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Le quart de finale de la Coupe du Monde 2022 entre l'Argentine et les Pays-Bas a été un match riche en émotions, marqué par des moments de tension et des altercations. L'Argentine, qui menait 2-0, a vu les Pays-Bas revenir au score dans les dernières minutes, avant de finalement s'imposer aux tirs au but.

Tensions sur le Terrain et en Dehors

Dès la fin de la deuxième période, avant même le retour des Pays-Bas dans le match, Leandro Paredes a failli déclencher une bagarre générale. Il a commis une faute grossière, puis a balancé le ballon en direction du banc néerlandais. Toute la fin de match a été à l'image de cet incident : âpre et belliqueuse.

Après le coup de sifflet signalant une faute, Paredes a envoyé le ballon sur le banc des Néerlandais, provoquant une réaction immédiate. Les actions de Paredes ont détourné l’attention de ce qui avait été un match formidable jusqu’à présent.

Si bien que la première réaction de ses coéquipiers fut d’exploser de joie et... d’aller chambrer l’équipe des Pays-Bas, qui se tenait à quelques mètres de là dans le rond central. Sur les photos, on voit les Argentins Otamendi, Paredes (encore lui) ou encore Di Maria venir hurler leur bonheur devant le nez de Néerlandais abattus.

Évidemment, vous devinez la suite : pas très heureux du comportement des vainqueurs du jours, les joueurs de Louis van Gaal ont immédiatement demandé aux Argentins des explications. Des embrouilles éclatent au milieu de terrain et les cartons pleuvent. Dans la confusion, le Néerlandais Denzel Dumfries écope même de deux cartons jaunes coup sur coup, se faisant expulser à la... 129e minute de jeu.

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Au final, 14 cartons jaunes et un rouge ont été distribués dans la rencontre, ce qui en ferait la deuxième rencontre la plus sanctionnée depuis le fameux Portugal-Pays-Bas de 2006, en Allemagne.

Critiques envers l'Arbitrage

Après la rencontre, Lionel Messi n’a pas manqué de critiquer l’arbitre du jour, l’Espagnol Mateu Lahoz. « Je ne veux pas parler de l’arbitre parce que je ne pourrais pas être honnête, expliquait-il au micro de BeIN Sports. La Fifa ne peut mettre un arbitre comme ça pour un tel match, il n’était pas à la hauteur ».

Le Football, un Métier qui Rend Fou ?

L'incident entre l'Argentine et les Pays-Bas met en lumière la tension extrême qui peut régner dans le football de haut niveau. Mais les joueurs ne sont pas les seuls à parfois perdre leur sang-froid. L'affaire Paulo Fonseca en est un exemple frappant.

Comment Paulo Fonseca en est-il arrivé à tout oublier, au point de se retrouver front contre front avec Benoît Millot parce qu'il n'était pas d'accord avec lui ? Son sens des responsabilités. Son devoir d'exemplarité. Son job, sa fonction, son image, son avenir. Comment a-t-il pu se déconnecter à ce point du contexte électrique dans lequel se débat le football français ?

« Fonseca s'est fait prendre au piège mais il n'y avait pas chez lui l'envie d'en venir aux mains, considère Luis Fernandez, l'ancien entraîneur du PSG, aujourd'hui consultant à beIN Sports. Il a vécu un truc avec son coeur. J'avais le sang chaud aussi, j'étais entier, je sais ce que c'est. Tu prépares un match et un groupe toute la semaine et puis le sentiment d'injustice arrive et il emporte tout. On est tous plus ou moins pareil. »

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Pascal Dupraz, ancien entraîneur de Toulouse, de Caen et de Saint-Étienne, a dirigé plus de 300 matches professionnels. « Une semaine après le scandale Longoria, Fonseca a mal choisi son moment, estime le Haut-Savoyard. Comme souvent, il y a peut-être eu un sentiment d'injustice. Dans ces cas-là, le ressenti peut être amplifié selon les attitudes ou les commentaires des joueurs, des adjoints, du banc de touche ou du public. Comme par l'interventionnisme du quatrième arbitre, ou d'éventuels antécédents avec l'arbitre central. Il y a plein d'explications et la pression en est une. Mais aucune ne peut justifier cette attitude. Bien sûr que ce métier rend fou. Pourtant, Fonseca a de l'expérience, il est intelligent. Un entraîneur est un parano qui s'ignore car il ne prend généralement jamais soin de lui. Il est tellement tourné vers les autres. »

