Connaître les différents types d’arcs qui existent aujourd’hui est essentiel pour mieux comprendre les caractéristiques de chacun d’eux, mais aussi les usages et les traditions auxquels ils sont liés.
Un arc se compose essentiellement d'une corde tendue entre les deux extrémités d'une poignée et de deux branches flexibles.
Parmi la multitude de types d’arcs différents, il est possible de distinguer trois grandes catégories : l’arc droit (ou longbow), l’arc classique (ou recurve) et l’arc à poulies (ou compound).
L’arc longbow aussi appelé arc droit est sans aucun doute l’image la plus classique que l’on se fait traditionnellement d’un arc. Le Longbow est le plus simple de tous les arcs, nommé aussi arc droit, il est composé d’une seule longue pièce en bois. L’arc droit est un arc de grande taille.
Il est souvent aussi grand que la personne qui le manie, et taillé dans une seule pièce de bois, sans courbure particulière au niveau des branches.
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Issu de l’arc gallois médiéval, l’arc droit a été largement utilisé par les archers anglais pendant le Moyen Âge, et notamment durant la guerre de Cent Ans, qui lui a donné ses lettres de noblesse.
Il est toujours utilisé de nos jours, mais son usage est réservé aux archers confirmés, car il ne peut pas être équipé d’accessoires de visée. Il est conçu pour le tir instinctif.
Ce type d’arc nécessite une technique précise pour être manié, car il ne dispose d’aucune assistance mécanique.
Caractéristiques techniques :
C’est l’arc le plus répandu et le plus utilisé de nos jours, tant pour le loisir que pour les compétitions de tir à l’arc (aux Jeux olympiques, par exemple).
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Plus compact que le longbow, l’arc classique se distingue par la forme particulière de ses branches, qui sont recourbées vers l’avant à leurs extrémités. L'arc recurve se distingue par les courbures en bout de ses branches, offrant une tension supplémentaire à la corde.
L’arc classique offre un bon compromis entre l’efficacité, la maniabilité et le confort de tir.
Cette flexibilité fait de l’arc classique le type d’arc idéal pour les débutants. L'arc classique est composé d’une poignée centrale et de deux branches démontables ou monobloc.
Caractéristiques techniques :
Conçu aux États-Unis dans les années 1960, l’arc à poulies est le type d’arc le plus récent. Son arrivée a marqué une rupture avec la conception traditionnelle de l’arc.
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Cette particularité (l’effet « let-off ») permet à l’archer de tenir la corde bandée plus longtemps sans se fatiguer. Moins d’effort pour tendre la corde signifie aussi plus de précision lors de la visée, dans la mesure où l’archer peut prendre plus de temps pour bien viser sans gaspiller ses forces.
L’arc à poulies est le type d’arc le plus puissant. Sa puissance moyenne est généralement comprise entre 40 et 70 livres (lbs), selon la corpulence de l’archer. Grâce au système de poulies, l’effort de maintien à pleine allonge (le « let-off ») est beaucoup plus faible que la puissance maximale. Selon les modèles, le let-off peut atteindre 65 à 80 % de la puissance maximale de l’arc.
Les arcs à poulies sont souvent équipés d’un scope (viseur grossissant) et d’un décocheur mécanique, pour une meilleure précision et un décochage plus régulier. Ils sont très utilisés pour la chasse à l’arc et pour le tir sportif.
Caractéristiques techniques :
À côté des trois grandes familles d’arcs que nous venons d’évoquer, il existe de nombreux types d’arcs différents. Ces types sont moins connus, mais ils font néanmoins partie des arcs traditionnels.
L’arc composite est l’un des témoignages les plus remarquables de l’ingéniosité humaine. Il désigne un type d’arc conçu à partir de différents matériaux d’origine naturelle ou animale (généralement bois, tendons et corne), selon une technique commune à différents peuples d’Extrême-Orient, d’Asie centrale et du Moyen-Orient.
L’arc mongol est une variante raffinée de l’arc composite. Il est particulièrement adapté pour le tir monté (à cheval). Il se caractérise par sa forme très recourbée et sa taille réduite, qui en font une arme à la fois très maniable et très puissante. Comme son nom l’indique, ce type d’arc était utilisé par les cavaliers mongols des steppes d’Asie centrale.
Aussi connu sous le nom de Yumi, l’arc japonais est unique à bien des égards. Il se distingue tout d’abord par sa taille impressionnante, qui peut dépasser les deux mètres, mais aussi par sa forme asymétrique. Originellement fabriqué en bambou, ce type d’arc est traditionnellement utilisé dans la pratique du Kyudo, l’art martial japonais du tir à l’arc, qui est un héritage direct des samouraïs.
