sur les anciens dessins animés de la firme. Consciente du risque, elle a fait précéder certains d'entre eux d'un bref avertissement : "Ce programme est présenté tel qu'il a été originellement créé. Il peut contenir des représentations culturellement datées." C'est le cas notamment de Dumbo (1941), Peter Pan (1953), La Belle et le clochard (1955) et Le Livre de la jungle (1967).
La Walt Disney Company, clairement engagée dans la promotion de la diversité et la lutte contre les discriminations, comme en témoigne entre autres Zootopie (2016), apparaît parfaitement consciente des responsabilités que lui imputent les cultural studies en matière de formation des jeunes esprits.
Les précautions affichées en tête de quelques classiques sur Disney+ sont là pour témoigner d'une prise de distance envers des séquences qui n'auraient plus leur place dans des scénarios contemporains. Mais la Company n'est pas moins au fait du piège dans lequel les nouveaux codes du politiquement correct menacent de la précipiter.
Face à cela, les remakes en live action sont l'occasion de gommer certaines aspérités : les corbeaux ont disparu du Dumbo de Tim Burton ; les chats de La Belle et le clochard ne sont plus siamois dans la version de 2019 ; le roi Louie de 2016 entonne certes le même air qu’en 1967, mais il est considérablement abrégé et l'on entend bien plus Christopher Walken parler que swinguer.
De la naissance du petit studio Disney en 1923 porté par sa mascotte Mickey Mouse, à l'empire du divertissement qu'il est aujourd'hui, il y a eu du chemin parcouru. Des rachats de studios, des controverses, mais surtout, plus de 120 films portés à l'écran et désormais en streaming sur sa plateforme de SVOD Disney+.
Avec cette liste de long-métrages longue comme le bras, certaines scènes ont parfois provoqué l'ire des spectateurs, quand d'autres ont tout simplement été coupées au montage. Mais au-delà de certains passages sujets à polémique, il arrivait que le créateur en personne, Walt Disney, déteste certaines scènes, certains personnages, voire ses propres films.
Voici quelques exemples :
Depuis le 27 mai dernier, HBO Max propose la diffusion des nouveaux épisodes des Looney Tunes, les personnages cultes des années 30 et 40.
Si la plupart des personnages sont de retour dans 80 nouveaux épisodes, il y a une grande différence comparé à ceux que nous avons pu voir en étant plus jeune. En effet, Elmer Fudd, le chasseur et ennemi de Bugs Bunny ne sera plus armé de son fusil mais d'un faux. La raison ? Le débat sur les armes qui fait actuellement polémique au Etats-Unis à la suite du décès de George Floyd victime de violences policières.
Comme l'a expliqué le producteur exécutif des studios, Peter Browngardt cette décision a été prise pour s'inscrire dans les "nouvelles sensibilités modernes". De ce fait, en plus d'Elmer Fudd, Yosemite Sam ou Sam le Pirate en VF, un autre ennemi du célèbre lapin, ne portera plus ses revolvers mais un crochet à herbe.
Disney a ajouté des avertissements à certains de ses grands classiques, comme Peter Pan ou Les Aristochats, pour mettre en garde les spectateurs contre des clichés racistes présents dans certaines scènes. «Ce programme comprend des descriptions négatives et/ou des mauvais traitements de certains peuples ou cultures», prévient le message, qui ne peut être passé.
Le nouvel avertissement qui précédera désormais les œuvres concernées insistera sur le fait que ces stéréotypes «étaient fautifs à l'époque et sont fautifs aujourd'hui». En juin dernier, Disney avait déjà décidé de modifier des attractions «Splash Mountain» de ses parcs américains, qui évoquent le passé raciste des États-Unis.
Le thème actuel de «Splash Mountain» est tiré d'un film Disney très controversé, Mélodie du Sud. Dès sa sortie en 1946, il avait suscité de nombreuses critiques qui lui reprochaient de diffuser des clichés racistes et de peindre sous un jour idyllique les plantations esclavagistes du vieux Sud des États-Unis. Pour ces raisons, le film n'est plus diffusé au cinéma depuis les années 1980 et n'a jamais fait l'objet de sortie en DVD.
L'un des quatre éléments naturels. Eau, Terre, Air et feu donc, quatre éléments pourvoyeurs d'énergie pour l'Homme mais ce dernier est probablement le plus maîtrisé.
La découverte de la maîtrise du feu est d'ailleurs très probablement la plus importante réalisée par l'Homme. Carburant indispensable pour le développement du cerveau.
Dans les films on les voit à l'oeuvre, d'abord Olaf dans Frozen 1 puis Anna dans Frozen 2. Deux techniques différentes... L'allumette pour Olaf, la friction du Silex pour Anna.
Bien, pour la technique de la cadette, elle date du Néolithique. L'Homme sait allumer un feu par friction d'un Silex et d'une pierre ferreuse permettant l'apparition d'étincelles à faire jaillir sur un peu de feuilles ou de paille afin de provoquer un départ de feu.
Les premières allumettes, on en a trace des l'Antiquité! ... Non pour l'allumer bah c'était toujours les techniques à l'ancienne...
L'allumette elle, servait à transporter le feu, d'un point A vers un point B...Oui c'est une mini torche!
En 1840, période où se passent les événements du film... ça existe!Ca existe... Mais c'est carrément pas fiable!
En 1844 Gustaf Erik Pasch met au point un grattoir spécial de poudre de verre et de phosphore rouge Bon et après, je ne suis pas chimiste, j'ai pas tout compris mais c'est plus où moins le même bordel que les autres, le phosphore rouge se transforme en blanc et paf... ça fait des choca... Euh non, ça fait une flamme! Mais une flamme pas trop forte qui risque de vous cramer, une flamme, uni, une flamme qui ne pue pas bref, la flamme parfaite!
Oui... Sauf que copain Gustaf... Il ne l'a mise au point qu'en...1844
Elsa devient reine 3 ans plus tard au moment donc de Frozen 1, moment où Olaf allume cette allumette... Mais nous sommes en 1843! Un an avant son invention! Bel effort, mais l'Histoire est implacable!
L'animal n'est pas choisi au hasard et se base bel et bien sur l'Histoire où dès l'Antiquité on a associé la salamandre au feu et au Moyen-Age, on écrivait qu'elle vivait dans le feu, en parlant de la salamandre tachetée...
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