Expliquer le dérapage de Fonseca est une chose, l'excuser en est un autre et Thierry Laurey, qui vient d'être remercié de Martigues après avoir entraîné le Paris FC, Strasbourg ou le Gazélec Ajaccio, ne s'y risque pas. « Je ne veux pas l'accabler mais là, il a poussé le bouchon un peu loin, regrette-t-il. Quand j'ai vu ça, j'ai surtout été surpris. D'abord, parce que Fonseca avait l'image d'un gars cool, maître de ses émotions, expérimenté, avec un sacré CV. Ensuite, s'il est un arbitre qui ne pose jamais de problème, c'est bien M. Millot. Il échange beaucoup, c'est un bon communiquant, dans le style de M. Bastien. M. Millot a arbitré plusieurs fois Strasbourg quand j'étais l'entraîneur, il était bon, il cherchait toujours à discuter. Enfin, le timing est ahurissant : Lyon menait au score (2-1), l'OL est plutôt bien en ce moment, ce n'est pas la "cata" quand même.

Laurey le dit souvent, son père était arbitre et cela a influencé son regard. « On peut être énervé et faire des mauvaises réflexions, ça m'est arrivé, mais aller jusque-là, je ne pourrais pas. C'est difficilement défendable de se mettre dans cet état second. La pression, je l'entends, mais il faut garder un minimum de contrôle. Là, on est dans un comportement d'entraîneur de U19 Régionaux. »

La fameuse pression, c'est elle que vise Frédéric Antonetti, également connu pour ses montées d'adrénaline lors de ses passages à Saint-Étienne, Nice, Rennes, Lille ou Metz. Lui non plus n'excuse pas Fonseca, mais on dirait qu'il le comprend.

« Entraîneur est un métier où tu es seul, quelle que soit l'importance de ton staff, explique l'actuel directeur sportif de Bastia. Et dans lequel tu es tributaire des autres : les joueurs, le président, le staff, les médecins, l'arbitre, autant de personnes pour lesquelles la pression n'est pas la même que celle de l'entraîneur. Mais le président, lui, ne reconnaît qu'une seule personne, l'entraîneur, c'est son seul responsable. Ce trop-plein de pression et de responsabilité peut entraîner des réactions démesurées quand un coach est confronté à l'injustice. Un entraîneur qui s'investit - et je sais que Fonseca en fait partie - ne pense qu'à cela 24 heures sur 24, il délaisse sa vie privée, il est obsédé, certains sont suivis par des psychologues. Il est très seul et mille fois plus sous pression qu'un arbitre. Donc quand le travail d'une semaine peut être détruit en une seconde, oui, ça peut exploser. »

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« Le contexte lyonnais semble étrange de l'extérieur. La pression y semble démesurée et pas forcément justifiée » Frédéric Antonetti, directeur sportif de Bastia

Antonetti est une figure du Championnat de France. « J'étais sanguin, c'est vrai, mais je savais m'arrêter, estime-t-il. Fonseca, lui, est allé un peu loin. Au-delà des risques de ce métier, deux autres facteurs ont dû le pousser à s'emporter. Déjà, il sort d'un échec à l'AC Milan et ça, c'est très dur de s'en remettre. Inconsciemment, cela a dû jouer. Après, le contexte lyonnais semble étrange de l'extérieur. La pression y semble démesurée et pas forcément justifiée. Ça a l'air très compliqué et pas très stable là-bas. Combien d'entraîneurs le propriétaire a-t-il déjà utilisés ? »

Fonseca est le quatrième depuis l'arrivée de John Textor, en décembre 2022, après Laurent Blanc, Fabio Grosso et Pierre Sage. Une suspension de sept mois lui pend au nez alors qu'il n'a dirigé que cinq matches de Lyon.

Tableau Récapitulatif des Cartons (Argentine - Pays-Bas)

Voici un tableau récapitulatif de la distribution des cartons lors du match Argentine - Pays-Bas :

Équipe Cartons Jaunes Cartons Rouges
Argentine [Nombre de cartons jaunes pour l'Argentine] 0
Pays-Bas [Nombre de cartons jaunes pour les Pays-Bas] 1 (Denzel Dumfries)
Total 14 1

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