Caractéristiques techniques :
Bien que l'on distingue plusieurs armes à savoir l'arc classique, l'arc à poulies, l'arc nu (barebow), le longbow, l'arc chasse (etc), celles-ci découlent la plupart du temps soit de l'utilisation d'un arc classique soit d'un arc à poulies.
Un arc classique (aussi appelé recurve) est composé de plusieurs éléments dont la poignée (droitier ou gaucher), les branches et la corde.
En arc à poulies, au contraire de l'arc classique, l'archer utilise une loupe sur son viseur. Pour une meilleure lisibilité des composants techniques, l'arc à poulies présenté ci-contre est nu.
Plutôt que de parler immédiatement de "flèche", utilisons plutôt le terme de "tube" ou de "fût", c'est-à-dire une flèche sans ses plumes, sa pointe et son encoche.
L’encoche, cette petite partie en plastique, est supposée transmettre à la flèche une quantité d’énergie, identique à chaque tir, nécessaire pour la guider dans la même direction, encore et encore.
Bien que les encoches sont fabriquées pour résister à des forces importantes, elles ne sont pas pour autant indestructibles. Une inspection minutieuse après chaque entrainement, chaque compétition, et après chaque choc, est nécessaire.
Ensuite, il ne faut surtout pas exposer vos encoches (qui sont faites en polycarbonate) à des produits chimiques type solvant, essence...
Au nombre de 3 et directement collées sur le tube à équidistance, les plumes servent de gouvernail. Autrement dit, tirer une flèche sans ses plumes équivaut à un vol erratique vers la cible.
Lorsqu'on débute, les archers apprennent à distinguer la plume coq des plumes poules. D'une manière générale, pour l'initiation, la plume coq et les plumes poules ne sont pas de la même couleur. Cette disposition spécifique permet à la flèche, lorsqu'elle est encochée sur la corde, de se dégager parfaitement de la fenêtre de l'arc.
Pour choisir correctement ses plumes, il est important de savoir comment chaque type agit sur la flèche.
Lorsqu’elle quitte l’arc, la flèche ne part jamais dans un axe droit pour plusieurs raisons comme le manque de régularité dans la façon de tirer ou bien à cause du paradoxe de l’archer pour un arc classique.
Les plumes vont alors servir à stabiliser la flèche dans la bonne direction grâce aux forces de frottements qui vont s’appliquer.
On en déduit alors facilement que plus les plumes ont une grande surface, mieux et plus vite les flèches se stabiliseront.
Les plumes naturelles ont cette particularité de ne pas avoir de surface aussi lisse que celles en plastique.
Lors d’un tir en salle, le temps de vol de la flèche est très court en raison de la courte distance : 18 mètres. Il est alors important de stabiliser cette dernière au plus vite (en cas d’erreur de tir) car si elle ne l’est pas avant d’atteindre la cible, vous perdrez de précieux points. L’utilisation de grandes plumes est alors fortement recommandée.
Pour les arcs très rapides (arc à poulies, arc classique très puissant) l’utilisation de plumes naturelles aura un avantage pas toujours négligeable pour les raisons citées plus haut.
Néanmoins, l’utilisation de petites plumes peut se faire à condition d’avoir un tir régulier et un arc très bien réglé.
En extérieur (4 distances, 70m, 50m), avoir de grandes plumes devient gênant pour deux raisons : leur masse qui fait perdre de la vitesse à la flèche mais aussi la prise au vent importante qui risque de dévier fortement les flèches.
Située à l'extrémité de la flèche (et à l'opposée de l'encoche), la pointe est la partie de la flèche qui pénétrera la cible en premier.
Insérées directement dans le tube à l'aide de résine, de colle, ou bien visées à un insert qui sera collé dans le tube, le poids d'une pointe est variable d'un jeu de flèches à l'autre.
Commençons par casser un mythe : chercher à avoir la flèche la plus légère possible afin d’obtenir la plus grande vitesse possible n’est pas primordial.
Plus la vitesse de la flèche est importante, plus le temps durant lequel elle est soumise à conditions extérieures (vents, pluie …) va être court : on va gagner en stabilité.
Mais la vitesse ne fait pas tout dans la mesure où la masse joue aussi son rôle car elle va augmenter l’inertie de la flèche.
Seconde raison pour laquelle la masse de la pointe présente avantage : l’équilibre de la flèche. Sans pointe, le point d’équilibre de la flèche se trouve presque en son centre (un peu en arrière à cause du poids de l’encoche et des plumes).
Rajouter une pointe - donc de la masse à l’avant - va déplacer le point d’équilibre de la flèche vers l’avant.
Ajoutons également que la masse de la pointe a son importance quant au calibre du tube : plus votre pointe est lourde, plus votre flèche sera souple et inversement.
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